"Je me risquerai à affirmer que Viktor Zoubkov n'est pas le futur président russe, et que ce n'est pas lui le principal candidat à la présidence russe", a-t-il dit.
Le président russe Vladimir Poutine a accepté mercredi la démission du gouvernement, présentée le jour même par le premier ministre Mikhaïl Fradkov. Le chef de l'Etat a proposé la candidature du directeur du Service fédéral de suivi financier Viktor Zoubkov au poste de nouveau premier ministre du pays.
Selon Vitali Tretiakov, le premier vice-premier ministre russe par intérim Sergueï Ivanov reste à ce jour le candidat numéro un à la présidence, et Dmitri Medvedev qui occupe la même fonction le candidat numéro deux.
Cela étant, a poursuivi l'expert, le déroulement de la campagne présidentielle s'écartera sans doute des scénarios déjà connus.
Et d'ajouter que la plupart des observateurs avaient supposé à juste titre que la démission du gouvernement aurait lieu cet automne. Mais d'après nombre d'entre eux, le nouveau premier ministre devait être le principal candidat à la présidence.
"Le premier ministre aurait reçu, en effet, une possibilité tout à fait légale de gagner des voix supplémentaires lors des futures élections. Ce schéma était très logique, et il était, par conséquent, difficile de supposer que dans cette situation Vladimir Poutine adopte une décision si inattendue en matière de choix des cadres", a relevé M. Tretiakov.
L'analyste pense que Viktor Zoubkov ne serait qu'un premier ministre "technique" et que désormais le poste de chef du gouvernement ne pourra pas être directement exploité dans la préparation de l'élection présidentielle.
"Il se peut que Vladimir Poutine ait spécialement emprunté cette voie, et qu'il s'agisse d'un refus conscient, voire démonstratif, du schéma qu'avait utilisé autrefois le président Eltsine, en proposant la candidature de Poutine lui-même", a noté M. Tretiakov.
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