Le déploiement des éléments du système américain de défense antimissile en Europe est une provocation, estime le ministre autrichien de la Défense Norbert Darabos.
Rares sont des gens comme lui qui appellent les choses par leur nom. Les projets de l’installation du radar américain en Tchéquie et des anti-missiles en Pologne ne s’accordent ni avec un besoin militaire, ni avec le développement de la situation politique en Europe et dans le monde : de ce fait, ils peuvent être qualifiés de défi et de menace à la stabilité internationale.
Quels que soient les subterfuges, employés par Washington, ils n’ont aucune chance de le réfuter. Les assertions, selon lesquelles le bouclier antimissile en Tchéquie et en Pologne doit contrecarrer la menace de missiles depuis l’Iran et la Corée du Nord ne tiennent pas debout. L’Iran n’a pas et n’aura pas à court terme de missiles balistiques. Aussi, les dissertations concernant la menace iranienne tendent-elles à donner le change au sujet des préparatifs militaires des Etats-Unis ; leur sens est clair – infléchir l’équilibre des forces stratégiques au profit des Américains.
La Russie est la cible principale du bouclier antimissile en Europe : pouvoir frapper les missiles stratégiques russes à l’étape initiale, la plus vulnérable de leur vol, ce qui rendra efficace l’utilisation des forces nucléaires stratégiques des Etats-Unis. Il s’agit en fait d’atteindre la suprématie militaire, objectif qui avait toujours défini la politique de Washington dans l’après-guerre. Pour assurer sa sécurité, la Russie sera évidemment obligée de riposter, et ses dirigeants ne le cachent pas quand ils disent que ces mesures seront asymétriques , mais tout aussi efficaces.
Ces événements touchent de près les pays européens, qui ont connu la guerre froide. Lorsque le ministre autrichien de la Défense Norbert Darabos considère le déploiement du bouclier antimissile américain comme une provocation, il souhaite protéger les intérêts européens. Et il n’est pas le seul. Voici ce qu’en dit le politologue russe Alexandre Pikaev.
Les projets du déploiement des éléments du bouclier antimissile en Tchéquie et en Pologne se heurtent à une résistance sérieuse des pays européens. Aussi Washington fut-il obligé de changer de tactique. Au lieu d’attaquer de front, il essaie de démontrer que rien de terrible ne s’est produit et qu’il parviendra à faire croire à Moscou que ce système ne représente pour elle aucun risque.
Il y a peu de chance que cette tactique s’avère payante. Norbert Darabos estime que les Américains devraient chercher un compromis avec ceux qui s’opposent au déploiement du bouclier antimissile – la Russie et les pays européens
Голос России
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