dimanche 9 septembre 2007

LA PROCLAMATION UNILATERALE DE L’INDEPENDANCE DU KOSOVO POSERA DES PROBLEMES GRAVES DEVANT L’EUROPE


Les négociations directes entre les dirigeants de Serbie et les autorités du Kosovo sont prévues pour le 28 septembre à New York, a déclaré jeudi Alexandre Botzan-Khartchenko, représentant de la Russie à la « troïka »de médiateurs internationaux sur le Kosovo, dont font également partie les Etats-Unis et l’UE. Une nouvelle rencontre de la troïka avec des représentants de la Serbie et du Kosovo aura lieu les 18 et 19 septembre à Londres. Comme au cours des contacts précédents à Vienne, elle donnera lieu à des rencontres séparées avec les parties au conflit. L’agenda est le même – discuter du futur statut du Kosovo. Il convient de rappeler que la Serbie accepte dans le fond toute forme d’indépendance de facto du Kosovo. On propose aux Albanais une autonomie élargie au maximum d’après les critères contemporains jusqu’à avoir une représentation économique et politique à l’étranger. Mais Belgrade s’oppose catégoriquement à la sécession de jure de ce territoire, demandée avec insistance par les leaders des Albanais kosovars. Dans cet ordre d’idée, l’ambassadeur européen dans la troïka Wolfgang Ischinger a dernièrement déclaré qu’un consensus entre les parties était peu probable. Donc, il faut se préparer à ce que les leaders des Albanais proclament l’indépendance par ordre unilatéral. Pavel Kandel de l’Institut de l’Europe à Moscou pense que cela posera des problèmes graves au Vieux Monde. La proclamation unilatérale de l’indépendance, même si elle est reconnue par les Etats Unis et leurs alliés, provoquera, premièrement, une division au sein de l’UE et de l’OTAN, dont l’attitude envers cette démarche est assez controversée. Deuxièmement, l’UE à laquelle l’ONU aurait du remettre la surveillance de l’indépendance du Kosovo, n’acceptera certainement pas cette mission sans un document international légitime, c’est à dire sans la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. De ce fait, l’indépendance du Kosovo ne sera contrôlée par personne. Le secrétaire général de l’OSCE Marc Perrin Brichambaut a déclaré cette semaine que les conséquences graves de la proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo ne sauraient être sous-estimées. Bien qu’il s’agisse là d’une situation spécifique – la sécession de ce territoire de la Serbie pourrait servir d’exemple à d’autres régions à problèmes. La Russie ne cesse d’ailleurs de le répéter. A son point de vue, qu’on le veuille ou non, l’indépendance du Kosovo sera un précédent en matière de révision par la force des frontières européennes et mettra en cause le principe de l’intégrité territoriale des Etats. Les conséquences de tels événements sont imprévisibles- aussi la fermeté de la Russie n’est pas un jeu, mais une position de principe.

Voix de la Russie

07.09.2007

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