samedi 8 septembre 2007

Radar de Gabala: une variante optimale pour Washington en matière d'ABM (Marguelov)


MOSCOU, 7 septembre - RIA Novosti. La proposition russe d'utiliser en commun avec les Etats-Unis la station radar de Gabala en Azerbaïdjan est une variante optimale pour Washington, estime Mikhaïl Marguelov, président du comité des affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

"En faisant abstraction des controverses qui mettent en doute l'efficacité militaire de la défense antimissile, la station radar de Gabala proposée par la Russie permet, à la différence de la variante est-européenne des Etats-Unis, de couvrir toute l'Europe", a déclaré vendredi M. Marguelov à RIA Novosti, commentant la rencontre entre les présidents russe et américain à Sydney, au cours de laquelle les deux hommes ont convenu de poursuivre les efforts en vue de trouver une solution au problème de la défense antimissile.

D'après lui, une nouvelle rencontre d'experts sera consacrée à la question. "Autrement dit, malgré les prévisions, le consentement définitif des Etats-Unis fait défaut", a constaté le sénateur.

"En principe, la Russie accepte la création d'une défense antimissile dirigée contre des pays "imprévisibles" qui n'aspirent qu'à détenir l'arme nucléaire. Certes, les exhortations diplomatiques agissent faiblement sur ces pays, mais bombarder leurs sites nucléaires reviendrait à alimenter leurs ambitions et déstabiliser la situation dans des régions importantes", a-t-il avancé. C'est pourquoi il juge utile de signifier à ces pays qu'ils n'arriveront pas à atteindre leurs objectifs.

M. Marguelov a rappelé que la Russie avait proposé aux Etats-Unis de déployer leur défense antimissile en Turquie et en Irak, ce qui était "plus logique dans l'optique de se défendre des futures armes iraniennes".

En ce qui concerne le dossier nucléaire iranien, abordé au cours de la rencontre entre les présidents russe et américain, il a constaté que les parties avaient unanimement réaffirmé que l'Iran devait respecter le régime de non-prolifération. Parallèlement, a rappelé le sénateur, la Russie souligne invariablement le droit de l'Iran d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifique et l'importance des fonctions de contrôle de l'AIEA.

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