mercredi 5 décembre 2007

Elections russes : l'UE déplore le non-respect des normes internationales

LEMONDE.FR avec AFP | 04.12.07 | 19h05 • Mis à jour le 04.12.07 | 19h15

La présidence portugaise de l'UE s'est exprimée avec retard, mais plus de vivacité que d'autres, sur les législatives russes de dimanche 2 décembre. "L'Union européenne regrette les nombreuses informations et allégations sur les restrictions faites aux médias, ainsi que le harcèlement des partis d'opposition et des ONG à l'approche des élections et le jour du scrutin, comme le fait que les procédures durant la campagne électorale n'aient pas respecté les normes internationales et les engagements que Moscou avait volontairement pris", a indiqué la présidence dans un communiqué, mardi.


Vives réactions aux "félicitations" de M. Sarkozy à M. Poutine

Nicolas Sarkozy a été très critiqué mardi, après que la présidence française a confirmé les "félicitations" adressées à Vladimir Poutine. Le député PS Arnaud Montebourg a souligné que les seuls autres pays à avoir agi ainsi étaient le Kazakhstan et l'Iran. Le député Verts Noël Mamère a dénoncé une"obscénité politique", qui "va tout à fait dans le sens des embrassades de Sarkozy respectivement à Kadhafi qui est un dictateur, et à Idriss Deby qui torture ses opposants". "La réaction de Sarkozy, totalement esseulée, est à la fois incompréhensible et scandaleuse", a estimé le président d'honneur de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), Patrick Baudouin, regrettant "un mauvais coup porté aux démocrates et aux défenseurs des droits de l'homme en Russie, au moment où il y a une dérive autoritaire évidente du régime de Poutine". Les réactions ont été d'autant plus vives que lors de la campagne présidentielle, M. Sarkozy avait souvent critiqué la situation en Russie, notamment en Tchétchénie. - (Avec AFP.)




La Commission européenne était restée très prudente sur cette question lundi, se contentant d'inviter la Russie à enquêter sur ces allégations d'irrégularités – ce qu'a également fait la présidence portugaise.

"INQUIÉTUDES" DE WASHINGTON

Quelques Etats membres, Allemagne en tête, ont réagi plus durement que ces dernières années, estimant que les élections n'avait été ni "libres" ni "équitables et démocratiques".

Le premier ministre polonais Donald Tusk, qui effectuait mardi sa première visite à Bruxelles, a appelé l'UE à être plus ferme, en estimant qu'on ne pouvait "pas tolérer en Europe une situation dans laquelle certaines normes démocratiques sont violées".

Outre-Atlantique, le président George Bush, qui donnait une conférence de presse mardi, a indiqué avoir eu son homologie russe au téléphone. Il dit lui avoir "exprimé les inquiétudes [des Etats-Unis] au sujet des élections".






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