TALLINN, 20 septembre - RIA Novosti. L'Estonie a décliné jeudi la demande de l'opérateur du Gazoduc nord-européen (GNE) de l'autoriser à étudier le fond marin dans sa zone économique, a annoncé le service de presse gouvernemental.
"Compte tenu de la souveraineté de la République estonienne dans ses eaux territoriales et de ses intérêts nationaux dans sa zone économique, le gouvernement n'a pas autorisé l'opérateur du GNE Nord Stream à procéder à l'étude du fond marin dans cette zone", est-il dit dans un communiqué.
Le Gazoduc nord-européen (GNE) doit passer sous la mer Baltique pour relier le port russe de Vyborg (près de Saint-Pétersbourg) et le littoral allemand, à travers les eaux territoriales russes, la zone économique exclusive de la Finlande, de la Suède, du Danemark, les eaux territoriales et la zone économique exclusive de l'Allemagne.
Nord Stream a demandé en mai dernier au gouvernement estonien de l'autoriser à explorer le fond marin dans la zone économique estonienne en vue de corriger, si besoin est, l'itinéraire du gazoduc nord-européen.
Gazprom détient 51% des actions dans le projet, BASF et E.ON en détiennent 24,5% chacun. Le rendement du gazoduc doit être de 55 milliards de m3 par an. Les travaux de construction de la première tranche doivent s'achever vers 2010, ceux de la deuxième vers 2012.
Nord Stream: Estoniens et Finlandais contre le gazoduc germano-russe (Novye izvestia)
MOSCOU, 20 septembre - RIA Novosti. Le gouvernement estonien envisage de refuser à la société russo-allemande Nord Stream la possibilité de mener des travaux liés à la construction du Gazoduc Nord-Européen (GNE) dans sa zone maritime, indique jeudi le journal Novye izvestia.
"Le gouvernement est unanime à ce sujet", a souligné le premier ministre estonien, Andrus Ansip, sans préciser les raisons d'une telle démarche.
Or, les observateurs évoquent déjà des raisons territoriales: Tallinn envisage la possibilité de rétablir les anciennes limites de ses eaux territoriales, restreintes au début des années 1990. L'Estonie et la Finlande s'étaient alors mises d'accord pour rétrécir les limites des eaux territoriales des deux pays pour des raisons de sécurité et en vue de faciliter la navigation maritime et aérienne dans le golfe de Finlande.
Revenant sur cette question, Tallinn veut obtenir la possibilité de dicter ses conditions aux constructeurs du GNE. D'après les médias baltes, le chef de la diplomatie estonienne Urmas Paet prépare une lettre à Nord Stream AG, notifiant l'éventuel rétablissement par l'Etat estonien des anciennes frontières de ses eaux territoriales, tout en indiquant cependant que la compagnie opérateur Nord Stream sera autorisée à procéder à une prospection des fonds marins dans les eaux économiques estoniennes.
Il est intéressant de remarquer que les géologues finlandais ont suivi l'exemple des Estoniens, en affirmant que les travaux de grande envergure sous la mer défigureraient les fonds du golfe à un tel point que les courants marins changeront de direction, ce qui amènera à une érosion et modifiera la nature des dépôts de fond.
Ces prévisions ont déjà permis au ministère finlandais des Transports de soulever la question du danger que présente la construction du gazoduc pour la navigation dans le golfe de Finlande. D'ailleurs, Helsinki, à la différence de Tallinn, a trouvé une raison plus curieuse à sa "non-volonté" d'autoriser l'arrivée des hommes d'affaires russes et allemands dans ses eaux territoriales. Le département de la protection des monuments historiques a révélé que conformément à la Convention de l'ONU sur le droit de la mer, les Etats doivent protéger les monuments historiques et archéologiques sur les fonds marins, dont par exemple l'épave du cuirassé russe Roussalka qui sombra en 1893 dans la zone présumée de construction.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti ni avec celle du blog IEDG.
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