La Russie voit une menace dans l’installation des éléments du système de défense anti-missiles en Europe de l’Est et prépare une réponse. C’est ce qu’a déclaré dans son interview à la télévision le ministre des AE par intérim de Russie Sergueï Lavrov. Un commentaire de notre observateur politique Edouard Sorokine.
Je rappelle que Washington planifie de construire une station radar en République Tchèque et d’installer 10 missiles en Pologne en motivant son intention par une menace de la part de l’Iran. Moscou considère les arguments américains comme infondés. Téhéran ne dispose pas de missiles d’une portée de 5-8 mille km, et, de l’avis des experts militaires, il n’en aura pas dans les années qui viennent. Donc, il faut chercher d’autres motifs des actions des Etats-Unis. On peut, en particulier, supposer que Washington officiel cherche à ne pas admettre de rapprochement entre la Russie et l’Europe. On a aussi l’impression que les Américains veulent contrôler avant tout le territoire russe, des frontières occidentales jusqu’à l’Oural, ce qu’une station radar installée en République Tchèque peut permettre.
A titre de compromis la Russie a proposé, comme on le sait, aux Etats-Unis de se servir ensemble de la station radar, louée par elle en Azerbaïdjan. Plus tard Moscou est intervenue avec encore une proposition , celle d’exploiter ensemble des installations d’alerte immédiate en voie de construction dans le sud de la Russie. Au jugement de Moscou ceci permettra à Washington de renoncer à l’installation des éléments du système ABM en Europe de l’Est.
Quelle a donc été la réaction des Américains ? En laissant de côté les formules diplomatiques, elle est la suivante : ils sont prêts à se servir de la station radar azérie, mais seulement comme un supplément à la station radar en République Tchèque. Et là il convient, sans doute, de rappeler qu’à la fin des années 80 du siècle dernier Washington s’est mis à étudier l’idée des « guerres des étoiles » et semble la réanimer aujourd’hui. Les Etats-Unis supposent se protéger contre une puissance nucléaire aussi importante que la Russie. Tant que les Américains ne se sont pas retirés du Traité sur la défense anti-missiles, leurs systèmes anti-missiles n’étaient déployés que dans l’Etat de Dakota du Nord. Mais à présent on parle déjà des plans de leur installation en Groenland et au Japon. On mentionnait également la Roumanie. Dans ce cas, on comprend que l’équilibre stratégique militaire sera rompu. Qui garantit qu’après la troisième ceinture en Europe de l’Est il n’y aura pas une quatrième, une cinquième, une sixième.
Dans ces conditions il ne reste à la Russie qu’à perfectionner son bouclier ou à allonger son glaive. A en juger d’après le test du nouveau missile balistique, d’après les plans de financer la conception d’un nouveau bombardier stratégique Toupolev 160, capable de tirer des missiles de croisière, du chasseur bombardier Soukhoï-34, en mesure d’atteindre des cibles bien protéger par tout temps, et d’après quelques autres projets, Moscou a préféré la deuxième variante. Toute action suscite une réaction, a dit dans l’interview Sergueï Lavrov. Ce n’est pas un mauvais dessein, c’est la loi du genre, c’est l’obligation des militaires d’assurer une riposte au maximum efficace à toutes les menaces.
La Voix de la Russie
25.09.2007
Je rappelle que Washington planifie de construire une station radar en République Tchèque et d’installer 10 missiles en Pologne en motivant son intention par une menace de la part de l’Iran. Moscou considère les arguments américains comme infondés. Téhéran ne dispose pas de missiles d’une portée de 5-8 mille km, et, de l’avis des experts militaires, il n’en aura pas dans les années qui viennent. Donc, il faut chercher d’autres motifs des actions des Etats-Unis. On peut, en particulier, supposer que Washington officiel cherche à ne pas admettre de rapprochement entre la Russie et l’Europe. On a aussi l’impression que les Américains veulent contrôler avant tout le territoire russe, des frontières occidentales jusqu’à l’Oural, ce qu’une station radar installée en République Tchèque peut permettre.
A titre de compromis la Russie a proposé, comme on le sait, aux Etats-Unis de se servir ensemble de la station radar, louée par elle en Azerbaïdjan. Plus tard Moscou est intervenue avec encore une proposition , celle d’exploiter ensemble des installations d’alerte immédiate en voie de construction dans le sud de la Russie. Au jugement de Moscou ceci permettra à Washington de renoncer à l’installation des éléments du système ABM en Europe de l’Est.
Quelle a donc été la réaction des Américains ? En laissant de côté les formules diplomatiques, elle est la suivante : ils sont prêts à se servir de la station radar azérie, mais seulement comme un supplément à la station radar en République Tchèque. Et là il convient, sans doute, de rappeler qu’à la fin des années 80 du siècle dernier Washington s’est mis à étudier l’idée des « guerres des étoiles » et semble la réanimer aujourd’hui. Les Etats-Unis supposent se protéger contre une puissance nucléaire aussi importante que la Russie. Tant que les Américains ne se sont pas retirés du Traité sur la défense anti-missiles, leurs systèmes anti-missiles n’étaient déployés que dans l’Etat de Dakota du Nord. Mais à présent on parle déjà des plans de leur installation en Groenland et au Japon. On mentionnait également la Roumanie. Dans ce cas, on comprend que l’équilibre stratégique militaire sera rompu. Qui garantit qu’après la troisième ceinture en Europe de l’Est il n’y aura pas une quatrième, une cinquième, une sixième.
Dans ces conditions il ne reste à la Russie qu’à perfectionner son bouclier ou à allonger son glaive. A en juger d’après le test du nouveau missile balistique, d’après les plans de financer la conception d’un nouveau bombardier stratégique Toupolev 160, capable de tirer des missiles de croisière, du chasseur bombardier Soukhoï-34, en mesure d’atteindre des cibles bien protéger par tout temps, et d’après quelques autres projets, Moscou a préféré la deuxième variante. Toute action suscite une réaction, a dit dans l’interview Sergueï Lavrov. Ce n’est pas un mauvais dessein, c’est la loi du genre, c’est l’obligation des militaires d’assurer une riposte au maximum efficace à toutes les menaces.
La Voix de la Russie
25.09.2007
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire