Le Conseil uni, la formation de l'opposition géorgienne arrivée en deuxième position aux élections législatives du mercredi 21 mai, a annoncé, vendredi, son refus de siéger au Parlement en signe de protestation contre le déroulement du scrutin qu'il estime truqué en faveur du parti au pouvoir. Le Conseil uni a appelé à un rassemblement, à Tbilissi, le 26 mai. "Nous pourrions créer un parlement alternatif", a assuré l'ancienne ministre des affaires étrangères Salomé Zourabichvili, ralliée à l'opposition.
Le Mouvement national uni, le parti du président Mikheïl Saakachvili, a remporté les élections avec 60 % des suffrages. Il détiendra 120 des 150 sièges du nouveau Parlement. Le Conseil uni (17,7 % des suffrages) aura 16 députés. Six sièges iront au Parti chrétien démocrate, 6 aux travaillistes et 2 au Parti républicain. Le déroulement du scrutin a été critiqué par les observateurs internationaux qui ont relevé des irrégularités. - (AFP.)
Cette tournée asiatique vise à souligner l'importance stratégique de la région, perçue à Moscou comme une alternative au partenariat avec l'Occident. En choisissant la Chine avant l'Allemagne, sa prochaine destination, le président Dmitri Medvedev montre que la Russie a le choix entre plusieurs partenaires.
A Pékin, les présidents des deux pays, tous deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, se sont inquiétés du bouclier antimissiles que Washington cherche à installer en Europe de l'Est. Ce projet "empêche le renforcement de la confiance entre les Etats et la stabilité régionale", dit la déclaration commune.
Mais Moscou, qui cherchait à associer la Chine à une condamnation de l'élargissement de l'OTAN, en a été pour ses frais. Pékin, qui cherche à faire lever l'embargo de 1989 sur les livraisons d'armes, veut maintenir de bonnes relations avec l'Alliance. Le thème de l'élargissement ne figure donc pas dans la déclaration finale.
L'autre thème majeur de la visite, l'énergie, a connu un traitement plus positif avec la signature d'un contrat d'un milliard de dollars en vue de la construction, en Chine, d'une usine d'enrichissement d'uranium pour laquelle Moscou fournira le combustible. De gaz et de pétrole, il n'a en revanche pas été question. Les grands projets de fourniture accrus de pétrole et de gaz russes à la Chine, couchés sur le papier lors d'une visite de Vladimir Poutine à Pékin, en mars 2006, sont restés lettre morte.
La construction de la branche chinoise de l'oléoduc destiné à acheminer le brut russe de Sibérie orientale vers le Pacifique est bloquée en raison d'un désaccord persistant entre les deux parties à propos des prix du pétrole. Rosneft, la major publique russe, veut les augmenter. Pékin refuse. Selon le quotidien Kommersant, la compagnie pétrolière chinoise CNPC insiste pour avoir le brut russe à prix d'ami, rappelant le rôle qu'elle a joué dans le démantèlement de la major privée Ioukos, propriété de l'oligarque emprisonné Mikhaïl Khodorkovski.
ECHANGES DÉSÉQUILIBRÉS
C'est ce dernier qui, le premier, avait conçu le projet de construire un oléoduc vers la Chine. Parmi les actifs de Ioukos figurait la compagnie Oudmourtneft qui avait conclu des contrats avec Pékin. Au moment de la disgrâce de l'oligarque, la major publique russe Rosneft mit la main sur Oudmourtneft et sur les contrats, tout en proposant à la partie chinoise d'acquérir des actifs, ce qui fut accepté.
L'autre volet important de la coopération russo-chinoise, la livraison d'armements, laisse à désirer. Ces dernières années, les commandes chinoises ont sérieusement décliné. Pour le reste, la coopération économique se porte bien. En 2007 les échanges commerciaux se sont accrus de 44 % par rapport à l'année précédente (au total 48 milliards de dollars). Mais ils sont déséquilibrés au profit de la Chine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire