Le premier ministre serbe, Vojislav Kostunica, lors d'une réunion gouvernementale à Belgrade, jeudi 14 février 2008.
Le gouvernement serbe a décidé, jeudi 14 février, d'"annuler" à l'avance la proclamation d'indépendance du Kosovo, attendue dimanche ou lundi. "Les actes et les activités des autorités intérimaires du Kosovo qui proclament l'indépendance unilatérale sont annulés [par le gouvernement serbe] parce qu'ils violent la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Serbie", indique un communiqué officiel. Cette décision revêt essentiellement un caractère symbolique, destiné à montrer que la Serbie refuse de renoncer à sa souveraineté sur la province albanophone.
Poutine juge "immoral et illégal" de soutenir l'indépendance du Kosovo
La Serbie et son allié traditionnel, la Russie, ont obtenu que se réunisse, jeudi 14 février en fin de journée, le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet du Kosovo. Mais Moscou semblait sans illusion sur cette tentative de dernière minute d'empêcher, ou tout au moins de retarder, la proclamation de l'indépendance de la province du sud de la Serbie. "Nous ne sommes pas très optimistes sur l'issue de la réunion du Conseil de sécurité", a admis le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov.
Cependant, Vladimir Poutine a haussé le ton, jeudi, lors de sa dernière conférence de presse annuelle avant son départ du Kremlin en mai. "Le soutien à une déclaration unilatérale du Kosovo est immorale et illégale", a-t-il déclaré, visant notamment, sans les nommer, l'Union européenne et les Etats-Unis. "Nous avons déjà des réponses toutes prêtes, et nous savons ce que nous ferons", a mis en garde le président sans donner de précisions. – (Avec AFP)
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Cette décision "a une signification historique", a déclaré le premier ministre nationaliste, Vojislav Kostunica, juste avant que ne se réunisse le gouvernement. "C'est, une fois pour toutes, la décision de la Serbie de rejeter un Etat fictif sur son territoire", a-t-il précisé, qualifiant les leaders albanais du Kosovo de "terroristes reconnus".
"PLAN D'ACTION"
"Nous travaillons constamment sur les mesures que nous allons prendre" après la proclamation d'indépendance, a poursuivi M. Kostunica. Le parlement serbe a récemment adopté un "plan d'action", dont les détails sont restés secrets. Selon une source gouvernementale, l'option militaire est écartée, tout comme l'arme du blocus économique. En effet, un blocus sur les produits alimentaires ou l'énergie électrique serait facilement contournable par les autorités kosovares et pénaliserait également les 60 000 Serbes qui vivent au Kosovo dans diverses enclaves. En revanche, la Serbie devrait procéder à une révision de ses relations diplomatiques avec les pays qui reconnaîtront l'indépendance du Kosovo et, éventuellement, à une rupture avec les Etats-Unis, considérés comme le promoteur de cette indépendance.
Vojislav Kostunica a enfin tenté de rassurer les Serbes restés dans la province après le conflit de 1998-1999. "Notre peuple au Kosovo doit y rester et vivre chez lui, dans sa province et dans sa Serbie". La partie nord du Kosovo, ou quelque 50 000 Serbes sont majoritaires, devrait faire sécession ou demander son rattachement à la Serbie, une fois l'indépendance de la province proclamée.
Poutine juge "immoral et illégal" de soutenir l'indépendance du Kosovo
La Serbie et son allié traditionnel, la Russie, ont obtenu que se réunisse, jeudi 14 février en fin de journée, le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet du Kosovo. Mais Moscou semblait sans illusion sur cette tentative de dernière minute d'empêcher, ou tout au moins de retarder, la proclamation de l'indépendance de la province du sud de la Serbie. "Nous ne sommes pas très optimistes sur l'issue de la réunion du Conseil de sécurité", a admis le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov.
Cependant, Vladimir Poutine a haussé le ton, jeudi, lors de sa dernière conférence de presse annuelle avant son départ du Kremlin en mai. "Le soutien à une déclaration unilatérale du Kosovo est immorale et illégale", a-t-il déclaré, visant notamment, sans les nommer, l'Union européenne et les Etats-Unis. "Nous avons déjà des réponses toutes prêtes, et nous savons ce que nous ferons", a mis en garde le président sans donner de précisions. – (Avec AFP)
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Cette décision "a une signification historique", a déclaré le premier ministre nationaliste, Vojislav Kostunica, juste avant que ne se réunisse le gouvernement. "C'est, une fois pour toutes, la décision de la Serbie de rejeter un Etat fictif sur son territoire", a-t-il précisé, qualifiant les leaders albanais du Kosovo de "terroristes reconnus".
"PLAN D'ACTION"
"Nous travaillons constamment sur les mesures que nous allons prendre" après la proclamation d'indépendance, a poursuivi M. Kostunica. Le parlement serbe a récemment adopté un "plan d'action", dont les détails sont restés secrets. Selon une source gouvernementale, l'option militaire est écartée, tout comme l'arme du blocus économique. En effet, un blocus sur les produits alimentaires ou l'énergie électrique serait facilement contournable par les autorités kosovares et pénaliserait également les 60 000 Serbes qui vivent au Kosovo dans diverses enclaves. En revanche, la Serbie devrait procéder à une révision de ses relations diplomatiques avec les pays qui reconnaîtront l'indépendance du Kosovo et, éventuellement, à une rupture avec les Etats-Unis, considérés comme le promoteur de cette indépendance.
Vojislav Kostunica a enfin tenté de rassurer les Serbes restés dans la province après le conflit de 1998-1999. "Notre peuple au Kosovo doit y rester et vivre chez lui, dans sa province et dans sa Serbie". La partie nord du Kosovo, ou quelque 50 000 Serbes sont majoritaires, devrait faire sécession ou demander son rattachement à la Serbie, une fois l'indépendance de la province proclamée.
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