lundi 31 mars 2008

L'ancienne Armée Rouge se réforme dans la douleur


De jeunes cadets de l'armée à Vladikavkaz (Ossétie du Nord).
Crédits photo : Aytunc AKAD/PANOS-REA


Le service militaire, de sinistre réputation, a été réduit de deux à un an. Mais il est plus difficile d'y échapper.
Comme à chaque printemps, ils sont des milliers de jeunes garçons russes à avoir peur. Des milliers de parents aussi, à redouter le 1er avril. Jusqu'au 15 juillet, l'armée lance l'«appel de printemps» et va tenter d'enrôler 133 000 jeunes de 18 à 27 ans. Cette année apporte aux appelés réfractaires une bonne et une mauvaise nouvelle : la durée du service militaire a été réduite de deux ans à un an, mais les motifs d'exemptions sont réduits. L'an dernier encore, Dmitri aurait pu échapper à l'armée. Avec les nouvelles règles, c'est fini. Âgé de 20 ans, ce solide gaillard qui porte un sweat-shirt orné de la tour Eiffel, est marié. «Ma femme est enceinte de sept mois, comment va-t-elle faire ?» Cheminot, Dmitri gagne un bon salaire de 20 000 à 25 000 roubles par mois (570 à 715 €). «Un policier du quartier est déjà venu chez moi et m'a menacé de m'arrêter si je ne pointe pas au commissariat.» Dmitri est venu ce soir-là au bureau de l'union du Comité des mères de soldats.
Un budget de 40 milliards de dollars
Dans ce petit deux-pièces encombré de paperasses, Valentina Melnikova anime comme chaque semaine depuis des années une réunion d'information pour les parents et les jeunes, inquiets. Ce petit bout de femme énergique, avec ses cheveux courts teints en roux, donne tous les tuyaux pour constituer un dossier médical crédible. Jusqu'à présent, à Moscou, la moitié des appelés obtenaient un sursis pour poursuivre leurs études, et un tiers se faisaient exempter pour raison de santé.
Le jeune cheminot Dmitri, n'est inquiet que pour son futur bébé : «Je n'ai pas peur d'être battu», assure-t-il. Pour nombre de mères, le service est synonyme de sévices. Le suicide d'un jeune soldat a encore alimenté la chronique la semaine dernière. Et tous les Russes gardent en mémoire l'histoire dramatique d'Andreï Sytchev, qui fut amputé, voici deux ans, des jambes et des organes génitaux à la suite d'un tabassage. Un rapport de l'ONG «le Droit de la mère» évaluait en 2006 à 3 000 le nombre de militaires morts hors combat. Accidents, bizutages, suicides.
La réduction de la durée du service militaire une révolution intervient dans le cadre de la réforme de l'armée. Vladimir Poutine est convaincu depuis l'humiliation de la première guerre de Tchétchénie qu'une armée professionnelle est plus efficace qu'une armée d'appelés en cas de conflit. Le budget annuel de la défense est passé de 5 à 40 milliards de dollars, entre 2000 et 2008. L'ex-Armée rouge bombe de nouveau le torse. En envoyant par exemple ses bombardiers stratégiques Tupolev-95 chatouiller les espaces aériens britanniques, scandinaves, japonais ou américains.
Bizutages et racket
Mais dans les casernes, la situation tarde à s'améliorer. Sans parler du problème lancinant des logements des officiers auquel le président élu, Dmitri Medvedev, a promis de s'atteler, les kontraktniki les engagés volontaires désertent par centaines. Chaque jour, le Comité des mères de soldats reçoit des appels ou des visites de déserteurs. «Appelés ou engagés, ils sont confrontés aux mêmes problèmes, résume Valentina Melnikova. Bizutages et racket sont monnaie courante». «Souvent, les appelés sont forcés à signer des contrats d'engagement.»
Sacha, 20 ans, s'est engagé «pour faire comme les copains» après trois mois de service. Dans son unité au Daguestan, il touchait 12 000 roubles. Le double de la solde ordinaire. Mais, affecté de force dans une autre région, moins bien payé, racketté, battu par ses supérieurs, il a déserté il y a quelques jours et s'est réfugié dans un hôpital psychiatrique.
Un rapport officiel de 2006 indiquait que seulement 15 à 19 % des volontaires signaient un second contrat si bien que les officiers professionnels manquent cruellement à l'armée russe. Certains commandants cachent le nombre de déserteurs pour percevoir les soldes, affirme l'expert Alexandre Golts. C'est pour s'attaquer à la corruption dans l'armée que le civil Anatoli Serdioukov a été nommé ministre de la Défense il y a plus d'un an par Poutine. Qui l'a confirmé à ce poste malgré la nomination, en septembre, de son beau-père, Viktor Zoubkov, comme premier ministre.
«Nous voulons une autre armée !», scandaient samedi quelque 300 manifestants opposés au service militaire en défilant dans un quartier excentré de Moscou. «En Russie, les gens ne croient pas que l'on peut changer le système dans la rue, regrette Valentina, une jeune manifestante, ils préfèrent payer.» C'est le cas de Sergueï. Il a rendez-vous aujourd'hui avec un major. Pour son fils. Acheter l'exemption peut coûter autour de 3 000 dollars, presque trois fois le salaire de chauffeur de Sergueï. Mais pour 1 000 dollars, si le major joue le jeu, le fils de Sergueï sera affecté à Moscou. Un moindre mal.

De notre correspondant à Moscou Fabrice Nodé-Langlois31/03/2008 Mise à jour : 07:22 LeFigaro.fr
http://www.lefigaro.fr/international/2008/03/31/01003-20080331ARTFIG00250-l-ancienne-armee-rougese-reforme-dans-la-douleur.php

Информационное письмо студентам совместной магистратуры РУДН-Бордо 4

О порядке завершения учебного года

1. Во втором семестре вы все должны были пройти профессиональную практику.
- Просьба всем СДАТЬ НА КАФДЕРУ ОТЧЕТ О ПРОХОЖДЕНИИ ПРАКТИКИ И ХАРАКТЕРИСТИКУ ВЕДУЩЕЙ ОРГАНИЗАЦИИ.

2. Необходимо более активно работать с научными руководителями по части написания магистерской диссертации (около 80 стр. на русском языке).

3. Вам также необходимо подготовить АВТОРЕФЕРАТ по теме вашей диссертации НА ФРАНЦУЗСКОМ ЯЗЫКЕ (около 20 стр.) И СТРОГО ДО 10 МАЯ ОТПРАВИТЬ ПО ЭЛЕКТРОННОЙ ПОЧТЕ ПРОФ. ДАНИЭЛЬ БАКУ - d.bach@sciencespobordeaux.fr
Он будет присутствовать на вашей защите, которая будет проходить на русском и французском языках.

4. Государственный квалификационный экзамен по специальности будет назначен в промежутке между 15-25 мая. Он будет состоять из двух частей –
1. Электронное тестирование «Ментор» (пробное тестирование будет проводиться в апреле – ответственный Кинякин А.)
2. Устный отчет по билетам. В каждом билете 2 вопроса по программе ваших предметов в этом году. Вопросы я вышлю дополнительно.

5. Защита магистерских диссертаций пройдет 29 ИЛИ 30 МАЯ, о чем будет сообщено объявлением на кафедре.

6. Церемония выдачи дипломов обычно проходит на последней недели июня.

samedi 22 mars 2008

Bush propose à Poutine un accord stratégique

La Russie pourrait lever ses objections au bouclier antimissile américain en Pologne et en République tchèque.

De notre envoyé spécial à Bruxelles

GEORGE W. Bush a proposé à Vladimir Poutine un mémorandum d'accord de six pages énonçant les sujets sur lesquels les États-Unis et la Russie peuvent coopérer, parmi lesquels l'installation d'un bouclier antimissile dont certains éléments seront basés en Pologne et en République tchèque. « Il s'agit de définir un cadre stratégique qui puisse servir de base à l'action des deux prochains présidents, une sorte de testament de Bush et de Poutine », a expliqué au Figaro un haut responsable américain.

La proposition, contenue dans une lettre du président américain, a été détaillée, mercredi à Moscou, par les secrétaires d'État et à la Défense, Condoleezza Rice et Robert Gates, et a suscité une réaction positive. L'installation du bouclier antimissile, avec un radar en République tchèque et dix intercepteurs en Pologne, constitue l'élément clé de l'ensemble. Pour lever l'objection, jusqu'ici catégorique, du Kremlin, les États-Unis apportent de nouvelles mesures de confiance pour garantir que les intercepteurs ne visent pas la Russie et que le dispositif ne pourra être amélioré sans consultations préalables, et pour mieux définir la menace.

Le bouclier vise à empêcher l'Iran d'atteindre avec des missiles l'Europe ou l'Amérique du Nord, mais la Russie s'est jusqu'à présent sentie menacée par sa mise en place. Des inspecteurs russes seraient admis dans les installations, avec l'accord de Prague et de Varsovie et sous réserve de réciprocité. Le système ne sera pas « activé » tant que la menace iranienne n'aura pas été détectée.

Mieux vaut discuter

« Les Russes ont finalement compris que nous allions déployer ce système quoi qu'il arrive. Ils se disent qu'il vaut mieux en discuter », a ajouté le haut responsable américain qui a participé aux discussions de Moscou.

Plus généralement, l'accord-cadre sur la table évoque la coopération économique, la lutte antiterroriste, la non-prolifération et le dossier du nucléaire iranien ainsi que les valeurs communes de la démocratie.

La négociation d'un nouveau traité de désarmement stratégique faisant suite aux accords Start est également mentionnée, mais les questions particulièrement difficiles du Kosovo ou de l'élargissement de l'Otan n'y figurent pas, car elles ne sont pas d'ordre bilatéral. « Toute la question est de savoir si les Russes veulent parvenir à un accord avec cette administration, ou s'ils préféreront attendre la suivante. C'est une décision que Poutine devra prendre », relève le haut responsable américain.

L'ouverture américaine en direction de Moscou survient à moins de deux semaines du sommet de l'Otan, qui se tiendra du 2 au 4 avril à Bucarest et auquel le président russe a été convié. Vladimir Poutine, qui cédera, le 7 mai, la présidence à Dmitri Medvedev, a invité George W. Bush à se rendre à Sochi, sur le mer Noire, après le sommet de Bucarest.

Pierre Rousselin
21/03/2008 | Mise à jour : 18:21 |

Le Figaro

http://www.lefigaro.fr/international/2008/03/21/01003-20080321ARTFIG00337-bush-propose-a-poutine-un-accord-strategique-.php

28 ans après Moscou, le sport exclut un boycott des JO

Alors que la participation aux Jeux de Pékin fait débat, retour sur l'année 1980, où le choix fut laissé aux fédérations sportives. Témoignages.

Le lundi 28 janvier 1980, l'événement fait la une du Figaro. Le samedi précédent, le Comité olympique américain a décidé de répondre favorablement à la requête du président Jimmy Carter de «transférer, reporter ou annuler» les Jeux de l'été si les troupes soviétiques étaient toujours présentes en Afghanistan le 20 février. «Faut-il aller à Moscou ?» Pendant des mois, la question va alimenter des débats passionnés.

Le 22 janvier 1980, le dissident Andreï Sakharov avait été arrêté et déporté. Les appels au boycott s'étaient déjà multipliés, venant de personnalités politiques et intellectuelles, de Simone Veil à Sartre, Le Roy Ladurie ou Aron. Le 31 mars, Jesse Owens décède et les journaux tracent un lien entre le destin du champion des Jeux de 1936 à Berlin, où pour la première fois l'olympisme fut détourné de sa neutralité, et cette année 1980, où les Jeux sont menacés par un boycott. En avril, les États-Unis annoncent officiellement leur retrait, entraînant un «front du refus» qui ira croissant.

«On voulait en être»

«Comme aujourd'hui, il existait en 1980 un vrai débat autour du boycott», souligne Alain Billouin, ancien responsable de la rubrique olympique à L'Équipe. «Ce n'était pas une première, mais ce boycott était le premier d'envergure qui montrait que les deux blocs Ouest et Est existaient bien. Beaucoup y ont vu l'annonce de la fin des JO.»

Si 58 pays n'ont pas participé à ces Jeux, 81 nations ont répondu présent à Moscou. Parmi elles, l'Afghanistan. La France fut aussi de l'événement. Pas au complet. Le gouvernement, par la voix de Jean-Pierre Soisson, ministre des Sports, n'a pas voulu interférer. Le Comité national olympique (CNOSF) accepte l'invitation de Moscou tout en offrant aux sportifs la possibilité de renoncer à leur sélection sans sanction.

Douze fédérations enverront leurs athlètes. Celle d'escrime par exemple qui ramènera quatre des six médailles d'or françaises à Moscou. «On se fichait du contexte politique. Nous, athlètes, on voulait en être, souligne Frédéric Pietruszka, champion par équipes en fleuret et aujourd'hui président de la fédération. «Mais à Moscou, nous n'avons pas défilé et il n'y avait pas le drapeau français mais celui du CNOSF», raconte Philippe Boisse, titré collectivement à l'épée, et dont le fils, Erik, pourrait être à Pékin. Cette «dénationalisation des Jeux» fut le moyen trouvé par le CIO et les fédérations internationales pour sauver le mouvement olympique.

«Accepter de ne pas voir»

Cette année-là, d'autres fédérations ont décidé de boycotter. La première fut celle des sports équestres, suivie notamment par celles de tir et de voile. «Le président Legrez nous avait convoqués pour nous l'annoncer», se souvient Marcel Rozier, champion olympique de sauts d'obstacles par équipes en 1976 et à l'époque entraîneur national. «J'étais surpris car nous avions une équipe exceptionnelle et ça faisait mal au cœur.» Christian Legrez avait justifié le boycott par des médailles dévaluées en l'absence des meilleurs. Mais le double champion olympique Pierre Jonquères d'Oriola, optait pour un ton plus engagé dans nos colonnes : «Aller à Moscou, c'est accepter de ne pas voir, de ne pas savoir… Je dis non aux Jeux de Moscou…» en appelant aussi à un boycott économique, voire diplomatique et culturel de Moscou.

À quelques mois des Jeux de Pékin, des appels au boycott se font à nouveau entendre. Les acteurs sportifs de 1980 demeurent sur leur position : arrêter de faire payer aux sportifs une lâcheté que les États s'accordent au niveau économique. De ceux qui étaient présents à Moscou, certains comme Philippe Boisse glissent : «Peut-être que ceux qui sont allés à Moscou, malgré les pressions, ont fait avancer un processus qui allait conduire à la perestroïka ?» Alain Billouin en est persuadé. «Sans faire d'angélisme, il faut protéger l'idéal olympique qui est la fraternité de la jeunesse mondiale tous les quatre ans», répète-t-il.

Laurence Schreiner
20/03/2008 | Mise à jour : 23:00 |

Le Figaro

http://www.lefigaro.fr/international/2008/03/21/01003-20080321ARTFIG00070--ans-apres-moscou-le-sport-exclut-un-boycott-des-jo-.php

mercredi 19 mars 2008

Offre de V.I.E Russie-Ukraine

Bonjour,

La CCI de Pau recherche un prospecteur des marché russe et ukrainien pour une entreprise béarnaise qui fabrique des installations d'irrigation des champs (pivots hydrauliques etc.)
Pour ce poste il vaudrait mieux un garçon un peu baroudeur (énergique, qui ne se laisse pas rouler dans la farine) ; en outre, les produits sont un peu techniques donc une fille aura moins d'atouts pour le vendre. Et pour terminer, la Russie et l'Ukraine sont des pays rudes comme vous le savez.

Ilona Fialová-Lartigue
Chargée de mission PECO
Service Commerce International
CCI PAU BEARN
21, rue Louis-Barthou
64000 PAU
Tél.: 33(0)5 59 82 51 36
Fax : 33(0)5 59 82 51 42
e-mail : i-lartigue@pau.cci.fr
site web : www.pau.cci.fr
pour plus d'informations sur notre service : http://www.pau.cci.fr/international-conseil.htm

mercredi 5 mars 2008

Kiev respectera ses engagements envers l'Europe sur le gaz

KIEV (Reuters) - Le Premier ministre ukrainien, Ioulia Timochenko, a assuré que son pays honorerait ses engagements sur les livraisons de gaz russe aux pays européens et demeurait "un partenaire fiable".

"L'Ukraine est un partenaire digne de confiance. Nous respecterons nos obligations à la lettre pour ce qui est de l'exportation de gaz naturel vers les pays européens", a-t-elle dit lors d'un conseil des ministres.

Mardi, le géant russe Gazprom a réduit de moitié ses livraisons de gaz à l'Ukraine à la suite d'un différend financier.

Mercredi, le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov, a annoncé sur les ondes d'Echo de Moscou que Gazprom et la société d'Etat ukrainienne Naftogaz étaient proches d'un accord. Il n'a pas fourni d'autres précisions.

Selon Gazprom, et malgré les assurances de Timochenko, l'Ukraine l'a averti qu'elle allait se servir dans les contingents de gaz prévus pour les pays européens afin d'assurer ses besoins propres.

Kiev envisagerait ainsi de "ponctionner" 60 millions de mètres cubes par jour, soit près de 17% du total des exportations de gaz russe vers l'Europe.

"C'est le volume que les consommateurs européens n'auront pas", a déclaré Sergueï Kouprianov, précisant toutefois que pour le moment la situation semblait inchangée.

Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a demandé à Timochenko de reprendre rapidement les discussions avec Moscou. "La seule façon de sortir (de l'impasse), c'est de poursuivre les négociations", écrit-il dans une lettre au chef du gouvernement.

Un différend analogue entre Moscou et Kiev, début 2006, avait perturbé les livraisons de gaz vers l'Europe, ce qui avait déclenché une crise politique et soulevé des interrogations sur la fiabilité de la Russie en tant que fournisseur d'énergie.

Le quart environ du gaz européen transite par l'Ukraine.

Le monopole gazier russe Gazprom a confirmé qu'il avait réduit de moitié les livraisons à l'Ukraine mardi à 17h00 GMT, ajoutant qu'il pourrait accentuer cette réduction en l'absence d'accord bilatéral. L'Ukraine recevra environ 70 millions de m3 de gaz par jour, soit 50% du volume habituel.

Le président élu russe, Dmitri Medvedev, qui est aussi président de Gazprom, a demandé au chef de l'Etat ukrainien Viktor Iouchtchenko de régler la dette de Kiev envers Moscou, rapportent des médias.

D'après Gazprom, l'Ukraine lui doit 600 millions de dollars de factures non honorées.

Natalya Zinets, Pavel Politiouk, Ron Popeski et Vladimir Soldatkine, version française Guy Kerivel

05.03.08 | 15h08

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-34577369@7-37,0.html?xtor=RSS-3208

L'OSCE célèbre ses dix ans de défense de liberté des médias

Le responsable du KGB biélorusse, Stepan Sukharenko, lors d'une conférence de presse en mars 2006. La Biélorussie fait des pays membres de l'OSCE où la liberté de la presse est mise à mal.
AFP/STR

INSTITUTION RENCONTRE AVEC MIKLOS HARASZTI

A première vue, le bilan est sombre. "On constate une détérioration de la liberté des médias aussi bien à l'Ouest qu'à l'Est", regrette Miklós Haraszti, le représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la liberté des médias, qui a célébré ses dix ans vendredi 29 février. "Raison de plus pour continuer à se battre, à dénoncer et à plaider pour la liberté d'expression dans les 56 pays membres."

Successeur de l'Allemand Freimut Duve, Miklós Haraszti, ancien dissident hongrois, considère sa mission comme la poursuite de son engagement passé. A ces différences près qu'il se bat désormais sur un front international et qu'il agit pour le compte d'une organisation intergouvernementale. "Cela donne des privilèges dont les ONG sont dépourvues."

Comme celui d'interpeller directement les ambassadeurs en séances plénières. Un moyen de pression efficace dans le cas du projet de loi slovaque sur les médias. S'appuyant sur la critique du représentant de l'OSCE, l'opposition au gouvernement de Robert Fico boycotte le vote sur le traité européen tant que des amendements n'auront pas été apportés.

Soucieux de ne pas paraître partial, le "chien de garde" de la liberté des médias n'exempte de sa veille aucun des 56 Etats qui, d'Europe à l'Amérique du Nord, en passant par le Caucase et l'Asie centrale, ont adhéré aux principes de la charte d'Helsinki de 1975. "A l'Ouest, l'inquiétude sécuritaire liée à la menace terroriste a souvent conduit à des mesures restreignant la liberté des médias. On fait pression sur les journalistes pour les contraindre à révéler leurs sources d'information, ou bien on les menace de poursuites judiciaires pour divulgation de renseignements jugés stratégiques."

L'établissement d'une législation qui protège les sources d'information et l'abolition des lois qui permettent d'envoyer un journaliste en prison pour diffamation sont les deux principaux chevaux de bataille du représentant de la liberté des médias. A cet égard, Miklós Haraszti se réjouit du projet de loi sur la protection des sources, annoncé début février par le garde des sceaux français.

"La jurisprudence des vieilles démocraties européennes exclut le plus souvent qu'une peine d'emprisonnement soit infligée à un journaliste, explique-t-il. Ailleurs, cette tradition n'existe pas." Pour avoir reproduit des caricatures de Mahomet, publiées au Danemark en 2005, le directeur d'une publication biélorusse a été condamné à trois ans de prison en janvier 2008.

RESTRICTION AU PLURALISME

Mais la législation seule ne suffit pas, car la restriction au pluralisme prend parfois des formes subtiles. Ainsi, en Russie, un règlement administratif kafkaïen et des droits d'enregistrement dissuasifs transforment en parcours du combattant l'autorisation de publication des médias indépendants. Autre priorité de l'OSCE : l'Internet. "Ce média, appelé à devenir une des principales sources d'information, est partout surcontrôlé", déplore le défenseur de la liberté des médias.

Quand il n'est pas au siège de l'OSCE à Vienne pour communiquer ses inquiétudes ou ses recommandations à un ambassadeur, le représentant de la liberté des médias s'emploie à propager sur le terrain un environnement favorable au pluralisme. Son équipe de 15 personnes organise des formations en journalisme ou réunit agents gouvernementaux et représentants de la société civile dans les républiques du Caucase et d'Asie centrale. Un face-à-face qui ne va pas de soi, mais dont l'ancien dissident, familier des "tables rondes" durant la transition hongroise vers la démocratie, connaît l'importance.

Dans sa mission le représentant intergouvernemental n'oublie pas son passé : "Un des aspects de mon mandat est de porter les atteintes à la liberté d'expression sur la place publique, ce qui ne plaît pas aux gouvernements mais répond aux attentes des sociétés civiles."

Laurence Monnot
LE MONDE | 04.03.08 | 14h53 • Mis à jour le 04.03.08 | 14h53
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/03/04/l-osce-celebre-ses-dix-ans-de-defense-de-liberte-des-medias_1018600_3236.html?xtor=RSS-3236

lundi 3 mars 2008

Dmitri Medvedev, tsar ou vizir ?

Installé dans l'entourage de Vladimir Poutine depuis 1990. Dmitri Medvedev, 42 ans, a su se hisser au sommet sans se mettre en avant.
AP/Dmitry Astakhov.


Au début de son premier mandat, Boris Eltsine plaisait pour son côté moujik doté d'une bonne descente et capable de saines colères. Après lui, Vladimir Poutine, avec son style tchékiste (de Tcheka, l'ancêtre du KGB, la police politique soviétique) et son intention de "buter jusque dans les chiottes" les terroristes fait un véritable tabac auprès de la population. Dmitri Medvedev, son successeur désigné, n'a rien du tchékiste ni du paysan. Voix douce, langage recherché, l'ancien professeur de droit de Saint-Pétersbourg fleure bon l'intellectuel. Il est poli, effacé, aimable même.


Ses qualités seront-elles appréciées ? N'est-il pas trop occidental, trop doux, en un mot, pas assez russe ? L'inquiétude perce : "Vous avez vu ses mains ? Ce sont celles d'un enfant de 14 ans. Comment peut-il diriger la Russie, le plus grand pays du monde, avec des mains pareilles ?", interroge une vendeuse de journaux. Son visage poupin et ses manières policées ne sont pourtant pas le signe d'une quelconque flexibilité. Le futur locataire du Kremlin "peut être dur si la situation l'exige", rassure Valéry Moussine, un de ses anciens professeurs à la faculté de droit de Saint-Pétersbourg. "Au moment des examens, il ne laissait rien passer", confirme Olga, qui fut son élève dans la même faculté. Des précisions importantes, dans un pays où la douceur et la petite taille (1,62 m) sont perçues comme de la faiblesse.

Dmitri Medvedev, 42 ans, sera le plus jeune dirigeant que la Russie ait connu depuis Nicolas II, le dernier tsar de la dynastie Romanov, assassiné par les bolcheviks en 1918. Le futur président russe reconnaît, non sans plaisir, avoir dans le visage une certaine ressemblance physique avec le tsar martyr - la barbe en moins. La comparaison s'arrête là. Nicolas II, lui, était faible.

D'ailleurs, contrairement au tsar, réputé soumis aux quatre volontés de la tsarine, Dmitri Medvedev décide, au sein du couple qu'il forme avec Svetlana, sa femme, rencontrée à l'âge de 13 ans sur les bancs du collège. "Après la naissance de notre fils Ilya, j'ai dit à Sveta qu'elle ne devait pas retravailler (...). Elle a eu beau remettre le sujet sur le tapis, je lui ai expliqué qu'à mon sens il valait mieux qu'elle reste à la maison", a-t-il confié dans l'unique entretien qu'il a accordé récemment, au magazine Itogui.

Malgré sa bouille de premier de la classe, Dmitri Medvedev suscite les mêmes interrogations que Vladimir Poutine en 1999, lorsqu'il fut désigné par Boris Eltsine pour lui succéder. Qui est donc ce bureaucrate discret, inconnu du grand public il y a encore trois ans ? Un fonctionnaire aux ordres ? Un libéral convaincu ? Le jouet de Vladimir Poutine ?

Pour contrer son apparente faiblesse, l'impétrant s'est mis à copier son mentor, fustigeant l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) "qui prend ses ordres à Washington", accusant le British Council, le bras culturel de la diplomatie britannique dont les représentations en province viennent d'être fermées par le Kremlin, de se livrer à "des activités de renseignement".

Il peine à convaincre. Son ton neutre, son langage recherché, le placent à mille lieues de Vladimir Poutine, prompt aux blagues de régiment. "Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je n'ai pas mis de couches aujourd'hui, alors il faut conclure", expliqua un jour Vladimir Poutine après trois heures et demie de conférence de presse au Kremlin. "Dmitri Medvedev ne dira jamais rien de tel. C'est pourtant ce qui a valu à Vladimir Poutine sa popularité", semble regretter Olga. Mais tout bien réfléchi, l'ancienne étudiante n'est pas contre le style Medvedev. De toutes façons, elle aura les deux puisqu'ils vont travailler en tandem, Dmitri Medvedev au Kremlin, Vladimir Poutine à la Maison blanche, le siège du gouvernement.

Sur les affiches de campagne, les deux présidents - le futur et le sortant - sont côte à côte, presque à égalité. Mais à y regarder de plus près, Vladimir Poutine devance toujours son protégé de quelques centimètres. Et puis il l'a bien dit, il ne se sentira pas obligé de suspendre un portrait de son successeur dans son bureau. Leurs relations sont celles d'un père à un fils, "plutôt d'un professeur à son élève, Vladimir Poutine va l'aider", confie Valéry Moussine, qui fut leur professeur. D'une manière ou d'une autre, le jeune Medvedev doit tout à son maître.

Fils d'enseignants du supérieur à Saint-Pétersbourg, Dmitri a grandi à Kouptchino, un quartier périphérique de l'ancienne capitale impériale, où la famille a reçu de l'Etat, à la fin des années 1970, un 40 m2 dans une HLM flambant neuve, avec "toilettes à part", un luxe pour qui a connu les files d'attente matinales devant le WC collectif de la kommounalka, l'appartement communautaire.

C'est à la faculté de droit de Pétersbourg, où Vladimir Poutine l'a précédé de dix ans, que son destin va basculer. Etudiant brillant, Dmitri Medvedev est remarqué par Anatoli Sobtchak, un démocrate élu maire de Saint-Pétersbourg à la faveur de la perestroïka des années 1990. Le maire cherche un assistant, recrute le jeune Medvedev.

"Personne ne faisait très attention à lui, il avait 25 ans, son travail était de prendre les appels téléphoniques destinés à Sobtchak", raconte Boris Vychnevski, un opposant démocrate. Mais Vladimir Poutine, adjoint de Sobtchak, remarque ce jeune homme actif qui partage son temps entre la mairie, la faculté où il enseigne le droit civil et des petits boulots de conseil.

Très vite le courant passe entre les deux hommes. Dmitri Medvedev est bientôt engagé comme consultant juridique pour le comité aux relations économiques extérieures de la mairie, dirigé par Vladimir Poutine. Le jeune juriste tire son patron de quelques mauvais pas. Il contre les accusations de corruption lancées par un groupe de députés de la Douma (le Parlement) de Saint-Pétersbourg.

Ce groupe, emmené par la députée Marina Salie, avait exposé les malversations du comité aux relations économiques extérieures de la mairie et demandait le renvoi de son chef. Le rapport a fait long feu et Marina Salie, octogénaire aujourd'hui retirée de la politique, ne parle à personne depuis qu'elle a reçu de quelqu'un de très haut placé un télégramme lui souhaitant une longue vie, sauf accident...

A l'époque, le crime et la mafia gangrènent Saint-Pétersbourg. Le responsable des privatisations de la mairie, Mikhaïl Manievitch, est tué en plein jour sur l'avenue Nevski par un tireur d'élite ; la députée Galina Starovoïtova est assassinée par balles sur le palier de son appartement. Ces meurtres et bien d'autres encore n'ont jamais été élucidés.

L'organisation criminelle de Tambov a longtemps régné sur la ville, mais peu à peu ses représentants se sont éclipsés, les uns en cavale, les autres coulés dans le béton. Dmitri Medvedev a côtoyé ce monde interlope sans se salir. C'est plutôt rare. "Pas une tache, j'ai eu beau fouiller, je n'ai rien trouvé sur lui", explique un journaliste à Pétersbourg. Tout est propre, même son passage à Ilimp Pulp, une firme de fabrication de pâte à papier, où il a fait office de consultant entre 1996 et 1999.

Ce qui frappe chez Medvedev, c'est sa capacité à se hisser au sommet sans se mettre en avant. Lorsque Vladimir Poutine fait son grand saut de Saint-Pétersbourg au Kremlin, en 1997, il ne l'emmène pas, mais il "embarque" Igor Setchine, son fidèle lieutenant. Le jeune consultant n'arrive qu'en 1999, pour se voir confier la campagne électorale de Vladimir Poutine, alors premier ministre. Très vite, il va dépasser tout le monde. Il monte, devient chef adjoint puis chef de l'administration présidentielle, où ses collègues le surnomment "le Vizir". Bientôt, il est l'oeil du maître au sein de Gazprom, le géant du gaz, dont il préside encore aujourd'hui le conseil d'administration.

Nommé successeur éventuel de Vladimir Poutine en 2005, il est mis en concurrence avec Sergueï Ivanov, un général de l'ancien KGB, confit en soviétisme, qu'il dépasse aisément. Difficile de lui trouver des ennemis. Rouslan Linkov, ancien attaché parlementaire de la députée assassinée Galina Starovoïtova, infatigable critique de Vladimir Poutine, est enthousiaste : "C'est un vrai juriste, il sait travailler en équipe, il est à l'écoute, et puis il n'est absolument pas arrogant."

Çà et là, l'espoir surgit. On parle de dégel, d'un changement de ton en politique étrangère, de conditions de détention améliorées pour Mikhaïl Khodorkovski, l'ancien magnat du pétrole russe condamné en 2005 à huit ans de camp et relégué à 7 000 km de Moscou. Et puis il y a les "projets nationaux" - la santé, l'éducation, l'agriculture, le logement - que Vladimir Poutine lui a confiés, pour quatre ans, a-t-il été précisé. L'ambition est de faire de la Russie une des économies les plus développées au monde.

Les frêles épaules de Dmitri Medvedev supporteront-elles le fardeau, l'inflation qui galope (12 %), l'endettement des grandes compagnies publiques, la trop grande dépendance de l'économie aux matières premières, la réforme du système judiciaire, la lutte contre la corruption ? "Medvedev s'est assis au volant d'une vieille Jigouli (voiture soviétique), soupire la politologue Lilia Chevtsova, le moteur s'est détraqué, les pneus sont lisses mais lui et Poutine prétendent dépasser l'Occident avec cette Jigouli."

Marie Jégo
Article paru dans l'édition du 02.03.08.
Le Monde
http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/03/01/dmitri-medvedev-tsar-ou-vizir_1017717_3214_1.html

Victoire aussi large qu'attendue pour Medvedev à l'élection présidentielle russe

Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev ont fait une apparition commune sur la scène d'un concert donné sur la place Rouge, dimanche soir.
[AP/Dmitry Astakhov]

l n'y aura pas de deuxième tour à l'élection présidentielle russe : selon des résultats portant sur 99 % des bulletins, le premier vice-premier ministre, Dmitri Medvedev, soutenu par le Kremlin, s'est imposé dès le premier tour avec 70,22 % des suffrages en sa faveur. Une victoire sans surprise, dans la mesure où Dmitri Medvedev était quasiment assuré de l'emporter depuis qu'il avait annoncé que le très populaire président Poutine, empêché par la Constitution de briguer un troisième mandat, deviendrait son premier ministre s'il était élu. MM. Medvedev et Poutine ont fait une brève apparition dans la soirée, dimanche 2 mars, sur la scène d'un concert de rock sur la place Rouge. "Nous pouvons maintenir le cap fixé par Vladimir Poutine et nous avons toutes les chances de le faire", a déclaré le futur chef de l'Etat, en jean et veste de cuir, sous les acclamations de ses partisans. "L'élection a eu lieu. Notre candidat Dmitri Anatolievitch Medvedev a une solide avance (...) l'élection s'est déroulée en stricte conformité avec la Constitution", a assuré le président sortant.
Le communiste Guennadi Ziouganov totaliserait 17,77 % des voix, selon ces résultats partiels, devant l'ultranationaliste proche du Kremlin Vladimir Jirinovski (PLDR), qui obtiendrait 9,37 % des suffrages, et l'énigmatique Andreï Bogdanov qui prône l'adhésion de la Russie à l'Union européenne (1,29 %). M. Ziouganov a annoncé qu'il allait porter plainte devant les tribunaux avec des "preuves" de violations de la loi électorale, a rapporté l'agence de presse russe Itar-Tass. M. Jirinovski a lui aussi rejeté les résultats. "Nous ferons obligatoirement appel devant la justice, mais cela ne donnera rien", a-t-il déclaré, selon l'agence russe.
L'opposition libérale, qui avait renoncé à présenter des candidats, avait appelé à boycotter l'élection. L'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov, qui défilait dimanche avec des sympathisants pour dénoncer la "farce" de la présidentielle, a été empêché d'accéder à la place Rouge. Quatre jeunes militants de gauche ont été arrêtés.

"TABLEAU TRÈS SOMBRE", SELON UNE ONG

La principale inconnue du vote résidait finalement dans le taux de participation, même si plus aucun seuil minimal n'est requis pour valider ce scrutin. Vladimir Poutine avait appelé les électeurs à voter massivement, et le Kremlin avait affiché un objectif de participation d'au moins 70 %. Selon la presse, les gouverneurs de régions se sont vu enjoindre de garantir que 65 % des électeurs se déplacent. Objectif apparemment atteint : après dépouillement de 90 % des bulletins, la participation atteignait 67,7 %. Mais certains ont fait état de pressions sur des millions de fonctionnaires, menacés de licenciement s'ils ne votaient pas. Selon une pratique éprouvée à l'occasion des dernières législatives, les électeurs pouvaient voter dans n'importe quel bureau de vote, de préférence à proximité de leur lieu de travail, sous l'œil vigilant de leurs supérieurs hiérarchiques.

Avant même la fin des opérations de vote, le Parti communiste et une ONG russe ont dénoncé des irrégularités, avec des observateurs refoulés des bureaux de vote ou des ouvriers forcés de se rendre aux urnes sous la menace de sanctions. L'organisation indépendante russe Golos, qui compte deux mille observateurs, a dit avoir déjoué, avant l'ouverture du scrutin, des tentatives de bourrages d'urnes dans des bureaux de vote de la région de Moscou et avoir mis à jour d'autres exemples de fraudes dans tout le pays. "Le tableau est très sombre, a déclaré Lilia Chibanova, directrice générale de l'ONG. Il est clair que dans les régions où la participation est incroyablement élevée, au-dessus de 90 %, la proportion de votes pro-Medvedev atteint aussi des sommets impossibles."

Après que l'OSCE a renoncé à envoyer une mission en raison des restrictions imposées par Moscou, les seuls observateurs occidentaux sont 25 représentants de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). L'un d'eux, le Français Paul-Marie Coûteaux, a estimé que "toutes les conditions sont réunies pour dire que ces élections ont été honnêtes, bien organisées". Des propos qui tranchent avec ceux d'Andreas Gross, le chef de la délégation, qui déclarait dès le 8 février que l'élection pourrait "difficilement être qualifiée de juste" faute d'avoir offert des "conditions égales pour tous". Un nouveau rapport doit être rendu lundi.

Quel partage des pouvoirs entre Medvedev et Poutine ?
Interrogé sur la répartition des pouvoirs avec son puissant premier ministre, le nouveau président russe à rappelé qu'il incombait au chef de l'Etat de "déterminer la politique extérieure en vertu de la Constitution". "Le président a ses pouvoirs et le premier ministre en a les siens. Ces pouvoirs ont été établis depuis longtemps et personne ne veut les changer", a-t-il ajouté. "Nous travaillons ensemble depuis longtemps et nous avons confiance l'un dans l'autre", a-t-il ajouté à propos de ses relations avec le président sortant Vladimir Poutine.

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 02.03.08 | 17h17 • Mis à jour le 03.03.08 | 07h45
http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/03/02/participation-moderee-en-russie-pour-un-scrutin-presidentiel-sans-grand-suspens_1017934_3214.html?xtor=RSS-3210