Le problème énergétique est de plus en plus politisé (vice-ministre russe des AE)

MOSCOU, 11 septembre - RIA Novosti. Le problème énergétique est de plus en plus politisé et contribue à détériorer les rapports entre les Etats, a déclaré Grigori Karassine, Secrétaire d'Etat, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
Le service de presse du ministère russe des Affaires étrangères a publié lundi les thèses du discours prononcé par Grigori Karassine à la conférence internationale "Asie centrale : perspectives du développement et de la coopération" qui s'est tenue à Rome, dans lesquelles il fait remarquer qu'il est inadmissible de confiner le développement des Etats d'Asie centrale dans la niche énergétique.
"Le secteur énergétique n'est qu'un des aspects prometteurs du développement. C'est pourquoi la Russie attache une grande attention à la diversification des domaines de la coopération avec les Etats de la région. La coopération dans le cadre de la CEEA (Organisation de coopération euro-asiatique) et de l'OSC (Organisation de coopération de Shanghai), a déclaré le diplomate.
Selon lui, le problème énergétique est naturellement étroitement lié aux itinéraires de transport des produits énergétiques qui sont un sujet largement débattu.
"Malheureusement, ce problème est de plus en plus politisé et détériore les rapports entre les Etats. On voit même apparaître des inventions absurdes à l'instar du projet consistant à diriger tous les hydrocarbures d'Asie centrale vers la Chine, mais sous le contrôle obligatoire des corporations transnationales occidentales. Espérons que tout cela n'est que le fruit de l'imagination des journalistes", a déclaré le vice-ministre.
Selon Grigori Karassine, tout observateur impartial admettra que la politique russe en Asie centrale est devenue, depuis le début des années 2000, bien plus énergique et compréhensible.
"Bien entendu, nous ne prétendons pas au monopole en Asie centrale. Moscou ne s'est pas posé et ne se pose pas cet objectif. Nous sommes ouverts à tout le monde pour développer en Asie centrale une coopération honnête d'égal à égal, sans doubles standards et sans agendas secrets", a-t-il résumé.