Les incidents se multiplient entre la Géorgie et la Russie au sujet de l'Abkhazie, région séparatiste où Moscou pèse de tout son poids pour perturber les velléités d'émancipation de Tbilissi.
Les autorités abkhazes affirment que leurs forces armées ont abattu, dimanche 4 mai, deux drones de reconnaissance géorgiens. Le premier aurait survolé peu après 16 heures le district d'Otchamtchiri ; le second, peu avant 17 heures, celui de Gali. Lundi, les autorités de Soukhoumi, la "capitale" de l'Abkhazie, affirmaient que des morceaux de l'un des drones avaient été retrouvés. Dans un communiqué, le ministère russe des affaires étrangères a qualifié de "naturel" la destruction d'appareils au parcours "non autorisé".
Les autorités géorgiennes ont vigoureusement démenti cette information, affirmant que nul survol de ces zones n'avait eu lieu à cette date. "C'est de la désinformation, expliquait, lundi matin par téléphone, le premier vice-ministre de la défense, Batou Koutelia. Les Abkhazes ne disposent pas de moyens pour détruire des drones ou d'autres appareils aériens." Soulignant que les autorités abkhazes ne prennent aucune initiative sans l'aval de Moscou, M. Koutelia rejette les accusations russes, selon lesquelles Tbilissi préparerait une offensive militaire dans la région séparatiste. "Cela fait trois ans que les Russes disent qu'on prépare une offensive, mais il n'y a jamais rien eu dans la réalité, dit-il. A l'inverse, les seuls auteurs de provocations, ce sont eux !"
Les autorités abkhazes affirment que leurs forces armées ont abattu, dimanche 4 mai, deux drones de reconnaissance géorgiens. Le premier aurait survolé peu après 16 heures le district d'Otchamtchiri ; le second, peu avant 17 heures, celui de Gali. Lundi, les autorités de Soukhoumi, la "capitale" de l'Abkhazie, affirmaient que des morceaux de l'un des drones avaient été retrouvés. Dans un communiqué, le ministère russe des affaires étrangères a qualifié de "naturel" la destruction d'appareils au parcours "non autorisé".
Les autorités géorgiennes ont vigoureusement démenti cette information, affirmant que nul survol de ces zones n'avait eu lieu à cette date. "C'est de la désinformation, expliquait, lundi matin par téléphone, le premier vice-ministre de la défense, Batou Koutelia. Les Abkhazes ne disposent pas de moyens pour détruire des drones ou d'autres appareils aériens." Soulignant que les autorités abkhazes ne prennent aucune initiative sans l'aval de Moscou, M. Koutelia rejette les accusations russes, selon lesquelles Tbilissi préparerait une offensive militaire dans la région séparatiste. "Cela fait trois ans que les Russes disent qu'on prépare une offensive, mais il n'y a jamais rien eu dans la réalité, dit-il. A l'inverse, les seuls auteurs de provocations, ce sont eux !"
MILLE SOLDATS RUSSES EN PLUS
Les reconnaissances aériennes ne sont toutefois nullement écartées. Dans un communiqué, le ministère géorgien des affaires étrangères a affirmé que "les drones du ministère géorgien de l'intérieur ont survolé, survolent et vont survoler l'espace aérien souverain de la Géorgie".
Le 1er mai, Moscou a déployé un millier de soldats supplémentaires en Abkhazie, venant s'ajouter à un contingent de 2 000 hommes. Les autorités russes soulignent que ces effectifs restent dans le cadre strict prévu pour les "forces de maintien de la paix" auxquelles elle participe depuis les accords ayant mis fin au conflit abkhaze.
Les deux pays s'accusent mutuellement du regain de tension et de la préparation d'une offensive militaire. Le 18 mars et le 20 avril, les Abkhazes avaient déjà évoqué la destruction de drones géorgiens. Le 21 avril, la Géorgie avait accusé un Mig-29 russe d'avoir abattu l'un de ses drones, avant de regagner son espace aérien.
La Russie a renforcé ses liens économiques et politiques avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, l'autre région séparatiste de la Géorgie, sans aller toutefois jusqu'à reconnaître leur indépendance, en réponse à celle du Kosovo. La perspective d'une adhésion de la Géorgie à l'OTAN - dont le principe a été acquis sans date butoir lors du sommet de Bucarest, début avril - alimente la colère de Moscou.
Piotr Smolar
LE MONDE 05.05.08 14h54 • Mis à jour le 05.05.08 14h54
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