jeudi 27 septembre 2007

LA POLITISATION DE LA COOPERATION ENERGETIQUE AVEC LA RUSSIE NUIT AUX INTERETS DE L’EUROPE


La politisation de la coopération énergétique avec la Russie fait un tort aux intérêts de l’UE — c’est de cette façon retenue et correcte que Moscou a réagi aux initiatives de la Commission européenne de limiter l’accès des compagnies russes au marché européen de l’énergie. En voici quelques détails avec notre observateur Constantin Garibov.
L’Europe ne doit pas craindre le consortium GAZPROM, qui se soucie invariablement du maintien de la sécurité énergétique de l’Europe, a déclaré le deuxième personnage dans la direction de cette compagnie Alexandre Medvédev dans les colonnes du « Financial Times » londonien. GAZPROM se propose de discuter de façon constructive des propositions de la Commission européenne qui portent sur les problèmes de la propriété, des investissements, de la politique des prix et de la sécurité des livraisons. L’attention des partenaires européens est appelée une nouvelle fois sur la prise en compte des intérêts réciproques. D’autant plus que de l’avis du top manager russe, GAZPROM souhaite sécuriser les livraisons du gaz en Europe dans la même mesure que l’Union elle-même.
Il ressort de la déclaration d’Alexandre Medvédev que la compagnie n’a pas l’intention de politiser la situation et n’envisage pas d’adopter des mesures de riposte si l’UE limite sa présence sur son marché. Cela se rapporte aussi à la révision des prix du gaz fournis à l’Europe, bien que cette éventualité ne soit pas exclue, estime l’expert Alexei Gromov :

En principe, les prix du gaz se forment indépendamment des désirs du fournisseur ou du consommateur. Ils sont régis par une formule spéciale et se basent sur le panier des prix des dérivés de pétrole. C’est pourquoi, à long terme le prix du gaz que nous vendons à l’Europe dépendra du prix du pétrole. Mais la Russie peut vendre son gaz selon le plafond du corridor des prix conformément à cette formule. C’est un côté du problème. Pourtant il est depuis longtemps question de la nécessité de renoncer aux prix du gaz rattaché au pétrole et d’adopter d’autres formules de formation des prix. Je pense que dans cette situation la Russie aura en principe intérêt à hâter le travail dans cette direction et à proposer dans le futur sa formule du prix, qui ne dépendra pas de celui du pétrole, estime Alexei Gromov.
La Russie n’a pas l’intention d’utiliser ses livraisons de ressources énergétiques pour exercer des pressions politiques. Sa priorité est de mettre à profit les possibilités réelles et croissantes de la coopération pour renforcer, conjointement avec l’UE, sa sécurité énergétique comme fournisseur et celle des pays européens comme consommateurs. Ceci a été confirmé mercredi par l’ambassadeur russe en Belgique Vadim Loukov à la conférence internationale sur la sécurité énergétique à Bruxelles, à laquelle ont pris part des représentants de l’UE et de l’OTAN.

La Voix de la Russie
27.09.2007

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