Des militants du mouvement de jeunesse pro-Kremlin Nachi manifestent contre l'entrée de l'Ukraine et de la Géorgie dans l'OTAN,
jeudi 3 avril à Moscou.
C'est une décision sans surprise et qui consacre, provisoirement, l'opinion d'une dizaine des 26 pays membres de l'Alliance atlantique, France et Allemagne en tête. Les dirigeants de l'Otan réunis à Bucarest ont décidé jeudi de différer l'octroi du statut de candidat à l'adhésion pour l'Ukraine et la Géorgie. Le secrétaire général de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, Jaap de Hoop Scheffer, a précisé que l'Alliance s'engageait cependant à recevoir ces deux pays à une date ultérieure. La situation sera revue en décembre.
La France et l'Allemagne s'étaient opposées à l'ouverture immédiate du processus d'adhésion de ces deux pays, estimant qu'elle aggraverait les relations déjà tendues avec la Russie. D'ailleurs, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko, a rapidement réagi estimant que l'entrée de la Géorgie et de l'Ukraine dans l'Otan constituerait «une erreur stratégique» aux «conséquences les plus sérieuses» pour la sécurité en Europe. En dépit de ce report, le ministre géorgien à l'Intégration européenne, Giorgi Baramidze, a qualifié cette décision de «succès historique». «C'est une victoire» a pour sa part estimé le président ukrainien Viktor Iouchtchenko.
En revanche, les membres de l'Otan ont proposé à l'Albanie et à la Croatie de rejoindre l'Organisation, mais pas à la Macédoine, qui doit régler un différend avec la Grèce qui porte sur son nom. Athènes bloque depuis 1991 la reconnaissance internationale de l'ancienne république yougoslave. En signe de protestation, le ministre macédonien des Affaires étrangères a annoncé que la délégation de son pays quittait le sommet.
«Je suis heureux que l'Alliance se soit entendue pour inviter l'Albanie et la Croatie», a simplement commenté George W. Bush, tout en regrettant l'absence de consensus sur la Macédoine. Il n'a pas cité la Géorgie ni l'Ukraine, mais «la porte de l'Otan doit rester ouverte», a précisé celui qui s'était opposé à leur entrée dans l'Organisation.
jeudi 3 avril à Moscou.
C'est une décision sans surprise et qui consacre, provisoirement, l'opinion d'une dizaine des 26 pays membres de l'Alliance atlantique, France et Allemagne en tête. Les dirigeants de l'Otan réunis à Bucarest ont décidé jeudi de différer l'octroi du statut de candidat à l'adhésion pour l'Ukraine et la Géorgie. Le secrétaire général de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, Jaap de Hoop Scheffer, a précisé que l'Alliance s'engageait cependant à recevoir ces deux pays à une date ultérieure. La situation sera revue en décembre.
La France et l'Allemagne s'étaient opposées à l'ouverture immédiate du processus d'adhésion de ces deux pays, estimant qu'elle aggraverait les relations déjà tendues avec la Russie. D'ailleurs, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko, a rapidement réagi estimant que l'entrée de la Géorgie et de l'Ukraine dans l'Otan constituerait «une erreur stratégique» aux «conséquences les plus sérieuses» pour la sécurité en Europe. En dépit de ce report, le ministre géorgien à l'Intégration européenne, Giorgi Baramidze, a qualifié cette décision de «succès historique». «C'est une victoire» a pour sa part estimé le président ukrainien Viktor Iouchtchenko.
En revanche, les membres de l'Otan ont proposé à l'Albanie et à la Croatie de rejoindre l'Organisation, mais pas à la Macédoine, qui doit régler un différend avec la Grèce qui porte sur son nom. Athènes bloque depuis 1991 la reconnaissance internationale de l'ancienne république yougoslave. En signe de protestation, le ministre macédonien des Affaires étrangères a annoncé que la délégation de son pays quittait le sommet.
«Je suis heureux que l'Alliance se soit entendue pour inviter l'Albanie et la Croatie», a simplement commenté George W. Bush, tout en regrettant l'absence de consensus sur la Macédoine. Il n'a pas cité la Géorgie ni l'Ukraine, mais «la porte de l'Otan doit rester ouverte», a précisé celui qui s'était opposé à leur entrée dans l'Organisation.
Accord sur le bouclier anti-missile
En marge du sommet, les Etats-Unis et la République tchèque ont conclu un accord sur l'implantation sur le sol tchèque d'éléments du bouclier anti-missile américain. Accord qui sera signé «dans un avenir proche», indique la déclaration, sans doute début mai. L'accord prévoit l'implantation en République tchèque d'une station radar pour détecter le lancement de missiles balistiques. La mise en fonctionnement du dispositif reste toutefois suspendue à un autre accord avec la Pologne. Selon un haut responsable américain, les dirigeants de l'Otan ont accepté de soutenir le projet américain.
L'Otan a aussi tendu la main à la Serbie en l'invitant à passer du Partenariat pour la Paix au «dialogue intensifié», le deuxième stade de rapprochement avec l'alliance. C'est le président roumain Traian Basescu qui l'a annoncé jeudi. Ctte invitation concerne aussi la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro. A la différence de ces derniers, la Serbie n'avait pas fait de demande en ce sens.
Des renforts en Afghanistan
Dans la foulée de la décision française, les dirigeants de l'Otan se sont engagés à accroître leurs effectifs en Afghanistan pour combattre les talibans, à partager le fardeau des opérations militaires et à limiter les restrictions à l'utilisation de leurs troupes, dans une déclaration commune.
Enfin, il a été décidé que le prochain sommet serait co-organisé par la France et l'Allemagne et aurait lieu en avril 2009 à Strasbourg et à Kehl, à la frontière franco-allemande. Les deux pays s'étaient mis d'accord pour proposer ensemble que le sommet, qui marquera le 60eme anniversaire de l'alliance, se tienne de part et d'autre du Rhin. Ce sera la première fois dans l'histoire de l'Otan que deux pays membres organisent conjointement un sommet et la première fois depuis le milieu des années 1950 que la France organise un sommet de l'Otan.
A Moscou, une trentaine de membres d'organisations de jeunesse pro-Kremlin ont été arrêtés alors qu'ils manifestaient contre les projets d'élargissement de l'Otan, devant la représentation de l'Alliance atlantique.
J.B. (lefigaro.fr) Avec AFP et AP03/04/2008 Mise à jour : 18:41
L'OTAN approuve le dispositif antimissile américain et invite Moscou à le rejoindre
Après avoir apporté son soutien au projet de bouclier antimissile américain, les pays membres de l'OTAN ont invité la Russie, dans la déclaration finale du sommet de Bucarest, jeudi 3 avril, à y relier ses propres systèmes de défense. "Nous encourageons la Fédération russe à profiter des propositions des Etats-Unis en matière de défense antimissile et nous sommes prêts à explorer [ces] possibilités (...) au moment qui sera approprié", ont déclaré les vingt-six membres de l'OTAN.
Par le passé Moscou avait vivement critiqué ce projet, et n'a pas encore répondu officiellement à l'idée. Le président russe, Vladimir Poutine, est arrivé jeudi à Bucarest pour participer au Conseil OTAN-Russie qui a lieu vendredi, dernier jour du sommet.
L'accord conclu, jeudi, entre Washington et la République tchèque pour l'implantation sur le sol tchèque d'éléments du bouclier antimissile américain apparaît comme une victoire pour le président américain George Bush, qui défendait le projet. "Cet accord est un pas important dans notre effort pour protéger nos nations et nos alliés de l'OTAN de la menace grandissante posée par la prolifération de missiles balistiques et d'armes de destruction massive", explique le communiqué commun des deux pays.
Par le passé Moscou avait vivement critiqué ce projet, et n'a pas encore répondu officiellement à l'idée. Le président russe, Vladimir Poutine, est arrivé jeudi à Bucarest pour participer au Conseil OTAN-Russie qui a lieu vendredi, dernier jour du sommet.
L'accord conclu, jeudi, entre Washington et la République tchèque pour l'implantation sur le sol tchèque d'éléments du bouclier antimissile américain apparaît comme une victoire pour le président américain George Bush, qui défendait le projet. "Cet accord est un pas important dans notre effort pour protéger nos nations et nos alliés de l'OTAN de la menace grandissante posée par la prolifération de missiles balistiques et d'armes de destruction massive", explique le communiqué commun des deux pays.
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters 03.04.08 16h08 • Mis à jour le 03.04.08 21h01
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