mercredi 5 septembre 2007

MOSCOU ET WASHINGTON ENTENDENT ENCOURAGER UN DIALOGUE INTENSE SUR LE SYSTEME DE DEFENSE ANTI-MISSILES

A leur rencontre bilatérale, probablement, la dernière en qualité de présidents, Vladimir Poutine et George Bush ne contourneront pas le sujet de défense anti-missiles sans y mettre, toutefois, le point final. C’est ce qu’a déclaré le conseiller du président de Russie Sergueï Prikhodko à la veille du sommet des 8 et 9 septembre du Forum de coopération économique d’Asie-Pacifique (APEC). D’après lui, la partie russe cherche à intensifier le dialogue sur le système de défense anti-missiles avec la participation des experts militaires et politiques, afin d’expliquer sa prise de position, plus compréhensible à la communauté professionnelle. Quant à la position de Washington concernant le déploiement d’une station radar sophistiquée en République Tchèque et de dix missiles intercepteurs en Pologne en tant que contre-poids à une éventuelle menace émanant de l’Iran, elle est peu fondée, a estimé M.Prikhodko. Par ailleurs, le haut représentant du Département d’Etat américain Tom Casey a déclaré que l’administration Bush comptait sur la coopération avec la Russie en matière du bouclier anti-missiles en vue, comme il l’a dit, de parer d’éventuelles menaces de missiles d’Iran. Il a noté, en particulier, que les Etats-Unis entendaient continuer de discuter avec la Russie la proposition de son président de se servir ensemble de la station radar azérie comme solution de remplacement aux plans d’installer des éléments du bouclier anti-missiles américain en Europe. D’autre part, Tom Casey a réitéré la position de son pays, suivant laquelle les dits plans ne présentaient pas de menace au potentiel stratégique offensif de la Russie. Or les calculs mathématiques faits récemment par plusieurs scientifiques américains attestent du contraire. Et voici ce qu’a dit il y a quelques jours à ce sujet le ministre russe des AE Sergueï Lavrov. ( ) On doit comprendre qu’aussi dépourvue de confrontation que ne soit la politique extérieure de la Russie pour nous il existe des « lignes rouges », lorsque la sécurité nationale ou le droit international est réellement menacé. Dans ce cas la Russie ne peut pas rester sans réaction et ne pas défendre ses positions jusqu’au bout. Comme, par exemple, dans la question touchant les plans de déploiement des bases du système global de défense anti-missiles des Etats-Unis en Europe. Or, comme l’a dit un expert de haut rang du Kremlin, souhaitant garder l’anonymat, ce serait manquer de tact et de rationalité que d’acculer les Américains dans le problème touchant les système ABM, en exigeant une brusque révision de leur position. M.Prikhodko a remarqué à ce propos que toutes les discussions sur ce thème portaient un caractère préliminaire. L’administration des Etats-Unis a encore à régler les questions de financement d’un système européen de défense anti-missiles avec les démocrates majoritaires au Congrès, ainsi qu’avec les leaders de la Pologne et de la République Tchèque.
La Voix de la Russie - 05.09.2007

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