Interview d'Olga Slavnikova, lauréate du prix Booker
La littérature russe revient au traitement des grands problèmes sociaux, estime la célèbre romancière Olga Slavnikova, lauréate du Booker russe 2006.
"Jadis, la vie intime de l'homme, de la famille était le sujet principal de la littérature classique russe. A l'époque postsoviétique, ce qui avait été enjolivé est remonté à la surface en montrant son aspect désagréable, des histoires scabreuses ont inondé la littérature. Des récits presque pathologiques sur les sans domicile fixe et les ivrognes ont été publiés. Mais ils décrivaient aussi la vie privée. Les écrivains jugeaient indécent de parler des perspectives du développement de la société, des problèmes sociaux et philosophiques. A présent, les grands problèmes sociaux reviennent dans la littérature", affirme Olga Slavnikova.
La romancière relève que beaucoup d'oeuvres traitant de "grands sujets" ont rencontré beaucoup de succès. Le "culte du succès" joue également un rôle important pour l'écrivain, estime-t-elle. "Tout le monde suit attentivement les livres à succès et leurs auteurs, pour comprendre pourquoi justement tel ou tel auteur et son oeuvre jouissent de ce succès. Cette expérience de réussite, personnelle ou d'autrui, permet à l'écrivain de deviner les attentes des lecteurs qu'il essaie d'incarner", explique-t-elle.
Début mai, Olga Slavnikova participera, avec une délégation d'écrivains russes, au Salon international du livre et de la presse de Genève, où la Russie sera, pour la première fois, invité d'honneur.
"Je présenterai mes livres à Genève. L'accent sera mis sur mon dernier roman intitulé "2017", pour lequel j'ai reçu le prix Booker. Mais j'espère que ma maison d'édition y enverra toutes mes oeuvres, aussi bien "Une libellule de la taille d'un chien" que "L'Immortel, histoire d'un homme véritable", d'autant plus que ce dernier roman a été traduit en français et a paru à Paris, par conséquent, les lecteurs suisses francophones pourront le lire".
Dans le cadre du Salon du livre, la romancière participera à une table ronde intitulée "Russie-Suisse: faisons connaissance". Des auteurs dont les livres ont déjà été publiés par les maisons d'édition suisses participeront à cette discussion.
"En fait, les stéréotypes sont très forts en Occident. Au cours de mes contacts avec les Occidentaux, je leur dis souvent: "Je ne vous dirai pas ce que vous voulez entendre". En effet, il y a beaucoup de clichés dans la perception de notre pays. L'un d'entre eux dit que toute l'information véridique sur la Russie ne peut être que négative", note Olga Slavnikova.
Les écrivains russes ont l'intention de parler au Salon du livre de Genève des processus littéraires qui sont, "pour beaucoup, rassurants". La romancière rencontrera également à Genève des lecteurs suisses.
Olga Slavnikova est née à Sverdlovsk (aujourd'hui Ekaterinbourg). Diplômée de la faculté de journalisme de l'Université de l'Oural, elle a travaillé, à la fin des années 1980, à la rédaction de la revue "Oural", où a commencé sa carrière de romancière. A présent, elle habite Moscou, où elle est chargée de la remise du prix littéraire "Début", qui récompense les jeunes auteurs. Son premier roman "Une libellule de la taille d'un chien" a été finaliste au prix Booker 1997. En plus de cet accessit, Olga Slavnikova a reçu le Petit prix Apollon Grigoriev et a figuré sur les short-lists des prix Belkine, "Best-seller national" et "Grand livre". Elle est également lauréate du prix du gouverneur d'Ekaterinbourg et du prix Bajov.
Le Salon international du livre et de la presse de Genève, où la Russie sera cette année invité d'honneur, aura lieu du 2 au 6 mai au palais des expositions genevois Palexpo. La Russie disposera d'un pavillon national d'une surface de 600 m2. Les écrivains russes auront en outre des rencontres avec les lecteurs de la Bibliothèque nationale de Berne, de la Bibliothèque de l'Europe de l'Est à Bâle ainsi qu'avec les étudiants de l'Université de Genève.
Ce n'est pas la première fois que la Russie se retrouve principal exposant dans des foires et expositions internationales du livre. En 2003, elle avait été invité d'honneur de la Foire du livre de Francfort, puis des salons du livre de Varsovie, de Paris (2005) et du Festival du livre de Budapest, l'année dernière de la Foire internationale du livre de Pékin et du Salon du livre de Karlsruhe", rappelle Nina Litvinets, de l'Agence fédérale russe pour la presse et les communications de masse. En 2006, ajoute-t-elle, 102.000 livres ont été édités en Russie. Le pays occupe actuellement la quatrième place au monde pour l'édition de livres, après la Chine, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
RIA Novosti est partenaire du programme "La Russie, invité d'honneur du Salon du livre et de la presse de Genève". Elle présentera à Genève son stand qui permettra aux visiteurs de se familiariser avec les principales ressources d'information en 10 langues de l'agence.
La littérature russe revient au traitement des grands problèmes sociaux, estime la célèbre romancière Olga Slavnikova, lauréate du Booker russe 2006.
"Jadis, la vie intime de l'homme, de la famille était le sujet principal de la littérature classique russe. A l'époque postsoviétique, ce qui avait été enjolivé est remonté à la surface en montrant son aspect désagréable, des histoires scabreuses ont inondé la littérature. Des récits presque pathologiques sur les sans domicile fixe et les ivrognes ont été publiés. Mais ils décrivaient aussi la vie privée. Les écrivains jugeaient indécent de parler des perspectives du développement de la société, des problèmes sociaux et philosophiques. A présent, les grands problèmes sociaux reviennent dans la littérature", affirme Olga Slavnikova.
La romancière relève que beaucoup d'oeuvres traitant de "grands sujets" ont rencontré beaucoup de succès. Le "culte du succès" joue également un rôle important pour l'écrivain, estime-t-elle. "Tout le monde suit attentivement les livres à succès et leurs auteurs, pour comprendre pourquoi justement tel ou tel auteur et son oeuvre jouissent de ce succès. Cette expérience de réussite, personnelle ou d'autrui, permet à l'écrivain de deviner les attentes des lecteurs qu'il essaie d'incarner", explique-t-elle.
Début mai, Olga Slavnikova participera, avec une délégation d'écrivains russes, au Salon international du livre et de la presse de Genève, où la Russie sera, pour la première fois, invité d'honneur.
"Je présenterai mes livres à Genève. L'accent sera mis sur mon dernier roman intitulé "2017", pour lequel j'ai reçu le prix Booker. Mais j'espère que ma maison d'édition y enverra toutes mes oeuvres, aussi bien "Une libellule de la taille d'un chien" que "L'Immortel, histoire d'un homme véritable", d'autant plus que ce dernier roman a été traduit en français et a paru à Paris, par conséquent, les lecteurs suisses francophones pourront le lire".
Dans le cadre du Salon du livre, la romancière participera à une table ronde intitulée "Russie-Suisse: faisons connaissance". Des auteurs dont les livres ont déjà été publiés par les maisons d'édition suisses participeront à cette discussion.
"En fait, les stéréotypes sont très forts en Occident. Au cours de mes contacts avec les Occidentaux, je leur dis souvent: "Je ne vous dirai pas ce que vous voulez entendre". En effet, il y a beaucoup de clichés dans la perception de notre pays. L'un d'entre eux dit que toute l'information véridique sur la Russie ne peut être que négative", note Olga Slavnikova.
Les écrivains russes ont l'intention de parler au Salon du livre de Genève des processus littéraires qui sont, "pour beaucoup, rassurants". La romancière rencontrera également à Genève des lecteurs suisses.
Olga Slavnikova est née à Sverdlovsk (aujourd'hui Ekaterinbourg). Diplômée de la faculté de journalisme de l'Université de l'Oural, elle a travaillé, à la fin des années 1980, à la rédaction de la revue "Oural", où a commencé sa carrière de romancière. A présent, elle habite Moscou, où elle est chargée de la remise du prix littéraire "Début", qui récompense les jeunes auteurs. Son premier roman "Une libellule de la taille d'un chien" a été finaliste au prix Booker 1997. En plus de cet accessit, Olga Slavnikova a reçu le Petit prix Apollon Grigoriev et a figuré sur les short-lists des prix Belkine, "Best-seller national" et "Grand livre". Elle est également lauréate du prix du gouverneur d'Ekaterinbourg et du prix Bajov.
Le Salon international du livre et de la presse de Genève, où la Russie sera cette année invité d'honneur, aura lieu du 2 au 6 mai au palais des expositions genevois Palexpo. La Russie disposera d'un pavillon national d'une surface de 600 m2. Les écrivains russes auront en outre des rencontres avec les lecteurs de la Bibliothèque nationale de Berne, de la Bibliothèque de l'Europe de l'Est à Bâle ainsi qu'avec les étudiants de l'Université de Genève.
Ce n'est pas la première fois que la Russie se retrouve principal exposant dans des foires et expositions internationales du livre. En 2003, elle avait été invité d'honneur de la Foire du livre de Francfort, puis des salons du livre de Varsovie, de Paris (2005) et du Festival du livre de Budapest, l'année dernière de la Foire internationale du livre de Pékin et du Salon du livre de Karlsruhe", rappelle Nina Litvinets, de l'Agence fédérale russe pour la presse et les communications de masse. En 2006, ajoute-t-elle, 102.000 livres ont été édités en Russie. Le pays occupe actuellement la quatrième place au monde pour l'édition de livres, après la Chine, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
RIA Novosti est partenaire du programme "La Russie, invité d'honneur du Salon du livre et de la presse de Genève". Elle présentera à Genève son stand qui permettra aux visiteurs de se familiariser avec les principales ressources d'information en 10 langues de l'agence.
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