Les lancements des Soyouz-ST russes depuis le site spatial de Kourou en Guyane Française, exploité actuellement conjointement par les pays membres de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), sera un résultat majeure de plusieurs années de coopération franco-russe. C’est ce qu’a déclaré au cours de sa conférence de presse au Salon international aéronautique, qui se tient ces jours-ci à Joukovski « MAKS-2007 », le chef de l’ESA Jean-Jacques Dordain…
« Nous pourrons réaliser ce lancement en mars-avril 2008, et cela est une étape importante de notre coopération avec la Russie », a indiqué Jean-Jacques Dordain, après avoir rappelé qu’un premier contrat commercial pour la mise en orbite par des lanceurs Soyouz-ST de quatre satellites de l’ESA depuis le site spatial de Kourou avait été signé le 19 juillet au Salon du Bourget par l’Agence cosmique russe et la compagnie Ariane Espace. En tout, dans le portefeuille d’Ariane Espace il y a une quarantaine de commandes pour des lancements commerciaux, que la société compte réaliser grâce essentiellement à des Soyouz russes, modernisés et adaptés aux conditions climatiques de Kourou. Actuellement on achève à Kourou la construction de l’ensemble pour des lanceurs russes : ateliers d’assemblage, pas de tir, voie ferrée vers lui, centre de commande. Le projet « Soyouz-Kourou », ainsi que le partenariat spatial franco-russe sont relatés par le directeur général de l’Institut centrale de recherches des constructions mécaniques auprès de l’Académie des Sciences de Russie Nikolaï Anfimov: Nous avons avec la France des rapports tout simplement excellents, dit Nikolaï Anfimov. Vous voyez ma serviette avec le logo du Centre national des études spatiales (CNES). C’est le souvenir du grand symposium de Roscosmos et du CNES il y a deux ans à Moscou, où nous avons examiné des questions relatives à notre coopération diversifiée dans le domaine de l’Espace. Je dois, en premier lieu, mentionner notre projet « Soyouz-Kourou » en Guyane Française. C’est une véritable percée dans notre partenariat, indépendamment de l’effet économique qui en sera tiré par la Russie et l’Europe. Je pense que chacune des parties saura en profiter. Même s’il est tôt d’en parler maintenant, les vols de nos Soyouz depuis le site spatial de Kourou sera un énorme progrès aussi bien pour la Russie que pour la France, en particulier. En France la science, les technologies de l’Espace sont à un niveau très élevé, ce qui ne l’empêche pas de faire appel aussi à notre expérience. Et c’est logique, car nous avons commencé à domestiquer l’Espace beaucoup plus tôt que la France et la devançons encore à bien des égards. Mais à présent nous ne sommes plus au stade où la Russie accordait tout simplement ses services touchant l’Espace. Aujourd’hui on se complète les uns les autres. Probablement, dans six mois nous allons lancer ensemble le vaisseau ATV. La Russie participe à ce projet pour ses éléments essentiels – commande du vaisseau lors de l’arrimage et pendant son retour sur Terre. Les entreprises russes ont réalisé pour lui le sas. La technologie d’arrimage reste aussi russe, bien que les Européens veulent innover et proposent pour la première fois de l’histoire, d’ailleurs, un arrimage avec utilisation de deux systèmes de navigation par satellite – GPS américain et GLONASS russe. Actuellement, des entraînements intenses des groupes de commande – russe et européen — ont lieu pour maîtriser la nouvelle technologie d’arrimage. Ce sera en somme encore un travail conjoint des spécialistes de Russie, de France et d’autres pays membres de l’ESA. Il convient d’ajouter que l’Institut dirigé par l’académicien Nikolaï Anfimov, travaille avec des collègues français à encore plusieurs projets communs, dont un très prometteur du lanceur « Oural ». De l’avis des spécialistes des principales entreprises de l’industrie spatiale de Russie et de France, réunis récemment à Moscou au colloque « Les lanceurs du futur », Oural sera une fusée-porteuse récupérable fonctionnant à l’hydrogène et au méthane liquides. « A ce moment nos entreprises ont à peu près formé l’aspect et la conception du système Oural qui remplacera dans les années 20 –30 les lanceurs de types Soyouz et Ariane, a dit le chef de l’Institut centrale de recherches des constructions mécaniques auprès de l’Académie des Sciences de Russie Nikolaï Anfimov. Vous avez écouté le récit sur certaines réalisations du partenariat spatial franco-russe de l’académicien Nikolaï Anfimov, participant au Salon aéronautique près de Moscou –« MAKS- 2007 ». la Voix de la Russie http://www.ruvr.ru/main.php?lng=fre&q=1043&cid=61&p=27.08.2007
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