lundi 17 septembre 2007

La science et les technologies russes au jour le jour

Trois mille objets archéologiques découverts aux îles Kouriles
Des chercheurs russes et étrangers ont découvert 3.000 monuments archéologiques aux îles Kouriles. Trente cinq volcanologues, géologues, géophysiciens, sismologues et archéologues ont participé à une expédition scientifique aux îles Urup, Simushir et Shiashkotan.
"L'île Urup est celle qui nous a le plus satisfaits. Nous avons découvert toute une collection de harpons en os et en bois ornés de magnifiques décorations sculptées", a noté Valeri Choubine, chef du laboratoire d'archéologie au musée régional de Sakhaline.
Il y a également des objets d'art très intéressants tels qu'une cuillère sculptée selon une forme anthropomorphe, l'image d'un animal marin ressemblant à une otarie, plusieurs autres objets en os décorés d'ornements sculptés, ainsi que des instruments et bien d'autres objets encore, selon lui.
"Les objets, vieux de 1.500 à 2.000 ans, auraient été fabriqués par des représentants de la culture d'Okhotsk. L'origine ethnique des anciens habitants des Kouriles, qui ont créé ces objets, est toujours au centre de discussions. Il s'agit peut être des Eskimo-aléoutes venus de la partie nord de l'océan Pacifique et qui ont vécu à l'époque sur les îles Sakhaline et Kouriles", a ajouté M. Choubine.
Un enrobé plus résistant que son prédécesseur
Les ennemis principaux du béton bitumineux sont le froid et les fissures dues aux températures oscillant autour de zéro degré Celsius et dont la dégradation est accélérée par les infiltrations d'eau. Un groupe de chercheurs russes a annoncé avoir inventé un revêtement routier capable de résister à ces fissures. Sa durée de vie est de 10 à 15 ans, soit deux fois plus longue que celle des revêtements traditionnels. Les essais officiels de ce matériau ont commencé à Moscou. Les ouvriers ont déjà posé 7.000 m2 de ce nouvel enrobé bitumineux dans un secteur qui sera surveillé et étudié jusqu'au printemps.
Le coût du nouveau matériau est le même que celui du béton asphaltique traditionnel et sa mise en oeuvre n'implique pas de changement de méthode: les ouvriers utiliseront toujours une fraiseuse et un finisseur. Sa surface rugueuse améliore l'adhérence de la route et rend ainsi la conduite plus facile.
L'innovation consiste à mélanger deux types de bétons asphaltiques tout à fait différents -asphalte coulé et mastic d'asphalte avec gravillons enrobés. Il suffit de mettre de l'asphalte traditionnel sur la route avant d'y ajouter une fine couche de mastic d'asphalte à gravillons de 1 à 1,5 cm d'épaisseur. La nouvelle substance conjugue la souplesse de l'asphalte coulé à la résistance des gravillons. L'eau ne pourra pas y pénétrer. La porosité de l'enrobé bitumineux traditionnel se chiffre entre 3 et 5%, alors que le nouveau matériau ne laisse la place à aucun espace d'air.
Un nouveau mammographe entièrement inoffensif
L'Institut de radiotechnique et d'électronique de Moscou a conçu un appareil à mammographie unique au monde.
Des examens médicaux aux rayons X ne sont jamais tout à fait inoffensifs, même s'il s'agit d'un appareil de tomographie au rayonnement faible. On ne peut donc pas les répéter trop souvent. "Notre appareil a un autre principe de fonctionnement", affirme un concepteur de l'appareil, Vladimir Tcherepenine, docteur en physique et mathématiques. "Nous mettons 256 électrodes en contact avec le sein et y faisons passer un faible courant, identique à celui généré par la contraction du muscle cardiaque. L'appareil permet d'obtenir une image tridimensionnelle de la conductibilité électrique des tissus jusqu'à 10 cm de profondeur. On peut dépister les premiers signes d'une anomalie même lorsqu'il n'y a pas encore de tumeur. Il s'agit d'un examen simple et sûr", selon lui. L'appareil peut être utilisé pour étudier d'autres organes humains se trouvant proches de la surface cutanée.
La production en série du nouveau mammographe a été lancée à Iaroslavl, sur le Volga, à 240 km au nord-est de Moscou.
En quête d'icebergs
Le navire de recherche russe "Mikhail Somov", transportant les membres de sept expéditions scientifiques, est parti pour l'Arctique. Les chercheurs se rendront à la Nouvelle-Zemble, à la Terre François Joseph et à la Terre du Nord avant fin novembre.
Les chercheurs de l'Institut de l'Arctique et de l'Antarctique (Saint-Pétersbourg) étudieront pour la première fois les mouvements des icebergs en mers de Barents et de Kara à l'automne. Les expéditions scientifiques partent habituellement en quête de glace flottante en avril. Les seules informations disponibles sur les icebergs de la mer de Kara ont été obtenues au moyen d'une reconnaissance aérienne, a annoncé Nikolaï Koubychkine, chercheur à l'institut. Mais cette méthode permet uniquement de repérer l'emplacement d'un iceberg à un moment donné.
L'expédition d'automne étudiera également les banquises arctiques. Le mois de septembre est une période de formation active des glaces. Les scientifiques s'intéressent surtout aux processus en cours au bord des banquises, à l'endroit même où se forment les icebergs.
Les spécialistes de l'Institut de géographie de Moscou envisagent de sonder les glaciers. Le sondage permet de mesurer l'épaisseur d'une banquise, de déterminer le moment où elle engendrera un iceberg et même d'évaluer la future taille de celui-ci. Les glaciologues ont également l'intention de mesurer la longueur des banquises. Ils ont calculé que le glacier Pavlov (Nouvelle-Zemble) avait reculé de 300 m en un an et le glacier Shokalsky de 400 m. Les chercheurs ne peuvent pas préciser actuellement si la fonte des glaces est due au réchauffement climatique global ou à un processus local.

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