lundi 17 septembre 2007

"L'ami Nicolas Sarkozy" ne sera pas pour la Russie


RIA Novosti. Le président français Nicolas Sarkozy a rejoint hier (lundi) le choeur des hommes politiques occidentaux qui accusent la Russie d'utiliser ses ressources énergétiques en vue de faire pression sur d'autres pays. Dans son grand discours de politique étrangère prononcé à l'Elysée, il a déclaré que la Russie se comportait avec une "certaine brutalité". Pour être juste, il convient de souligner qu'en critiquant la Russie Nicolas Sarkozy n'a tout de même pas proposé, comme le font certains hommes politiques occidentaux, de la priver de sa place au G8.
Il est vrai, il n'a pas accusé directement la Russie de chantage énergétique et d'ingérence dans les affaires étrangères d'autres pays. Cependant, le discours prononcé par M. Sarkozy devant le corps diplomatique français laisse entendre que le nouveau président français ne sera pas, pour la Russie, "l'ami Nicolas", à la différence de son prédécesseur M. Chirac, appelé non officiellement "l'ami Jacques". Mais Nicolas Sarkozy "ne peut renoncer, et il ne renoncera pas, à l'héritage politique de ses prédécesseurs Charles de Gaulle et Jacques Chirac qui avaient établi de solides rapports de partenariat avec la Russie", fait remarquer Dmitri Danilov, chef du service de sécurité européenne de l'Institut de l'Europe de l'Académie des sciences de Russie.
Comme l'a déclaré Konstantin Kossatchev, président du comité des affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe), la France n'achète pas d'hydrocarbures en Russie et Nicolas Sarkozy juge de la fiabilité des livraisons et de leur "brutalité" en se fondant sur des rumeurs.
Nicolas Sarkozy a prononcé là son premier grand discours de politique étrangère. Après son élection, tout le monde s'attendait à une révolution, mais, au lieu de cela, on a entendu une traditionnelle déclaration gaulliste comportant une critique à l'adresse des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine et de l'Iran, avance Alexeï Prokopiev, du site web français Ecopolit. Sa position à l'égard de la Russie peut être qualifiée de nouvelle manifestation de doubles standards, car, au cours de ses rencontres avec Vladimir Poutine, Nicolas Sarkozy n'avait pas formulé de reproches, fait-il remarquer.


Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti ni avec celle du blog IEDG.

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