jeudi 27 septembre 2007

LA DISCUSSION A L’ASSEMBLEE GENERALE DE L’ONU ATTESTE DE L’ASPIRATION DU MONDE A SON ORGANISATION MULTIPOLAIRE


Le monde aspire à une organisation multipolaire. C’est ce qu’ont démontré les discussions politiques à la session de l’Assemblée Générale de l’ONU, se déroulant à New York.
La question sur une organisation polycentrique du monde contemporain n’a pas été concrètement évoquée. Mais la plupart des intervenants ont parlé de la nécessité des efforts conjugués des membres de la communauté internationale pour s’attaquer à des problèmes, auxquels s’affronte l’humanité.
Cela se manifestait différemment. Le président George Bush, qui ne cachait jamais les prétentions des Etats-Unis à dominer le monde, appelait les pays membres à les soutenir dans la lutte contre « la tyrannie et la violence ». Le thème des droits et libertés en politique mondiale, bien sûr, comme on les comprend à Washington, a passé en fil rouge son discours. Il a exprimé du mécontentement en parlant des actions des autorités de Biélorussie, Corée du Nord, Syrie, Iran et Birmanie. En revanche, il a fait un compliment à l’Ukraine, Géorgie et Kirghizie, ainsi qu’à quelques pays africains pour leurs « démarches vers la liberté ». La guerre en Irak, qui suscite de vives critiques dans le monde et aux Etats-Unis mêmes, le leader américain a préféré ne pas l’évoquer.
Sans nommer concrètement les Etats-Unis, son opposant le président iranien Mahmud Ahmadinejad a endossé à « certaines puissances » la responsabilité pour avoir compromis l’autorité du Conseil de Sécurité de l’ONU.
A son tour, le président français Nicolas Sarkozy a appelé les Etats membres de l’ONU à montrer plus de responsabilité dans la conduite des affaires du monde et à se réunir pour fonder le nouvel ordre mondial du 21ème siècle sur l’idée que les biens de l’humanité doivent être placés sous la responsabilité de l’humanité toute entière.
Dans le même temps on indiquait sur le besoin de réformer l’ONU et son Conseil de Sécurité. De l’avis d’Alexandre Iakovenko, vice-ministre des AE de Russie c’est un impératif de l’époque :

La réforme est nécessaire parce qu’au fil du temps des tâches sans cesse nouvelles se posent à l’humanité. Les crises se multiplient, le potentiel des conflits grandit dans le monde. Afin de s’attaquer à ces problèmes, une organisation forte et son Conseil de Sécurité renforcé sont nécessaires, a relevé Alexandre Iakovenko.
Comme l’a montré la situation dans le monde, aucun pays prétendant à être un leader dans les affaires internationales, aucun groupe de pays n’est pas à même de surmonter des crises, comme au Proche-Orient et au Kosovo, des catastrophes humanitaires, des guerres. Seule une large mobilisation de la communauté internationale est censée le faire.

La Voix de la Russie
26.09.2007

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