leur nombre atteindrait 1 million de personnes.
Devenus citoyens à part entière de l'Union européenne (UE) en 2007, les Roumains craignent que leur nouvelle liberté de circuler en Europe ne souffrent des nouvelles mesures que le gouvernement italien de Silvio Berlusconi entend prendre pour endiguer l'immigration clandestine des Roms roumains. Selon l'organisation Caritas, 556 000 Roumains vivent actuellement en Italie, mais, en réalité, leur nombre atteindrait un million de personnes.
Les délits commis par les Roms de Roumanie ont été un des thèmes de campagne majeurs des élections législatives et municipales italiennes. La Roumanie compte officiellement 535 000 Roms, mais le Conseil de l'Europe estime qu'ils sont 1,8 million, dont un grand nombre est parti en Europe occidentale à la recherche d'une vie meilleure, principalement en Italie et en Espagne.
Les nombreux programmes financés par l'UE en Roumanie ont amélioré le sort de cette minorité discriminée. Sous la pression de Bruxelles, Bucarest a mis au point une stratégie nationale pour l'intégration des Roms qui ne peut cependant avoir d'effet qu'avec le temps. A Bucarest, certains s'inquiètent que la crise déclenchée par l'Italie ne remette en question ces progrès et ne viennent réveiller le racisme latent des Roumains envers les Roms.
Le 15 mai, le ministre roumain de l'intérieur, Cristian David, s'est rendu à Rome pour rencontrer son homologue italien, Roberto Maroni, issu du parti xénophobe de la Ligue du Nord. "Il y a deux choses qui ne sont pas négociables, a déclaré le ministre roumain, lors d'une conférence de presse organisée aussitôt après son retour à Bucarest. L'une est le respect de la loi, l'autre est le respect du droit à la libre circulation que les Roumains se sont vus reconnaître lors de l'entrée dans l'Union européenne."
En Italie, où plusieurs campements de Roms ont été incendiés, le 14 mai, à Ponticelli, de nouvelles mesures contre l'immigration illégale doivent être adoptées, mercredi 21 mai, lors du premier conseil des ministres du nouveau gouvernement italien, qui se tiendra à Naples. En discussion figurait notamment la création d'un délit d'immigration clandestine puni de six mois à quatre ans de prison avec un jugement dans les quinze jours de l'arrestation suivi de l'expulsion immédiate en cas de culpabilité reconnue.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/05/20/bucarest-craint-des-mesures-italiennes-contre-la-liberte-de-circulation-dans-l-ue_1047253_3214.html?xtor=RSS-3214
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