MOSCOU, 4 décembre - RIA Novosti. Le résultat sociologique des élections à la Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe) est de fait aussi important que leur résultat politique, indique mardi le quotidien Vedomosti.
La dérive vers la gauche [en Russie] est de plus en plus manifeste. Les partis populistes et nationalistes ont recueilli au total près d'un tiers des voix.
Le résultat total des partis communiste, libéral-démocrate (LDPR, nationaliste) et Russie juste dépasse les 27% des voix. A Moscou, la part des électeurs ayant voté pour ces trois partis a dépassé les 28% et à Saint-Pétersbourg elle s'est élevée à 35%, alors que d'habitude, c'est dans les grandes villes que se concentre la classe moyenne. Sans aucun doute, une bonne partie des électeurs de Russie unie sont également à tendance paternaliste. Voilà la vraie Russie à laquelle nous avons affaire. Nous n'avons pas d'autre Russie.
Les partis qui se veulent libéraux ont essuyé un échec prévisible, et désormais les libéraux ont trois possibilités.
La première consiste à continuer de pleurnicher et de se persuader qu'il suffit juste de parler davantage d'eux-mêmes à la population, qui finira par les croire et par ouvrir les yeux. Ce chemin mènera à une marginalisation complète et définitive des forces libérales, qui dérivent déjà précipitamment vers la création de "détachements de combat" et de ghettos intellectuels sur Internet.
La deuxième possibilité est d'attendre un collapsus de l'ensemble du système, en priant pour que les dieux pétroliers se détournent de la Russie. Mais le tableau énergétique actuel est loin de laisser entrevoir un tel scénario.
La troisième possibilité consiste à reconnaître la mort politique des partis qui se veulent libéraux. L'un d'entre eux dérive depuis déjà longtemps vers la social-démocratie. Un autre, tout en luttant contre la toute-puissance de la bureaucratie et le capitalisme étatique, est dans le même temps dirigé par des anciens fonctionnaires et dirigeants de monopoles naturels.
Le thème de la "nouvelle droite" n'est pas neuf. Il se peut qu'elle n'existe pas du tout en Russie, mais cela vaut tout de même la peine d'essayer.
Par Konstantin Simonov, directeur général de la Fondation de la sécurité énergétique nationale.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti ni avec celle du blog IEDG.
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