mercredi 31 octobre 2007

La Géorgie mise sur l'OTAN pour desserrer l'étreinte de Moscou

Gelées depuis l'embargo imposé par Moscou en novembre 2006, les relations russo-géorgiennes ne donnent aucun signe de détente. La frontière commune est fermée, les trains ne circulent plus, la liaison aérienne Moscou-Tbilissi n'est plus assurée.

Les déclarations de l'ex-président géorgien, Edouard Chevardnadze, invitant les pays occidentaux au boycottage des Jeux olympiques de Sotchi en 2014, a remis de l'huile sur le feu. Dans une interview récente au quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta, M. Chevardnadze, qui fut ministre des affaires étrangères de l'URSS, s'est étonné du choix du comité olympique. Sotchi, station balnéaire et de sports d'hiver de la Fédération de Russie, est située à 30 kilomètres seulement de l'Abkhazie, région séparatiste de Géorgie soutenue par Moscou. Le gouvernement géorgien est moins catégorique. Ainsi Batu Kutelia, vice-ministre géorgien de la défense, estime que les investissements prévus à Sotchi - 8 milliards d'euros, selon Moscou - "devraient favoriser le développement économique ainsi que la recherche d'une solution".

Pour le moment, la situation est loin d'être stable en Abkhazie. Le 18 octobre, un incident armé entre la police géorgienne et des "gardes-frontières" abkhazes a fait un mort, un Abkhaze. Le 20 septembre, deux officiers russes avaient été tués, "à bout portant" selon l'ONU, par des membres des forces géorgiennes. Moscou a ensuite expliqué que les deux officiers, anciens membres de la force de paix russe en Abkhazie, avaient été recrutés comme instructeurs par les forces abkhazes.

Sous couvert de sa mission onusienne de maintien de la paix, la Russie alimente les visées sécessionnistes de cette région stratégique des bords de la mer Noire, en fournissant un soutien logistique aux séparatistes et en distribuant des passeports russes à la population locale. Depuis peu, les indépendantistes se prennent à espérer : si le Kosovo devient indépendant, pourquoi pas l'Abkhazie ? Ce parallèle a d'ailleurs été dressé par Vladimir Poutine.

Le président pro-occidental Mikhaïl Saakachvili a beau avoir promis de ramener les deux régions séparatistes géorgiennes (Abkhazie et Ossétie du Sud) dans le giron du pouvoir central, sa marge de manoeuvre est limitée. Abkhazes et Géorgiens ne se parlent pas, aucun plan de paix n'a jamais vu le jour. Dans une résolution adoptée le 15 octobre, l'ONU a prolongé le mandat de la force de paix russe - une concession faite à Moscou, tout en reconnaissant l'intégrité du territoire de la Géorgie -, un signe positif envoyé aux Géorgiens. Enkysté depuis quatorze ans, le conflit abkhaze est un potentiel terrain d'affrontement entre la Russie et la Géorgie.

Mais l'incident le plus sérieux entre les deux voisins a eu lieu en dehors des lignes de cessez-le-feu séparatistes (Abkhazie et Ossétie du Nord). Le 6 août, un missile russe a été tiré sur le territoire géorgien, sans faire de victimes. Un rapport d'enquête de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a entretenu le flou sur la nature de l'incident. Moscou a nié toute implication. Pourtant, les experts militaires occidentaux sont formels : le missile antiradar de type Kh-58, de fabrication russe, a bien été tiré. Des traces de combustion ont été relevées sur son moteur. Par ailleurs, les radars géorgiens ont bien enregistré, ce jour-là, une incursion d'avions venus du Nord.

Cet incident renforce, aux yeux de Tbilissi, la nécessité d'une intégration rapide dans le système de défense anti-aérienne de l'OTAN. Actuellement, le pays ne peut adopter de "riposte graduée", la seule option étant d'abattre l'avion intrus. De nouveaux radars pourraient être fournis par des pays membres de l'Alliance. La Géorgie cherche à se doter d'avions intercepteurs, mais n'en a pas les moyens malgré la hausse constante du budget de la défense (600 millions de dollars en 2007, contre 27,5 millions en 2004).

Depuis son bureau à Tbilissi, M. Kutelia insiste : "L'adhésion à l'OTAN est la meilleure garantie de notre sécurité. Elle est aussi un gage de stabilité pour toute la région, mais tous les pays ne le voient pas ainsi." Forte du soutien de Washington, la Géorgie espère accéder au Plan d'action pour l'adhésion (MAP, l'étape n° 3 dans le processus d'adhésion qui en compte quatre), dès le sommet de Bucarest en avril 2008. Engagée depuis 2006 dans le "dialogue intensifié", elle a déjà un pied dans l'organisation. Elle s'est dotée d'une armée de professionnels (28 000 hommes) et a modernisé ses infrastructures. La base de Senaki a été rénovée. Une autre est en construction à Gori.

A l'état-major géorgien, des dizaines de conseillers militaires étrangers sont présents, dont des Turcs et des Américains. Alors que la Turquie tient le marché de la construction des infrastructures militaires, les Américains entraînent le contingent destiné à l'Irak (2 000 hommes) et équipent l'armée géorgienne.

Marie Jégo

LE MONDE | 31.10.07 | 15h53 • Mis à jour le 31.10.07 | 15h53
TBILISSI ENVOYÉE SPÉCIALE

Entreprises françaises en Russie: "Le jeu en vaut la chandelle"


Entretien avec Pavel Chinsky, directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie française en Fédération de Russie

Né en 1974 à Moscou, Pavel Chinsky est diplômé de l'Ecole normale supérieure de Fontenay/Saint-Cloud et titulaire d'une maîtrise d'histoire à l'université de Paris-I Panthéon-Sorbonne. Professeur à l'université Charles-de-Gaulle Lille III, auteur de deux ouvrages et de plusieurs publications dans la presse, il a dirigé la collection "Domaine russe" au Cherche Midi Editeur, à Paris. M. Chinsky consulte depuis 2003 des chefs d'entreprise français désireux de s'établir en Russie et préside depuis le 1er juin 2007 la Chambre de commerce et d'industrie française en Fédération de Russie.

Q: M. Chinsky, la Chambre de commerce et d'industrie française en Russie vient juste d'être créée alors qu'un club patronal existe depuis dix ans. Pourquoi les entreprises françaises ont-elles eu besoin d'un tel organisme à Moscou?

R: A une certaine étape du développement des contacts économiques entre la Russie et la France, les entreprises françaises ont compris la nécessité d'avoir dans la capitale russe un organisme de référence susceptible de les aider à résoudre les très nombreux problèmes issus des contacts avec la bureaucratie russe. Comme l'a fait remarquer l'ambassadeur de France en Russie, Stanislas Lefebvre de Laboulaye, nous assistons à une nette croissance des échanges russo-français et nous voyons que de plus en plus d'entreprises françaises souhaitent s'implanter d'une manière ou d'une autre sur le marché russe. "S'implanter" est un terme très important que les diplomates emploient très rarement et qui revêt un sens très significatif. Travailler en Russie est très intéressant, mais aussi très difficile. Dans le même temps, la France est aujourd'hui le septième plus grand investisseur dans l'économie russe. A la mi-2007, le volume des investissements français s'est élevé à 6,6 milliards de dollars américains. En 2006, le chiffre d'affaires des échanges bilatéraux a nettement progressé pour atteindre environ 15 milliards d'euros, contre 11,5 milliards en 2005. Les exportations françaises ont progressé de 40%, et les exportations russes de 24%.

Q: Quels sont les problèmes qui se posent à ceux qui souhaitent s'implanter en Russie?

R: Nous comptons parmi nos membres 170 compagnies françaises enregistrées en Russie. Ce n'est qu'un chiffre, mais vous ne pouvez pas imaginer combien d'efforts il faut concentrer pour aider une société à fonctionner à plein rendement.

Nous cherchons à aplanir les barrières administratives. Nos membres ont besoin d'une assistance pour obtenir des visas d'affaires ou pour se faire enregistrer comme personnes physiques. Pour ceux qui se trouvent en Russie depuis peu et subissent une sorte de "choc culturel", nous proposons des formations sur la gestion d'entreprise en Russie pour offrir ce que nous appelons un "atterrissage en douceur". Nous expliquons à nos membres que le succès d'une entreprise en Russie ne dépend pas de la corruption mais des conditions proposées aux partenaires russes.

Par ailleurs, nous avons beaucoup oeuvré pour établir des contacts avec la mairie de Moscou. Lors d'une rencontre récente avec le maire Iouri Loujkov, ce dernier a constaté à juste titre qu'il voyait des perspectives d'élargissement de la participation étrangère sur le marché pharmaceutique, dans la production et la distribution de produits pharmaceutiques de qualité et dans le secteur du logement. C'est dans ces domaines que les entreprises françaises ont de très fortes chances.

Q: Le maire de Moscou est-il au courant de vos difficultés?

R: Nous avons évoqué avec lui plusieurs problèmes délicats. Il n'était pas toujours d'accord. Quand on l'interrogeait sur les perspectives de baisse du loyer commercial à Moscou, M. Loujkov répondait que tous le monde n'avait pas besoin de louer un bureau rue Tverskaïa, la principale artère du centre-ville.

En revanche, pour ce qui concerne les examens médicaux imposés à tous les étrangers, il a ordonné d'en modifier les modalités. Le problème est que les autorités russes exigent que chaque nouveau venu passe non seulement des tests VIH, mais aussi des tests diagnostiques de la lèpre et même de la peste. Au départ, il fallait se rendre à trois endroits différents pour subir ces analyses. La procédure n'était pas des plus agréables: qu'il s'agisse d'un directeur général, d'un directeur financier ou d'un garçon de bureau, tous devaient faire la même queue, en sous-vêtements, afin de passer les tests. M. Loujkov a avoué que cette pratique nécessitait des améliorations. Aujourd'hui, au lieu de se rendre dans trois cliniques différentes, il est possible de passer tous ces tests dans une seule clinique au choix.

Q: Quels sont, selon vous, les points forts des entreprises françaises?

R: C'est sans doute leur capacité à réagir vite face à l'apparition de conditions favorables aux affaires. Prenez l'exemple d'Auchan. Les hypermarchés Auchan font partie des plus populaires de Moscou, et on en trouve depuis peu à Nijni Novgorod, Ekaterinbourg et Saint-Pétersbourg. En Russie, le premier magasin de cette marque a ouvert en 2002. En 2005, la compagnie Auchan Russia a été reconnue comme étant le plus grand réseau d'hypermarchés dans le pays.

On peut citer d'autres exemples. La Russie connaît un boom de l'immobilier, l'objectif étant de construire 1 mètre carré de logements par personne tous les ans, alors que les infrastructures connexes sont insuffisantes. Les équipements collectifs sont souvent surchargés. Le seul moyen de s'en sortir est d'abandonner les normes soviétiques et de construire à l'occidentale, autrement dit par blocs indépendants. Les compagnies françaises telles que Veolia, Vinci et Alstom offrent des savoir-faire compétents. Les nouveaux quartiers ont besoin de technologies modernes économes en énergie, d'un nouveau combustible écologique, et c'est là que les capacités innovantes des compagnies françaises peuvent être utiles.

Les compagnies françaises s'implantent activement dans la province et souvent avec succès. En voici quelques exemples: Bonduelle a ouvert une usine dans le territoire de Krasnodar, Air Liquide en a lancé une autre à Tcherepovets. Une usine Danone fonctionne depuis plus de dix ans à Togliatti, Schneider Electric envisage d'en construire une au Tatarstan, et Lafarge a décidé de s'implanter à Krasnodar et dans les régions de Kalouga et de Sverdlovsk.

Q: Des top-managers russes sont-ils invités à travailler dans les compagnies françaises?

R: En Russie, il est désormais plus avantageux d'inviter un Français qu'un Russe, même en lui payant l'appartement, l'assurance, la voiture et le déménagement de sa famille. Plusieurs responsables de compagnies françaises sont même passés dans des structures russes. Le directeur général d'Auchan en Russie a récemment été embauché par le réseau de distribution pétersbourgeois O'Kay. Le montant des salaires que peuvent proposer des employeurs russes est de plus en plus souvent supérieur aux possibilités des compagnies françaises.

Q: Etes-vous soutenu par les autorités françaises dans votre travail?

R: Notre Chambre participe au programme "Hautes technologies françaises" du gouvernement français. Pour ce programme, le ministère français des Finances a élaboré une liste de cinq pays prioritaires, parmi lesquels se trouve la Russie. L'objectif du programme est d'augmenter les exportations de produits d'innovation et de présenter la France comme un pays maîtrisant les technologies de pointe. La moitié du budget est versé par le gouvernement français, le reste est apporté par des membres intéressés de notre Chambre. La manifestation que nous organisons au mois de décembre dans cette optique est une exposition de design industriel qui doit présenter les acquis du design français: des sacs à dos aux voitures en passant par les accessoires de ski et les couverts de table. Lors d'une table ronde programmée dans le cadre de l'exposition, nous expliquerons comment le design industriel peut promouvoir de nouvelles marchandises sur les nouveaux marchés.

Q: Pour conclure, je voudrais connaître votre avis personnel sur les perspectives de développement des relations économiques russo-françaises.

R: Pour moi, l'évolution positive du marché russe se traduit par l'arrivée de "poids-lourds" tels que Carrefour qui s'est implanté sur le marché russe il y a trois mois. Il s'agit du deuxième acteur du marché mondial des hypermarchés. Je vois que beaucoup d'entreprises ont appris à travailler efficacement en Russie. Dans ce pays, en effet, on peut passer toute une journée à attendre un fonctionnaire et partir sans obtenir la signature pour son document, mais le jeu en vaut la chandelle. Tous les obstacles qui peuvent décourager constituent en même temps une épreuve de solidité. Il faut accepter de laisser une partie de soi-même dans ce pays, et les gens qui y sont prêts ne quittent plus jamais la Russie.

Propos recueillis par Alexandre Pozdniakov, RIA Novosti.

Adhésion de la Russie à l'OMC: un quart des régions russes pourraient être pénalisées (MERT)

MOSCOU, 31 octobre - RIA Novosti. L'augmentation du volume des importations prévue après l'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pourrait avoir des répercussions économiques négatives dans 22 régions russes, a annoncé Maxime Medvedkov, responsable du ministère russe du Développement économique et du Commerce (MERT).

M. Medvedkov, directeur du département des négociations commerciales du MERT, a annoncé au cours d'une table ronde l'achèvement d'une étude réalisée par le Haut Collège d'économie sur les conséquences régionales de l'adhésion de la Russie à l'OMC.

Les scientifiques ont réparti les régions russes en deux groupes, selon la part des importations dans leur marché régional.

"Seules 22 régions russes pourraient subir des effets négatifs lors de la hausse des importations et la modification des règles du commerce consécutives à l'adhésion", a indiqué M. Medvedkov.

Il a en outre fait remarquer que cinq de ces régions constituaient des points de transbordement, ce qui provoquera une augmentation des importations sur leurs marchés commerciaux.

"Pour les 64 autres régions, l'adhésion à l'OMC sera soit neutre soit positive", a-t-il poursuivi.

L'adhésion, qui renforcera la présence russe sur les marchés internationaux, sera selon M. Medvedkov profitable aux régions orientées vers l'exportation et vers des secteurs économiques déterminés, comme la métallurgie.

Selon les estimations du MERT, des programmes d'adaptation de l'économie régionale aux conditions de l'adhésion russe à l'OMC ont été mis en place dans 32 régions. Un travail d'analyse de la législation afin de la mettre en conformité avec les normes OMC est en cours dans 18 régions, et des séminaires de préparation des cadres se déroulent dans 25 régions.

"De notre point de vue, certaines régions surestiment légèrement les informations dont elles disposent concernant les conséquences de l'adhésion à l'OMC", a-t-il cependant fait remarquer, avant d'affirmer que le MERT était préoccupé par l'idée selon laquelle l'adhésion impliquerait un "renforcement du soutien prêté par l'Etat à certaines entreprises".

"Cela constituerait une dépense inutile, car on ne peut échapper à la concurrence", a-t-il affirmé.

M. Medvedkov a averti que si l'agriculture constituait une exception, les autres sphères de l'économie russe pourraient, elles, être privées des subventions de l'Etat.

La faiblesse des institutions publiques empêche la Russie de remonter sa note de compétitivité (Forum de Davos)

MOSCOU, 31 octobre - RIA Novosti. La Russie, dont le marché est vaste et attrayant, accuse un retard considérable sur les pays développés et les pays en développement de l'Europe de l'Est en termes de compétitivité économique, peut-on lire dans le Classement de compétitivité globale préparé par le Forum économique mondial de Davos.

En raison de la faiblesse des institutions publiques et du manque d'efficacité dans la gestion des affaires, elle occupe la 58e place (sur 131 possibles).

Le Classement de compétitivité globale est élaboré par les experts du Forum économique mondial sur la base d'informations accessibles et de sondages massifs auprès des participants au forum. Il apprécie l'environnement du monde des affaires d'un pays donné en se référant à 12 indices, dont le développement des institutions publiques, la stabilité macroéconomique, l'éducation, l'efficacité du marché du travail et des marchandises et le développement des marchés financiers.

"Parmi les principaux facteurs inquiétants on citera la persistance de la mauvaise efficacité du gouvernement, un système judiciaire insuffisamment indépendant, ainsi que l'inquiétude générale face aux manifestations de favoritisme de l'Etat à l'égard du monde des affaires", lit-on dans le rapport du communiqué du Forum économique mondial consacré à la publication du nouveau classement. - D'autre part, la protection des droits de propriété demeure à un niveau très bas et la situation ne cesse d'empirer".

La Russie, qui occupait le 62e rang dans le Classement 2006, a enregistré cette année un peu plus de points, 4,19, par rapport à 4,07 en 2006. Ses voisins dans le classement sont la Croatie et le Panama.

Les leaders mondiaux de la compétitivité

Conformément au Classement, les Etats-Unis, qui ont su remonter au premier rang par rapport au sixième il y a un an qui, possèdent l'économie la plus compétitive du monde. Ils sont suivis par la Suisse, le Danemark, la Suède, l'Allemagne, la Finlande, Singapour, le Japon, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.

De l'avis des experts du Forum mondial, le leadership des Etats-Unis s'explique par l'existence de sociétés efficaces et ouvertes aux innovations, opérant dans un milieu de marché très efficace. Dans le même temps, le système hautement développé d'enseignement supérieur et la bonne coopération entre les grandes écoles et les entreprises en matière de recherche constitue un des facteurs de haute compétitivité. De l'avis des experts, tout cela fait des Etats-Unis un pays disposant du potentiel productif et innovateur le plus élevé du monde.

"Cependant, une série de problèmes touchant des domaines plus importants et étroitement liés aux déséquilibres macroéconomiques, persiste à menacer le potentiel de compétitivité du pays", lit-on dans le rapport.

Selon de nombreux analystes, les problèmes survenus sur le marché financier américain ont constitué au cours des derniers mois le principal facteur menaçant la stabilité financière mondiale et la croissance économique globale.

PAYS DE L'EX-URSS - LEADERS ET OUTSIDERS

La plupart des pays de l'ex-URSS sont entrés dans le classement, même si les rangs qu'ils occupent dans le tableau mondial de la compétitivité sont des plus variés.

L'Estonie (27e), en tête parmi les pays de l'ex-URSS, devance non seulement ses voisins et les autres pays d'Europe orientale, mais aussi certains pays d'Europe occidentale. Le résultat élevé de l'Estonie s'explique par la très haute efficacité de ses institutions gouvernementales, par l'état irréprochable de ses finances publiques et par l'agressivité dont le pays fait preuve afin de s'adapter aux nouvelles technologies.

L'Estonie est suivie, parmi les pays de l'ex-URSS, de la Lituanie (38e rang) et la Lettonie (45e).

Toutes les anciennes républiques soviétiques arrivent derrière la Russie. En particulier, le Kazakhstan, dont l'économie est considérée comme l'une des plus avancées de la CEI (Communauté des Etats indépendants), se place en 61e position, l'Ouzbékistan est 62e, et l'Azerbaïdjan, qui a connu ces deux dernières années une croissance économique parmi les plus rapides du monde grâce à la mise en place de nouveaux projets dans le domaine de l'extraction de pétrole, est 66e.

L'Ukraine, dont les dirigeants ont à plusieurs reprises qualifié de priorité politique nationale la création de conditions favorables aux affaires, est 73e. La Géorgie arrive en 90e position.

Parmi les anciennes républiques soviétiques, sont en queue du classement l'Arménie (93e), la Moldavie (97e), le Tadjikistan (117e) et le Kirghizstan (119e). Seuls le Turkménistan et la Biélorussie, qui figurent parmi les pays les plus fermés aux investisseurs étrangers, ne sont pas entrés dans le classement.

Poutine condamne les répressions politiques: élan sincère ou coup de pub? (Vedomosti/Gazeta.ru)

MOSCOU, 31 octobre - RIA Novosti. Le président russe a étonné les journalistes en célébrant mardi la Journée de la mémoire des victimes des répressions politiques, en se rendant pour la première fois au polygone de Boutovo, dans le sud de Moscou, où 20.765 Moscovites furent fusillés dans les années 1930, indiquent mercredi les journaux Vedomosti et Gazeta.ru.

Défenseurs des droits de l'homme et experts supposent que Vladimir Poutine pourrait avoir été guidé par des motifs politiques. Alexeï Makarkine, directeur général adjoint du Centre des technologies politiques, a déclaré à Gazeta.ru que M. Poutine voulait par ce moyen prendre ses distances avec le culte de la personnalité et avec Joseph Staline lui-même.

"Quelle que soit la raison de ce déplacement, qu'il s'agisse d'une tentative pour répondre à l'émotion de la société à l'occasion du 70e anniversaire de la "grande terreur", d'un désir sincère de prier pour les victimes innocentes ou de quelque considération politique que ce soit, c'est en tout cas un événement emblématique et positif", estime Arseni Roguinski, directeur de l'association Memorial.

Un autre défenseur des droits de l'homme, Lev Ponomariov, directeur exécutif du mouvement Pour les droits de l'homme, a été, quant à lui, moins diplomatique: "Poutine l'a fait pour que la Russie renvoie une meilleure image aux yeux de l'Occident, pour lui montrer que la Russie se développe en toute liberté, pour se blanchir. Mais ceci va à l'encontre de la réhabilitation de Staline qui est entreprise depuis quelques temps".

La déclaration du président, qui condamne sans équivoques les répressions et les arguments idéologiques qui les justifiaient, ne peut qu'être saluée, écrit Vedomosti. Elle peut mettre fin à la tendance alarmante de ces dernières années, lorsque rendre hommage aux victimes des répressions était devenu la prérogative des défenseurs des droits de l'homme et de l'opposition libérale, alors que les autorités évitaient soigneusement d'avoir affaire à tout ce qui était lié aux épisodes tragiques de l'histoire russe.

Pour l'instant, la conscience historique des Russes est divisée en deux: la part des sympathisants et celle des opposants de Staline sont à peu près égales, selon les sociologues, tandis que la figure de Lénine suscite plus de sympathie que d'antipathie.

Ce dédoublement est également présent au niveau de l'Etat. Certes, le président a condamné les crimes du passé. Mais dans le même temps, le pouvoir rétablit des éléments de ce passé qui lui semblent attrayants, tels que l'hymne stalinien, le drapeau rouge des Forces armées, les "corrections" publiques des représentants de l'intelligentsia artistique, les meetings devant les ambassades des pays antipathiques ou la baisse arbitraire des prix "dans l'intérêt des travailleurs". Ce qui est plus dangereux, c'est que le retour de ces attributs est accompagné de celui des signes patrimoniaux du système politique soviétique, lourd de l'isolation volontaire du pouvoir et de la perte de contrôle par la société.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti ni avec celle du blog IEDG.

Bibliothèques: un loisir de moins en moins populaire en Russie (Novye izvestia)

MOSCOU, 30 octobre - RIA Novosti. Plus de la moitié des Russes (59%) ne fréquentent pas les bibliothèques mais 66% le feraient, et même quotidiennement, si celles-ci étaient plus accessibles, selon les chercheurs de la compagnie SuperJob, annonce mardi le journal Novye izvestia.

D'après les experts, le manque de salles de lecture est un non-sens pour un pays qui prétend faire autorité dans le monde littéraire.

Selon un récent sondage, 5% des Russes se rendent à la bibliothèque une fois par semaine, 7% une fois par mois, 10% quelques fois par an et 6% une fois par an. 16% des sondés fréquentent très rarement la bibliothèque.

Les personnes interrogées regrettent que les bibliothèques, tout comme beaucoup d'autres établissements culturels, aient des heures d'ouverture extrêmement incommodes, que les lecteurs ne s'y sentent pas à l'aise et que le personnel soit plutôt désagréable. Mais c'est le mauvais emplacement des salles de lecture qui provoque le plus de reproches.

Si un lecteur a besoin en urgence de tel ou tel livre, il est plus facile d'aller à la librairie, de faire une recherche sur Internet ou de s'adresser à des amis, indiquent les sondés. Même les habitués des bibliothèques notent que les archives électroniques sont plus commodes à consulter pour eux: ils fréquentent presque quotidiennement des librairies en ligne.

Le maire de Moscou, Iouri Loujkov, vient lui aussi de déclarer que la capitale manquait de salles de lecture publiques: "La ville compte quelque 430 bibliothèques, c'est-à-dire une bibliothèque pour 80.000 habitants. Certains arrondissements de Moscou n'en ont même aucune".

"Le label de "littérature russe" est connu dans le monde entier, a indiqué au journal Evgueni Bounimovitch, député à l'assemblée municipale. Pour le monde des livres, la Russie est un pays qui fait autorité, un participant qui est le bienvenu aux importantes foires du livre. Lorsque notre pays est l'invité d'honneur de ces manifestations, le nombre d'entrées augmente de 20% à 30%. Il est étrange de constater que nous ne nous en rendons même pas compte et que nous n'en profitons pas".

Selon des spécialistes du Centre de sociologie de l'éducation, 7% des jeunes Russes citent la lecture parmi leurs hobbys, alors que dans les années 1970, un enfant sur trois lisait passionnément. 13% des adolescents ont fait savoir que leurs familles avaient acheté une dizaine de livres au cours de ces six derniers mois et 38% ont indiqué que leur bibliothèque familiale comptait une centaine de volumes.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti ni avec celle du blog IEDG.

Avant le karaoké...




mardi 30 octobre 2007

Législatives russes: Moscou invite des observateurs internationaux


MOSCOU, 30 octobre - RIA Novosti. La Russie invitera mardi des observateurs internationaux aux élections à la Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe) de cinquième législature, fixées au 2 décembre prochain, selon des sources officielles.

Des invitations seront envoyées à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, à l'Assemblée parlementaire de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), à l'Assemblée interparlementaire de la CEI (Communauté des Etats indépendants), à l'Organisation de coopération de Shanghai (OSC), au Conseil du Nord et au Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) de l'OSCE a précisé aux journalistes lundi le président de la CEC (Commission électorale centrale russe), Vladimir Tchourov.

En outre, la CEC invitera des observateurs des commissions électorales de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de l'Italie et d'autres pays européens, ainsi que des pays de la CEI et de la Jordanie.

Le nombre d'observateurs aux élections russes oscillera entre 300 et 400 personnes.


Quatre fois moins d'observateurs qu'en 2003 sont invités aux législatives russes

LEMONDE.FR avec Reuters et AFP

Il y aura entre 300 et 400 observateurs internationaux présents aux élections législatives du 2 décembre en Russie, a déclaré lundi 29 octobre le président de la commission électorale, un chiffre bien inférieur à celui des précédentes élections.

Lors des législatives de 2003, 1 200 observateurs internationaux avaient été conviés, dont plus de 400 de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Les équipes étaient sur place cinq semaines avant le jour du vote, ce qui ne pourra être le cas cette année, étant donné le retard pris dans l'envoi des invitations. Celles-ci seront adressées mardi, notamment à l'OSCE, au Conseil de l'Europe et à la Communauté des Etats indépendants (CEI). La France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie doivent également envoyer des observateurs.

Reste à savoir quel sera le format de cette mission. L'OSCE a déjà averti que les délais d'invitation risquaient d'être trop courts pour préparer l'envoi de ses observateurs dans la configuration habituelle.

"SILENCE" LE JOUR DE SCRUTIN

Le président de la commission électorale a profité de sa conférence de presse, lundi, pour critiquer les observateurs internationaux accusés de parler à la presse les jours de scrutin, au lieu de respecter le "silence" qui s'applique à tous, bien que "les observateurs internationaux estiment que cela ne s'applique pas à eux".

Selon des sources diplomatiques à Vienne, siège de l'OSCE, la Russie veut limiter l'activité des observateurs internationaux lors des élections dans les pays de l'ex-URSS en réduisant la taille des missions et en interdisant la publication de leurs rapports à l'issue des scrutins. Depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, Moscou accuse régulièrement l'OSCE de "parti pris" vis-à-vis des anciens Etats membres de la CEI.

En 2003, l'OSCE avait estimé que les législatives russes n'avaient pas respecté tous les critères démocratiques.

dimanche 28 octobre 2007

L'Europe s'arrête-t-elle à l'Est?


Par Andreï Baïkov, pour RIA Novosti

Un nouveau sommet Russie-UE se tiendra le 26 octobre au Portugal. Il serait erroné de juger de l'état des rapports russo-européens par ces rencontres devenues régulières. Le scénario de ces sommets d'automne est déterminé par le pays hôte qui, selon le principe de la présidence tournante, prend pour six mois les rênes de l'UE.

Quel sera cette fois le scénario proposé par l'UE? Contrastant avec l'intransigeance de Mme Merkel et sa passion pour la défense des droits de l'homme, le programme du Portugal présage moins de problèmes douloureux pour la Russie et davantage d'occasions de souligner les intérêts communs. Les priorités de Lisbonne - l'amélioration de la compétitivité économique de l'UE dans des domaines comme les affaires, le tourisme et l'enseignement - sont politiquement neutres et, par conséquent, conviennent à la Russie.

Il peut sembler que la conclusion du nouvel accord stratégique régissant les rapports entre la Russie et l'UE (quel que soit son nom définitif) est le problème clé. Il n'y a pas longtemps, on estimait que, puisque l'ancien accord expire en 2007, l'absence de document juridique serait une catastrophe, et que la Pologne qui bloque la conclusion d'un nouvel accord à cause d'un contentieux commercial avec la Russie paralysait les contacts entre les deux parties. Mais, aussi étrange que cela puisse paraître, une issue a été trouvée: l'ancien accord a tout simplement été prorogé. Il s'avère que le potentiel de ce document reste en vigueur, alors qu'un nouvel accord aurait pu être pire, car il aurait pu pâtir de tous les problèmes existant entre les nouveaux membres de l'UE et la Russie, ce qui aurait empêché cette dernière de développer les contacts avec les "vieux" membres de l'Union européenne.

Bref, tout ne dépend pas de ce document et, quoi qu'il en soit, le sommet de Lisbonne se déroulera bien. Mais il est peu probable qu'il aborde les aspects profonds des rapports russo-européens qui ont des origines historiques, psychologiques et mythologiques.

Le fait est qu'à la différence des relations qu'entretient la Russie avec d'autres partenaires internationaux, les rapports avec Bruxelles ne reposent pas seulement (et, peut-être, pas tellement) sur le choix stratégique des élites ou sur la compréhension pragmatique des intérêts à court et à long terme. Ils ont à leur base la proximité culturelle et, c'est là l'essentiel, géographique, de plus d'une vingtaine ou même, si l'on tient compte de la composition multinationale de certains pays, de plus d'une centaine de peuples durant presque 15 siècles.

L'identité géopolitique de l'Europe a une particularité: l'absence de frontière à l'Est. Par exemple, l'appartenance de la Russie moderne (pour l'essentiel, au XIXe siècle) à l'Europe ne suscitait aucun doute, ni aucune objection. A cette époque-là, des dizaines de familles aristocratiques russes, y compris celle de l'empereur, étaient liées par alliance ou directement à toutes les monarchies de l'Europe. La Russie participait alors à part entière au "concert européen", analogue du G8 actuel.

Au milieu du XIXe siècle, c'est justement les intellectuels russes qui, on ne sait pourquoi, avaient inventé et propagé avec obstination l'idée d'une dissemblance irréparable entre les deux voisins naturels du point de vue du territoire et de la civilisation. Comme cela arrive souvent dans l'histoire, une pensée énoncée s'enracina alors solidement dans la conscience tant des Russes que, ce qui est bien pire, de leurs partenaires européens. Depuis, les manipulations de la "frontière est de l'Europe" sont devenues un instrument permanent de pression, principalement psychologique, sur la Russie.

A à l'apogée de la détente, au début des années 1970, les hommes politiques occidentaux avaient manipulé la formule "Europe de Vancouver à Vladivostok" dans le cadre du processus européen (CSCE-OSCE). Lorsque les rapports se détérioraient, l'interprétation territoriale de l'Europe se rétrécissait de nouveau, en s'arrêtant aux frontières de la Communauté économique européenne. La "maison européenne" de Mikhaïl Gorbatchev avait fait renaître pour une brève période la notion extensive de l'Europe en l'étendant au segment européen de l'espace soviétique et postsoviétique. A présent, on peut penser parfois que toute la stratégie d'élargissement de l'UE et la politique de "voisinage" qui en découle poursuivent l'objectif de refréner et de "dompter" psychologiquement la Russie.

Deux courants intellectuels luttent actuellement dans les médias et les milieux académiques. D'une part, on vise à séparer au maximum l'Europe de la Russie, la première ne comprenant que les pays faisant partie de l'UE et de l'OTAN, et de l'autre, on propose la conception d'une "Grande Europe", avec sa projection pratique: la mise en oeuvre du programme des quatre espaces communs.

Et c'est justement de cela dont on discute lors des sommets Russie-UE.

Les tendances économiques et démographiques favorisent objectivement le rapprochement entre la Russie et l'UE. Les deux tiers de la population de la Russie vivent dans sa partie européenne. Ils se considèrent comme des Européens et ont une formation à l'européenne. Pour eux, les pays européens sont plus accessibles physiquement que les régions de Russie situées au-delà de l'Oural. L'Europe représente plus de 50% dans le chiffre d'affaires du commerce extérieur de la Russie (51,6% en 2006). Les pays de l'UE prédominent dans les destinations touristiques des Russes. En 2006, sur environ six millions de touristes russes qui se sont rendus à l'étranger, 3,6 millions sont allés en Europe. Le nombre de programmes culturels et éducatifs ayant pour but de faire connaître aux habitants des pays européens et de la Russie les réalités et la vie quotidienne des uns et des autres s'accroît d'une année à l'autre. Les sociétés suggèrent en quelque sorte à leurs dirigeants d'améliorer la qualité des rapports et de les simplifier réellement (cela concerne, avant tout, les visas).

D'autre part, il y a les "émotions historiques" des nouveaux membres de l'UE (Lettonie, Estonie, Pologne), les stéréotypes des champions de la démocratie libérale réunis autour de leur "noyau" (la Grande-Bretagne), et les clichés de la rhétorique "droitdel'hommiste" au sein des institutions européennes quasi-représentatives (par exemple, le problème tchétchène à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe).

Cependant, l'idée des espaces communs, et, en fin de compte, l'idée plus essentielle d'un espace commun de coexistence et de rapprochement réel entre la Russie et l'Europe, n'est pas une fantaisie conjoncturelle. Sa réalisation a déjà connu des précédents dans l'histoire. Pour assurer aujourd'hui son succès, il faut que les hommes politiques comprennent enfin en quoi consiste leur intérêt commun et quels sont les axiomes de la coopération ultérieure.

Andreï Baïkov est chercheur au Centre d'études postsoviétiques du MGUIMO (Institut des relations internationales de Moscou).

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.

samedi 27 octobre 2007

L'UE et la Russie sont toujours à la recherche d'un partenariat

REUTERS/JOSE MANUEL RIBEIRO
Conférence de presse entre le président russe Vladimir Poutine (g) et le premier ministre portugais Jose Socrates (d), vendredi 26 octobre à Lisbonne, lors du sommet UE-Russie.

Mission d'observation de l'OSCE pour les législatives en Russie, levée de l'embargo sur la viande polonaise, un petit vent de détente a soufflé vendredi sur le sommet UE-Russie à Mafra (Portugal).

A l'issue de ce sommet de quelques heures, le président russe Vladimir Poutine a évité la confrontation avec les Européens, soulignant l'importance des relations commerciales, et se montrant même modéré dans la critique du projet de bouclier antimissile américain. S'il a comparé la dispute actuelle à la crise des missiles de Cuba de 1962 sur le plan "technologique", il a aussi estimé qu'elle ne pouvait plus se répéter aujourd'hui car les Etats-Unis "ne sont plus nos ennemis mais nos partenaires" et qu'il était "ami" avec le président George Bush.


Alors que Moscou avait critiqué les motivations "politiques" de l'OSCE dont la Russie fait pourtant partie, le président Poutine a assuré au premier ministre portugais José Socrates, hôte de ce sommet, qu'il acceptait que l'OSCE observe les législatives du 2 décembre. Ce scrutin s'annonce délicat pour le respect des normes démocratiques : l'opposition au président Poutine a peu accès aux médias et il dirige lui-même la liste du parti favori, Russie Unie.

M. Poutine lui-même n'a rien dit, mais un porte-parole du Kremlin a confirmé que les observateurs seraient invités "juste après l'expiration du délai d'enregistrement des partis politiques", à la fin du mois. L'OSCE n'a cependant pas encore reçu d'invitation et leur arrivée pourrait être plus tardive. Selon des sources de la Commission européenne, Moscou a aussi fait une petite concession, "encore insuffisante", cette semaine pour lever un des deux grands obstacles à l'adhésion de la Russie à l'OMC, soit la volonté des Russes de relever leurs taxes d'importation sur le bois brut européen.

ARRIVÉE DE TUSK À VARSOVIE CHANGE LA DONNE

Un pas a aussi été fait pour lever l'embargo russe sur la viande polonaise, qui fait que Varsovie bloque depuis un an l'ouverture de négociations sur un nouvel accord de partenariat UE-Russie. Alors que Moscou critique les normes phytosanitaires polonaises, Varsovie a accepté - apparemment juste après les législatives qui ont vu la victoire du parti libéral pro-européen de Donald Tusk- d'accueillir des inspecteurs russes dans ses entreprises de transformation de viande, selon le Kremlin et la Commission. C'est "un premier signe de détente" même si cela ne "suffit pas à résoudre le problème", a estimé une source de la Commission.

Sans mentionner le changement de gouvernement en Pologne, M. Poutine a espéré que les négociations sur l'accord de partenariat démarreraient "bientôt" - peut-être lors du prochain sommet UE-Russie selon la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner.

M. Poutine a précisé que ce sommet se tiendrait début juin 2008 en Sibérie à Khanty-Mansiisk, une région "très dynamique" en raison de ses ressources en hydrocarbures. Interrogé sur son avenir politique après la présidentielle russe de mars prochain, M. Poutine a confirmé que ce sommet de vendredi était son dernier en tant que président.

POUTINE TOUJOURS PAS DÉCIDÉ SUR SON AVENIR

Face aux spéculations sur son envie de devenir premier ministre ou de rester autrement au pouvoir, il a assuré n'avoir encore rien décidé. "Je n'ai pas encore décidé en quelle capacité (je travaillerai), mais de toutes façons je ne crois pas qu'il y ait besoin de changement dans les structures d'autorité au sein du pouvoir exécutif", a-t-il indiqué, dans une formule qui maintient toujours le suspense."Si quelqu'un pense que je vais transférer la plupart des pouvoirs (de la présidence) au gouvernement, ce n'est pas le cas", a-t-il ajouté.

LEMONDE.FR avec AFP | 27.10.07 | 09h22 • Mis à jour le 27.10.07 | 09h23

vendredi 26 octobre 2007

Allons au bain !

Après une dure semaine de labeur, rien de tel pour se détendre ! ;)


Go to banya after working hours
Unknown artist, 1932
Russians always liked bathing in banyas, which is a traditional Russian steam bath. It is quite similar to Finnish sauna, but not as hot. Usually it has three rooms – a steam room, a washing room and a lounge. In the steam room people not only perspire heavily in hot temperature and high humidity, they also slap each other with tied branches of white birch, which massages the body, increases blood circulation and therefore is quite pleasing.

But banyas were not only about personal hygiene. The lounge place in banyas was usually a club, where men were chatting, drinking light beverages and resting - much like in the Roman Empire. In the Soviet times banyas remained but the quality of bathing services was significantly decreased – now they were mainly about washing oneself.

This poster is a social artwork, which popularizes personal hygiene among the workers. Many of them had arrived from the country and were not familiar with regular washing. Also, working in heavy industry was always a far more dirty occupation than farming.


Source (d'eau chaude...) : http://sovietposter.blogspot.com/2007/10/heavy-washing.html

LES PROBLEMES INTERNATIONAUX ET LE DIALOGUE SUR L’ENERGIE AU COEUR DU SOMMET RUSSIE-UE

Il n’existe pas entre la Russie et le Portugal de problèmes susceptibles d’assombrir les relations bilatérales, c’est ainsi que le président russe Vladimir Poutine a caractérisé à Lisbonne les résultats de ses pourparlers avec les dirigeants de ce pays. Comme le Portugal assure aujourd’hui la présidence des structures européennes et ces négociations ont précédé le sommet Russie-UE, le dialogue en a été une sorte de répétition. D’autant plus que l’agenda du sommet comprend des points similaires – les problèmes internationaux et le dialogue sur l’énergie, écrit notre observateur Alexandre Vatoutine.
Les questions de la sécurité énergétique sont au centre de l’attention des leaders européens et russes et leur solution s’inscrit dans le dialogue énergétique, lancé encore en l’an 2OOO. La coopération a abouti à un résultat concret – la création d’un mécanisme de pré-alerte dans l’énergie. Selon Setrgueï Iastrjembski, représentant spécial du président de Russie, chargé des rapports avec l’UE, il vise à déceler d’avance les problèmes et les risques, liés aux livraisons et à la demande des ressources énergétiques. L’initiative sur l’énergie, débattue actuellement dans l’UE, fera également un objet de discussion. Selon Moscou, elle porte atteinte aux intérêts de la Russie sur le marché européen de l’énergie et ne favorise pas le développement d’une coopération de longue durée.
Le règlement du problème du Kosovo importe également pour l’avenir de l’Europe. Au cours de sa conférence de presse à Lisbonne, Vladimir Poutine s’est spécialement arrêté sur ce problème:

Sur quoi se base notre position ? Sur la défense du principe fondamental du droit international, à savoir- l’intégrité territoriale des Etats. Regardez ce qui se passe en Europe. Les problèmes actuels en Espagne, les problèmes qui peuvent surgir en Roumanie, les problèmes auxquels la Belgique se heurte à présent, cela ne vous suffit pas ?…. Donc, à quoi bon continuer de saper les fondements du droit international en encourageant et en développant le séparatisme en Europe et sur l’espace post-soviétique ? Ne serait-il pas mieux de prendre patience et de chercher dans le cadre des normes internationales en vigueur une solution qui arrangerait toutes les parties au conflit ?
Parmi les problèmes internationaux la Russie s’apprête a attirer l’attention de ses partenaires européens sur les projets des Etats-Unis, concernant le déploiement de leur bouclier antimissile en Europe de l’est. Les dirigeants russes pensent que l’Union Européenne ne devrait pas rester en marge du problème, susceptible de changer radicalement l’équilibre stratégique sur le continent et d’abaisser le seuil de sécurité réciproque.

La Voix de la Russie
26.10.2007

Une déclaration d'indépendance unilatérale du Kosovo est possible (UE)


BRUXELLES, 26 octobre - RIA Novosti. L'indépendance unilatérale du Kosovo est réellement possible, les discussions étant en crise, a estimé Wolfgang Ischinger, représentant spécial de l'UE aux négociations directes sur le Kosovo, cité par le portail EUbusiness.

"Dans une interview accordée au Financial Times, M. Ischinger a reconnu qu'une déclaration d'indépendance unilatérale du Kosovo était une possibilité bien réelle, mais il a néanmoins souligné que les autorités de Pristina savaient que cela serait insuffisant pour les mener au paradis", peut-on lire sur le site.

"Ils ne vivent pas sur une île au milieu de l'Océan pacifique. Que feront-ils si, par exemple, au lendemain de l'indépendance la Serbie ferme ses frontières avec le Kosovo? C'est pour cette raison qu'un accord (avec Belgrade) est important pour la pérennité du Kosovo", a relevé le diplomate.

Le représentant spécial de l'Union européenne a expliqué que la Serbie devait reconnaître qu'après huit années de mandat de l'ONU au Kosovo, la province n'était déjà plus sous son autorité.

"La situation d'aujourd'hui ne leur permet pas, de façon réaliste, d'attendre un retour du Kosovo sous leur tutelle", a-t-il déclaré.

"Les deux parties doivent prendre conscience que leurs revendications ne peuvent être satisfaites à 100%. Elles doivent comprendre qu'une satisfaction de seulement 50% des conditions est un résultat plus souhaitable que de renoncer complètement à un accord", a-t-il estimé.

Selon M. Ischinger, ni les Etats-Unis, ni l'Union européenne n'envisagent l'indépendance du Kosovo comme quelque chose "d'incontrôlé", estimant que cela devrait être "strictement supervisé" par des missions de l'UE et de l'OTAN.

Lors du dernier round de négociations directes entre Belgrade et Pristina sur le statut du Kosovo le 23 octobre dernier, la troïka de médiateurs internationaux avait proposé aux deux parties une liste de 14 points à discuter.

Le représentant russe de la troïka, Alexandre Botsan-Khartchenko, considère pour sa part que l'on tente "de déterminer les sphères où les positions des deux parties sont les plus proches ou sur lesquelles elles sont déjà identiques", et qu'il n'y a là aucune "intention de formuler ou inventer un certain modèle pour l'imposer ensuite".

De plus, le diplomate russe ne voit pas le 10 décembre, date à laquelle la troïka doit remettre son rapport au secrétaire général de l'ONU, comme "une date buttoir", même s'il considère qu'il s'agit "d'une étape importante".

Selon lui, le Conseil de sécurité de l'ONU devrait élaborer l'étape suivante sur la base de ce rapport.

"Une certaine dynamique se fait sentir dans le processus de négociations", a en outre précisé M. Botsan-Khartchenko.

Le prochain round de négociations sur le statut du Kosovo est prévu pour le 5 novembre à Vienne.

Faisant formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par l'Organisation des Nations unies en application de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU. Les négociations sur le statut définitif du Kosovo entre Belgrade et Pristina, qui s'étaient poursuivies à Vienne pendant toute l'année 2006 sous la médiation du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU Martti Ahtisaari, n'ont jamais abouti car les Kosovars insistent sur l'indépendance de la province, alors que la Serbie y est catégoriquement opposée.

La question de la détermination du statut définitif du Kosovo a ensuite été confiée au groupe de contact composé des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Italie, de l'Allemagne et de la Russie.

En août, trois médiateurs internationaux du groupe de contact ont été nommés responsables de l'organisation de nouveaux pourparlers directs entre Belgrade et Pristina sur le statut de la province: Alexandre Botsan-Khartchenko (Russie), Frank Wisner (Etats-Unis) et l'Allemand Wolfgang Ischinger (Union européenne) forment cette troïka.

La Russie, la Chine et l’Inde intensifient la coopération dans le règlement des problèmes internationaux


La Russie, la Chine et l’Inde intensifient la coopération dans le règlement des problèmes internationaux. Les chefs de la diplomatie des trois pays : Serguei Lavrov, Yang Zechi et Pranab Mukerdji envisagent aujourd’hui à Kharbin, dans le Nord-Est de la Chine, les voies de coopération et coordonnent leurs positions sur l’échiquier international.
C’est le troisième entretien des chefs de la diplomatie de la Troïka au-delà du cadre des forums internationaux. Le premier entretien a eu lieu à Vladivostok en 2005, le 2ème – en février dernier à New Delhi. Les parties ont réaffirmé la coïncidence des positions sur les problèmes fondamentaux du développement international au 21ème siècle.
Les ministres se sont prononcés à New Delhi pour adopter le projet de Convention universelle sur le terrorisme international proposé par l’Inde et l’entrée en vigueur au plus vite de la Convention sur la lutte contre les actes de terrorisme nucléaire. Certes, les ministres ont examiné les questions relatives à la coopération économique qui exerce un effet de plus en plus grand sur le développement de chaque pays.
Les ministres entendent aborder à Kharbin un vaste éventail de problèmes internationaux et régionaux. La conception commune de la situation internationale sera reflétée dans le Communiqué conjoint que doivent signer Serguei Lavrov, Yang Zechi et Pranab Mukerdji.
Plusieurs experts estiment que la coopération de plus en plus intense de la Russie, de la Chine et de l’Inde s’appuit sur l’initiative du politicien russe en vue Evguéni Primakov de fonder un axe stratégique Pékin-Delhi-Moscou qu’il a lancée à la fin des années 90.

Au micro Serguei Lousianine, président du Fonds d’études orientales :
Il convient de noter que cette idée est réalisée, notamment dans l’aspect politique et économique. La réunion des ministres des AE des trois pays est une étape importante dans la mise en œuvre du projet.
Selon le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov, les relations au sein du triangle Russie-Chine-Inde « évoluent dans l’intérêt des peuples des trois pays plutôt que contre qui que ce soit ». Les réunions de la Troïka constituent les événements remarquables dans la politique internationale et un dialogue en ce format est un facteur important des processus politiques se déroulant dans le monde contemporain. Les chefs de la diplomatie des trois pays se proposent de réunir les conditions pour instituer le format tripartite au niveau des ministères des AE et d’autres organismes et structures, estime le porte-parole du ministère russe des AE Mikhaïl Kamynine.

La Voix de la Russie
26.10.2007

Centres de visas: aide réelle ou service imposé aux touristes?


Par Olga Parfenova, RIA Novosti

Les accords russo-européens portant sur la simplification du régime des visas et la réadmission sont entrés en vigueur le 1er juin dernier. Cette mesure devrait simplifier la vie des Russes voyageant dans les pays de l'UE. Mais le tableau actuel est-il vraiment aussi optimiste qu'il en a l'air?

Le schéma simplifié d'obtention de visas concerne les membres de délégations officielles, entrepreneurs, journalistes, scientifiques, artistes, enseignants, mais aussi écoliers et étudiants allant faire un stage ou qui doivent faire leurs études dans un pays européen. Sont également concernés les proches parents de personnes résidant dans ces pays et les chauffeurs assurant le trafic international de voyageurs et de marchandises. Ces catégories de voyageurs peuvent obtenir des visas valables jusqu'à cinq ans en présentant une simple demande écrite de la part des organisations qui les envoient en Europe ou qui les y accueillent, la traditionnelle invitation n'étant plus nécessaire dans ce cas. Mais l'introduction d'un régime sans visas n'interviendra pas avant quinze ans, selon l'assistant du président russe Sergueï Iastrjembski.

En attendant, la plupart des Russes sont confrontés au problème de l'obtention de visas par le biais des services consulaires d'ambassades, lesquels sont souvent surchargés. Les délais d'examen des documents augmentent et les files d'attente s'allongent.

Dans ce contexte, certains consulats ont choisi de recourir à l'aide d'intermédiaires, à savoir de centres de visas, chargés du traitement primaire des documents. Les consulats britannique, français, belge, néerlandais et espagnol ont déjà organisé des centres de ce type. D'une part, ces organismes sont destinés à simplifier la vie des touristes: il est en effet plus commode de présenter les documents [pour l'obtention d'un visa] sans faire la queue à l'ambassade, les services consulaires ayant des effectifs restreints et étant donc incapables de faire face à la surcharge de demandes pendant les "saisons d'affluence".

Cependant, le représentant permanent de la Russie auprès de l'UE Vladimir Tchijov a estimé, lors d'une vidéoconférence Moscou-Bruxelles le 17 octobre, que la délivrance de visas par ces centres spéciaux allait à l'encontre de l'accord conclu entre la Russie et l'UE. Pour lui, il s'agit d'une "contrainte" imposée aux voyageurs russes.

Le problème réside dans le fait que les centres de visas ajoutent 900 roubles (plus de 25 euros) au prix de chaque visa Schengen. Le prix des visas a donc été augmenté sans proposer aucune alternative: la plupart des consulats n'ont pas laissé aux Russes la possibilité de présenter leurs documents directement à l'ambassade. Or, les délais d'obtention de visas augmentent et les demandeurs ne connaissent souvent pas la date exacte de la délivrance de leur visa, ce qui complique la planification de leur voyage. On en arrive à la conclusion que les consulats européens laissent tout simplement les centres de visas faire le travail à leur place, augmentant ainsi les dépenses des touristes russes.

Bruxelles est également préoccupé par la situation actuelle autour de la délivrance de visas par des centres spéciaux. Le coprésident européen du comité chargé d'observer la mise en oeuvre des accords en question a déclaré en septembre dernier que le prix des services fournis par les centres de visas allait à l'encontre des accords entre la Russie et l'UE. La question de l'éventuelle abolition des frais de dossier supplémentaires exigée par les centres de visas sera soulevée par la Commission européenne devant certains membres de l'UE.

Expatriés en Russie: affaires sans frontières


Par Ekaterina Poliakova, RIA Novosti

Les spécialistes étrangers sont arrivés en masse en Russie au début des années 90: la chute du rideau de fer a fait voler en éclats la barrière qui séparait l'URSS du monde occidental. Alors que le marché européen avait depuis longtemps été partagé entre de nombreux acteurs de tous niveaux et qu'il était bien difficile pour les nouvelles figures de se trouver une "place au soleil", un immense marché inexploré a subitement offert un vaste champ d'activité. Tout d'abord, la Russie doit beaucoup aux compagnies étrangères qui y ont ouvert leurs filiales, où travaillaient de nombreux gestionnaires étrangers. C'étaient d'abord des représentants des secteurs les plus dynamiques: médias électroniques, télévision, radio et, bien entendu, publicité. La France a joué un des rôles les plus importants dans ce mouvement: les sociétés françaises figurent jusqu'à présent parmi les compagnies les plus efficaces sur le marché russe. Nous sommes redevables pour beaucoup à la France de nous avoir fait découvrir ce phénomène des années 90 que furent les séries télévisées, qui poussèrent tant d'habitants du pays à se hâter de rentrer chez eux après le travail ou les études pour apprendre les nouvelles aventures de leurs personnages préférés devenus si proches. Le fait est que les agences de pub françaises payaient par des séries le temps d'antenne accordé à leurs spots publicitaires à la télévision russe. L'argent commençait seulement à affluer en Russie, c'est pourquoi le troc était alors plus commode que les moyens de paiement habituels.

Par ailleurs, les Européens sont arrivés en Russie non seulement comme des explorateurs, mais aussi comme des enseignants, en apportant les canons occidentaux en matière de gestion des affaires. C'était en quelque sorte une répétition de l'époque de Pierre le Grand, mais, cette fois-ci, les spécialistes occidentaux n'ont pas été invités "d'en haut", ils sont arrivés eux-mêmes, attirés par le vaste champ des nouvelles possibilités. Il est vrai, cette situation est allée de pair avec une certaine position de mentor à l'égard des Russes qui faisaient leurs premiers pas sur un terrain où les Européens étaient déjà des joueurs expérimentés. D'ailleurs, la majorité des "expats" ne considèrent plus la Russie comme un pays sauvage et arriéré et ne se posent plus en civilisateurs qui y ont apporté la culture. Ce sont à présent les compagnies russes qui cherchent les meilleurs spécialistes à l'étranger et leur proposent du travail. Les rémunérations des spécialistes russes et étrangers sont devenues presque égales, alors que dans les années 90 les Russes gagnaient cinq fois moins que les expatriés. L'intérêt des compagnies russes pour les spécialistes étrangers s'est considérablement accru: il est difficile de trouver aujourd'hui une firme russe qui n'en compte pas. Dans des sociétés comme MTS (le plus gros opérateur de téléphonie mobile en Russie), presque tous les hauts postes de marketing sont occupés par des étrangers. Les managers étrangers sont de plus en plus nombreux dans les secteurs financier et juridique (environ 30 à 40%), ils sont moins nombreux sur le marché des biens de consommation, des télécommunications et dans le commerce de détail (environ 10% dans chaque secteur). Dans les secteurs stratégiques, ils sont en revanche assez rares.

Fait paradoxal: bien que les spécialistes étrangers coûtent plus cher aux compagnies russes (compte tenu des frais de déplacement, des voyages dans leur pays et des avantages plus larges), au bout du compte, "l'investissement" dans les étrangers s'avère plus avantageux. Les managers russes de haut niveau, gâtés par leurs employeurs, font souvent monter les prix et demandent des salaires exorbitants au moment des négociations, alors que les exigences financières des spécialistes étrangers sont celles du marché du pays d'où ils sont arrivés, et la plupart des marchés occidentaux ne connaissent pas une expansion aussi impétueuse que le marché russe. Qui plus est, la compétence des managers russes n'est toujours pas au niveau du développement des affaires, en pleine explosion. Par contre, les managers occidentaux possèdent des connaissances, une expérience et une réputation nécessaires aux compagnies russes qui interviennent sur le marché occidental.

D'ailleurs, l'embauche d'un spécialiste étranger crée des difficultés. Tout d'abord, l'employeur doit expliquer pourquoi il ne peut pas embaucher un citoyen russe à tel ou tel poste. Ensuite, l'ensemble des formalités nécessite un temps long et parfois indéterminé. Mais les employeurs russes sont prêts à accepter ces procédures au nom de leurs intérêts.

Mais le problème principal des spécialistes étrangers en Russie n'est pas économique ou législatif, mais purement intérieur. Nombre d'entre eux n'arrivent pas à s'adapter à la vie en Russie: ils ne connaissent que deux ou trois phrases russes pour les contacts avec les vendeurs ou les agents de la police routière, mais, dans la plupart des cas, ils ne savent rien dire du tout et ne parviennent pas à s'habituer à la cuisine russe. Si un étranger occupe un poste de direction, son entreprise vit selon les règles de son pays et le russe n'est pas employé dans son bureau. Certains spécialistes étrangers finissent par abandonner leurs affaires en Russie pour revenir dans des conditions plus familières. Ceux qui restent se créent leur propre milieu au travail comme en dehors: ils créent des associations et des clubs avec leurs compatriotes où ils n'utilisent que leur langue maternelle... Quoi qu'il en soit, des spécialistes étrangers toujours plus nombreux travaillent en Russie. Le nombre de familles mixtes augmente, même si un des époux ne parle pas russe. Leurs enfants sont bilingues et acquièrent une double culture. Cela signifie que la Russie continue à s'ouvrir au monde.

mardi 23 octobre 2007

Eléments pour la culture politique russe

Sujet très intéressant ce soir dans l’émission "Ce soir ou jamais" : "Poutine : sauveur ou tyran ?" , avec pour invités et intervenants Rony Brauman (fondateur de Médecins sans Frontières), Dominique Venner (historien), Pierre Lorrain (essayiste), Jacques Sapir (économiste), Galia Ackerman (traductrice d’Anna Politkovskaïa), Georges Nivat (essayiste), Frédéric Beigbeder (auteur) et Marina Vlady (comédienne, ancienne épouse du dissident soviétique Vissotski) ; c’était une occasion unique de faire du live blogging, faudrait-il encore réussir à le faire… Donc voilà finalement un petit résumé de l’émission !

Poutine est un sauveur car :
- il a apporté de la stabilité dans le pays
- il n’a pas modifié la constitution, contrairement à Eltsine en 1993, pour être élu une 3e fois
- des changements économiques positifs se sont produits : le niveau de 1990 a été atteint au printemps 2007
- les problèmes sociaux s’amoindrissent : baisse de la mortalité, hausse de la natalité, les jeunes diplômés souhaitent rester en Russie, s’imaginent un futur, investissent
- Les gens de l’administration commencent à comprendre qui ne sont pas au-dessus des lois, certains colonels et généraux ont été arrêtés suite à des abus de pouvoir.

Poutine est un tyran car :
- les partis d’opposition ne peuvent pas s’exprimer, le système électoral empêche des petits partis de se présenter, la Russie est un pays sans partis, donc sans démocratie
- la censure (et même l’autocensure) est très importante, elle a augmenté parallèlement à la croissance économique
- le bilan des droits de l’homme est négatif : écrasement des libertés (de la presse, de réunion), tragédies liées à l’incompétence et à la brutalité des personnes gouvernantes (Beslan, Nord-Ost), assassinats et passages à tabacs de journalistes (dernier cas, rapporté par Galia Ackerman, contre la journaliste de guerre Natalia Petrova, battue, elle et sa famille, par trois policiers de Kazan)
- la censure dans le domaine artistique est également à noter : refus d’exposer une dizaine d’œuvres lors de l’exposition Sots art à Paris, le clergé orthodoxe a fait interdire une exposition au musée Sakharov intitulé "Attention religion".

La conclusion de l’émission n’est pas tellement positive : Poutine est l’héritier d’une longue histoire d’autocratie, de despotisme, où une seule période de démocratie parlementaire a été mise en place entre 1906 et 1914. La trajectoire démocratique a été difficile à mettre en place, et si beaucoup de choses ne vont pas bien en Russie, ce n’est pas l’unique faute de Poutine. Sous l’ère Eltsine, il y avait aussi des assassinats de journalistes mais aussi de banquiers. La 1e guerre de Tchétchénie a d’ailleurs débuté à cette époque et on ne peut pas imputer à Poutine tous les crimes qui se sont déroulés là-bas.

L’ouvrage d’Orlando Figes La Révolution russe. 1891-1924 : la tragédie d’un peuple montre la montée de la cruauté en Russie. Et cette mémoire est dans les gènes des Russes selon Georges Nivat. Vont-ils aller vers plus de brutalité ? La Russie est donc à un tournant : elle se dirige définitivement soit vers l’autocratie, soit vers la démocratie.

http://www.spoutnitsi.net/

Un sénateur propose d'instituer un test de russe pour les travailleurs étrangers

MOSCOU, 23 octobre - RIA Novosti. Vladimir Sloutsker, membre du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement) juge nécessaire de revenir à l'idée d'introduire un test de connaissance minimale du russe pour les travailleurs étrangers.

"La Russie accède à la première place en Europe pour le nombre d'immigrés. Maintenant que le nombre de travailleurs étrangers en Russie a dépassé le seuil des 10 millions, leur assimilation et leur intégration dans la société russe sont une priorité absolue", a indiqué le sénateur dans un entretien accordé mardi à RIA Novosti.

Le sénateur, qui est vice-président de la commission du Conseil de la Fédération pour la politique ethnique, a cité les données d'un sondage réalisé par le Centre Lévada d'étude de l'opinion selon lesquelles les habitants de Moscou mettent au premier rang les problèmes liés aux immigrés.

"Les sociologues estiment que l'attitude négative des Russes envers les immigrés s'explique avant tout par la barrière culturelle, dont la mauvaise maîtrise du russe", a indiqué Vladimir Sloutsker.

Le sénateur a appuyé l'idée d'instituer "une norme minimale de connaissance du russe", proposée mardi par le premier vice-premier ministre Dmitri Medvedev.

Dans son discours dans un centre d'enseignement à Moscou, le responsable gouvernemental a proposé d'utiliser l'expérience étrangère d'étude de l'anglais et s'est dit favorable à l'introduction d'une norme de formation analogue. Le premier vice-premier ministre a noté que le russe est un facteur d'intégration important, sans lequel la Russie ne pourra pas exister.



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A quand les tests ADN ?

UE-Russie: pas d'obstacles à la synchronisation des systèmes énergétiques (commissaire européen)

MOSCOU, 23 octobre - RIA Novosti. L'Union européenne et la Russie ignorent les barrières techniques empêchant la synchronisation de leurs systèmes énergétiques, a déclaré mardi le commissaire européen à l'Energie Andris Piebalgs lors d'une conférence de presse à Moscou.

"Depuis 2003, les experts russes et européens préparent une étude de faisabilité pour la synchronisation de nos systèmes énergétiques. Cette étude sera achevée en 2009, mais on peut dire d'ores et déjà qu'il n'existe pas d'obstacles techniques à ce processus", a affirmé le commissaire européen.

Grâce à la synchronisation des réseaux d'interconnexion russe et européen, il deviendra possible d'exporter et d'importer l'énergie électrique entre la Russie et l'UE.

Le Commissaire européen a également souligné la grande importance de la coopération entre les deux parties dans d'autres domaines. Il a notamment déclaré qu'il saluait la décision de Gazprom "d'associer la société française Total à la mise en oeuvre du gisement de Chtokman".

Le géant russe Gazprom a invité Total à prendre part à la première étape de la mise en valeur du gisement, étape qui prévoit la production de 23,7 milliards de m3 de gaz par an. Afin de réaliser ce projet, les partenaires ont fondé une société anonyme qui sera propriétaire de l'infrastructure du gisement pendant 25 ans depuis son entrée en service. Gazprom détient 75% du capital social, Total 25%. Cela dit, il est prévu d'attirer d'autres investisseurs étrangers à hauteur de 24% du capital, en ramenant à cet effet la part de Gazprom à 51%.

Le commissaire européen a également qualifié de très important le projet de gazoduc Bourgas-Alexandroupolis et a salué la construction du gazoduc nord-européen (GNE).

"Dans un proche avenir, une véritable percée se produira dans notre dialogue énergétique bilatéral", a ajouté M. Piebalgs.

A son avis, ce dialogue doit se développer non seulement dans l'énergie, mais aussi dans d'autres domaines. Parmi les exemples positifs de cette coopération, il a cité l'assouplissement du régime des visas entre la Russie et l'Union européenne.

Quand la bibliothèque n'a pas l'ouvrage désiré...

Pendant vos études à la RUDN, certains professeurs vous demanderont de faire un petit résumé d'un livre que ni eux ni la bibliothèque n'ont...
Pas de panique ! le site http://www.archipelag.ru/ regorge d'extraits de livre.

Transports urbains

Le métro fonctionne de 6h à 1h du matin, et ceci de manière très régulière puisqu'il est rare d'attendre plus de 3 minutes sur les quais. Si vous jetez un coup d'oeil au plan, ce qui est conseillé, vous verrez qu'il y a plusieurs lignes radiales, et une ligne circulaire qui les relie toutes (je me suis longtemps demandé comment survivaient les chauffeurs de cette ligne puisqu'il n'y a pas de terminus, avant d'assister à une prise de relais dans une station). Le plus urgent, pour vous, va être d'établir la carte sociale du métro de Moscou, qui vous y donnera accès à un tarif réduit. Pour cela, vous devez vous rendre au bâtiment 4 (Institut des langues étrangères, aile droite premier étage) et sur présentation de la carte d'étudiant, d'une quittance de 25 roubles payée au comptable de ce même bâtiment mais dans l'aile gauche, et d'une photo, vous recevrez un formulaire que vous présenterez dans une des stations de métro dont les noms sont inscrits près de la porte (les plus proches sont Konkovo et Universitet). Dans un délai de deux semaines, vous pourrez retirer au même guichet votre carte de métro. C'est pratique : on la fait passer au dessus du portillon, et ça ne coûte plus que 162 roubles par mois pour un nombre de trajets a priori illimité. Sinon, le tarif 2007 est de 17 roubles le trajet, avec des réductions à partir de 5 voyages. Pour le plan des stations vous pouvez regarder ici : http://mosmetro.ru/flash/scheme01.html

Le réseau de bus, trolleys et tramways est encore plus difficile à assimiler que celui du métro. Un schéma est parfois présent dans les véhicules, mais il ne concerne à chaque fois qu'une partie de la ville. Mais comme les distances entre stations de métro sont importantes et qu'il fait froid l'hiver, ça peut être très utile d'avoir la carte mensuelle de bus, que vous pouvez retirer sans trop de formalités auprès de l'assistant du doyen de la Fac. de sciences sociales (bureau 227) contre le paiement de 162 roubles. Sinon, le ticket de bus coûte 15R en kiosque et 25R auprès du chauffeur.

Pratique :

Objets trouvés du métro : 222 20 85
Objets trouvés des bus : 622 20 85

Les marchroutki sont également assez pratiques et on les trouve sur tous les grands axes. Le prix et d'environ 20R le trajet. Il existe bien sûr des taxis (50R à 400R la course, 1000R du centre ville à l'aéroport) et sachez enfin que vous pouvez négocier un voyage avec la plupart des automobilistes (le prix varie selon le chauffeur, la voiture, l'heure, la distance et votre accent).

Les fêtes

1/2 janvier : Nouvel An
7 janvier : Noël orthodoxe
23 février : Jour des défenseurs de la patrie
8 mars : Fête des femmes
1/2 mai : Fête du travail
9 mai : Fête de la Victoire
12 juin : Fête de l'indépendance
7 novembre : anniversaire de la Révolution

Voilà pour les jours fériés, mais question réjouissance, on peut trouver pour presque chaque jour matière à faire la fête :

vers février : Semaine grasse (Maslenitsa)
vers le 30 septembre : anniversaire de Moscou

Le visa

L'obtention du visa d'études est une source d'étonnements perpétuels, d'angoisse et de soulagement intense une fois que vous le tenez entre vos mains. Pour vous éviter trop de surprises cependant, voici quelques conseils.

Première étape : rassembler les documents (à partir de janvier)

Si vous n'avez pas de passeport valide six mois après votre fin d'année en Russie, faitez-le établir dès maintenant par votre mairie de résidence (60€, extrait intégral d'acte de naissance, photo d'identité). Pour obtenir l'invitation de la RUDN, sa photocopie vous sera nécessaire , ainsi que les photocopies des bulletins depuis la seconde, le relevé de note du bac, un CV en français ou en russe et une lettre adressée au recteur de l'université. Ensuite, pour le visa à proprement parler, il vous faut le passeport, un test VIH vieux de moins de trois mois à la date du départ, une attestation d'assurance rapatriement reconnue par l'ambassade de Russie (voir la liste sur leur site) et deux formulaires téléchargeables sur le site de l'ambassade de Russie.

Deuxième étape : envoyer les documents à la RUDN (mars)

Après avoir suivi un itinéraire assez mystérieux, les invitations parviennent vers mi-juillet au service consulaire de l'ambassade de Russie. On envoie normalement à tout le groupe un email de confirmation, avec les scans des invitations, mais assurez-vous que le consulat les a bien reçues. Si ce n'est pas le cas, vous pouvez téléphoner au service des relations internationales de la RUDN pour qu'ils vous envoient par fax une copie de l'invitation, mais comme ils ne disposeront pas de l'original, il faut espérer qu'elle sera suffisamment lisible.

Troisième étape : effectuer les démarches pour le visa (juillet)

Votre invitation est normalement valable à partir du 15 août, comme le confirmera le prikaz du recteur de la RUDN, que vous pouvez demander à Natalia Zaderei, responsable du parcours à Moscou. Vous pouvez donc réserver un vol à partir de cette date, à condition d'entreprendre les démarches assez tôt (un mois, c'est bien). Il vous en coûtera 54€ pour le visa, que vous pouvez normalement retirer dans la journée si tout est en règle. Peut-être hésiterez-vous cependant à vous rendre vous-mêmes à Paris (attention : l'invitation parvenant à Paris, il n'est pas possible de faire ces démarches aux consulats de Marseille ou de Strasbourg), auquel cas vous pouvez passer par une agence, contre une commission et des frais d'expédition, mais qui resteront vraisemblablement inférieurs au prix du billet de train. Voici les coordonnées de quelques-unes d'entre elles : 123visas ; INEXCO (29, rue Tronchet 75008 Paris - 01 47 42 25 80).

Quatrième étape : carte de migration, tampon et enregistrement (fin août-septembre)

A l'aéroport, vous devez obligatoirement remplir une carte de migration, constituée de deux feuillets (entrée/sortie), et dont vous conserverez le deuxième pendant toute la durée du séjour. Ensuite, dans les trois jours, vous devrez vous faire enregistrer à la RUDN au service des passeports (qui se trouve à la faculté de sciences sociales, RDC). On ne vous retiendra normalement pas votre passeport et vous recevrez un spravka, valable pour la durée de l'invitation.

Cinquième étape : renouvellement du visa (octobre)

Votre visa est normalement valable jusqu'au 15 octobre. Il vous faut donc avant cette date, sous peine d'amende élevée (2000 à 5000R), le renouveler au service des passeports, en fournissant : une photocopie de votre passeport, une attestation d'inscription à retirer au bureau 227 du bâtiment central, un formulaire, 3 photos d'identités et la quittance de deux factures de 200 et 400 roubles. Vous recevrez alors d'ici un mois un visa multi-entrée, délai pendant lequel vous disposerez seulement d'un nouveau spravka.

Vêtements

Bon marché

Loujniki - M° Sportivnaïa : manteaux d'automne, d'hiver, pour homme et femme, chaussures, accessoires
Kolomienski - M° Kolomienskaïa : au sud de Moscou
Saviolovski : M° Savioloskaïa : vêtements femme et enfant

Galeries commerciales

Evropeïski Center : 2, Kievskovo Vokzala Plochad - M° Kievskaïa
Et plein d'autres boutiques, vers Okhotny Riad...

Discount

Discount centre : 12, Savvinskaïa Naberejnaïa, ctr. 11 - M° Sportinvnaïa
Hugo Boss discount : 9, Bolchaïa dorogomilovskaïa oul. - M° Kievskaïa
Stock Diesel : 41/2, Leninski Porspekt - M° Leninsky Prospekt
Stock : 15, Rotchdelskaïa oul. - M° oulitsa 1905 Goda
Bielievoï Bazar : 103, Volokolamsloïe Chaussee - M° Touchinskaïa ; 54, Leningradski Prospekt - M° Aeroport
Stockman Dicsount : 73/8, Leninski prospekt - M° Universitet

Télécommunications

Pour soulager votre budget, il est judicieux de souscrire un forfait auprès d'un opérateur local, d'autant que les formalités sont plus souples qu'en France : il suffit de se présenter à un de leur bureaux ou auprès d'une chaîne de télécoms (Evrocet, Sviaznoï, etc) avec son passeport et de payer environ 300R pour la carte SIM. Ensuite, il faut comparer les offres. On considère souvent que Megafon est le moins cher (son forfait Edinstvyi facture tous les appels sortants à environ 3R la minute), mais on peut préférer Beeline ou MTS selon qu'on ait un usage particulier du téléphone ou qu'on souhaite la meilleure qualité du réseau. Pour bien vous intégrer, vous ressentirez peut-être le besoin d'acheter aussi un portable russe, c'est-à-dire muni des caractères cyrilliques. Comptez au moins 1000R pour un modèle d'entrée de gamme. Peut-être est-il possible, si vous avez un mobile desimlocké et de marque répandue, de n'acheter que le clavier dans un marché spécialisé.

Pour appeler l'étranger depuis Moscou : 8, attendre la tonalité, 10, indicatif pays, puis numéro du correspondant amputé du zéro pour la France

Les pages jaunes : www.yellowpages.ru

Pour payer encore moins cher vos communications vers l'étranger, vous pouvez acheter des cartes prépayées, répertoriées sur le site www.all-cards.ru. Certaines sont munies d'un call-back (vous ne payez même pas les communications locales), certaines permettent d'appeler les mobiles.

Internet

L'accès à Internet est assez répandu. Sur le campus, on peut y accéder depuis la salle de lecture du bâtiment principal, ou dans certains cafés (comme le Médusa, près de l'obchejitie). Les restaurants McDonalds offrent aussi la possibilité de se connecter gratuitement. Et il y a la possibilité de souscrire un forfait dans les chambres de l'obchejitie. Sinon, dans un cybercafé, compter environ 70R de l'heure.

Spectacles

Programmes

Vous pouvez lire les hebdomadaires Dossoug et Times out (environ 30R chacun), le bi-mensuel Afficha, le mensuel Teatralnaïa. Il existe des magasines gratuits que l'on peut glaner dans les cafés ou les centres culturels. Le Moscow Times du vendredi fournit aussi les programmes de la semaine. Dans un style un peu plus grunge, consulter aussi The Exile.

Le centre culturel français soutient un nombre important de manifestation (danse, théâtre, conférences, ...), généralement de très bonne qualité. Vous pouvez vous procurer sur place le programme du trimestre.

Opéra

Bolchoï Teatr : 1, Teatralnaïa Pl - M° Teatralnaïa ; 292 99 86
Stanislavski : 17, Bol. Dmitrovka oul. - M° teatralnaïa oul.
Helikon ; 19, Bol. Nikitskaïa oul. - M° Arbatskaïa ; 290 65 92 : helikon.ru
Novaïa Opera : 3, Karetny Riad - M° Tchekhovskaïa : 200 18 30

Concerts

Bolchoï zal koncervatori : 13, Bol. Nikitskaïa oul - M° Biblioteka imeni Lenina
Salle Tchaïkovski : 4/31, Triumfalnaïa pl. - M° Maïakovskaïa
Maison internationale de la musique : 52, Kosmodamianskaïa nab, ctr. 8 - M° Paveletskaïa

Théâtres

Ecole d'art contemporain - M° Sukharevskaïa
Théâtre de marionnettes de Moscou - 26/30, Spartakovskaïa oul. M° Baoumanskaïa

Cinéma

Illusion : 1:15, Kotelnitcheskaïa nab. (en bas du gratte-ciel) - M° Taganskaïa : ciné-club français le premier mardi du mois
Musée du cinéma - 15, Droujnikovskaïa oul. - M° krasnopresnenskaïa 255 90 57

Shopping

Hypermarchés

Il existe quelques grandes surfaces situées dans la ville de Moscou. Par exemple la chaîne Ramstore (M° Universitet). Et bien sûr, Auchan, qui compte une dizaine de magasins à Moscou. Un des plus centraux et le plus récent est celui de Krasnoselskaïa (M° du même nom sur la ligne rouge).

Centre commerciaux

  • Mega Mall : un très grand centre commercial au Nord de Moscou, vers Cheremetievo. Sont présents Auchan, Ikea, et diverses boutiques d'habillement (navette gratuite depuis M° Rechnoï voksal).
  • Troïka : 3 magasins du même groupe dans un même lieu : Auchan, Leroy-Merlin, Décathlon (M° Krasnoselskaïa).

Electronique

Garbouchka : 8, Barklaïa oul. M° Bagrationovskaïa. Garbouchka, ce fut d'abord un marché de DVD pirates qui se tenait dans le parc de Fili. Aujourd'hui, il a emménagé dans des locaux en dur et on peut y acheter presque tout (téléphones portables d'occasion, hifi, etc).

Aménagement

Ikea compte 3 magasins ouverts tous les jours de 11h à 22h : Ikea Khimki au Nord (cf. Mega Mall, plus haut), Ikea Tioply stan, au Sud (navettes gratuites depuis M° Annino et Iassienevo), Ikea Bielaïa Datcha (navettes gratuites depuis M° Lioublino, Kysminki et Vikhino).

Santé

Conseils généraux

Evitez si possible de boire l'eau du robinet, ou alors après avoir acheté un filtre de type Brita ou qu'on peut fixer au robinet. En forêt, il faut se méfier des tiques (certaines - 5% - sont un vecteur d'encéphalite, ou - 20%- de maladie de Lyme). Il existe des vaccins contre ces maladies. En cas de doute, faites examiner les tiques dans un laboratoire et en cas de diagnostic positif, on vous prescrira des antibiotiques. Faites attention à la vodka frelatée qu'on trouve parfois dans les kiosques. Certains médicaments ne sont pas disponibles en Russie: vous pouvez le vérifier auprès d'un médecin à Moscou.

Contacts

ambulance : 03
Service de secours (служба спасеня) : 937 99 11
European medical centre : 933 66 55 : visites à domicile 24h/24, tarifs élevés