dimanche 9 septembre 2007

Vladimir Poutine ne parrainera pas un inconnu pour sa succession


Le président russe Vladimir Poutine parrainera vraisemblablement une personnalité connue du grand public pour lui succéder et ne réservera pas de surprise aux électeurs, a déclaré un porte-parole du Kremlin.
L'identité du successeur de Poutine, dont le deuxième mandat s'achève en 2008, est la grande question récurrente de la vie politique russe.
En plus de ses pouvoirs étendus, Poutine bénéficie d'une immense popularité, qui garantit théoriquement la victoire au candidat qu'il choisira de soutenir, ne pouvant lui-même se présenter en mars pour un troisième mandat, selon la Constitution.
Poutine n'a toutefois donné aucun indice de préférence envers tel ou tel héritier.
"Le président a le droit de dire 'je pense que ce type est le meilleur' et l'aider en partageant avec lui son incroyable popularité", a déclaré mercredi soir à la presse Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
"Mais il s'agira certainement d'une personne bien connue des électeurs", a-t-il ajouté sans donner plus de précisions.
Selon les observateurs, les deux candidats les mieux placés sont les deux premiers vice-Premiers ministres, tous deux proches collaborateurs du président.
Sergueï Ivanov, ancien membre du KGB comme Poutine, a occupé le poste de ministre de la Défense, et Dmitri Medvedev, ancien juriste, a occupé plusieurs postes-clés au sein du Kremlin.
Selon Peskov, Medvedev et Ivanov sont tous deux "des candidats possibles". Il a toutefois incité les journalistes à "ne pas oublier les chefs de partis, dont la popularité ne cesse de grandir".
ELECTIONS LEGISLATIVES
Les deux principaux dirigeants de partis en Russie sont Boris Grizlov, à la tête de Russie unie, principale formation de soutien au Kremlin, et Sergueï Mironov, dont le parti nouvellement créé, Russie juste, vise à récupérer les voix des communistes et des nationalistes au profit du pouvoir en place.
Grizlov est de plus président de la Douma, la chambre basse du parlement, tandis que Mironov est à la tête du Sénat.
Les élections législatives du 2 décembre sont pour le Kremlin l'occasion de s'assurer un Parlement dominé par Russie unie et Russie juste.
Les communistes et, peut-être, les nationalistes s'attribueraient les sièges restants.
"Les élections se joueront essentiellement entre les poids lourds", a estimé Peskov. "Je pense qu'au moins trois partis atteindront les 7% nécessaires pour siéger au Parlement: Russie unie, Russie juste et le Parti communiste."
Les changements effectués dans le code électoral rendront difficile la représentation à l'assemblée de l'opposition libérale.
Le nationaliste Vladimir Jirinovski, à la tête du Parti libéral-démocrate, est loin d'être assuré d'entrer à la Douma, malgré son soutien ponctuel au Kremlin.
Peskov a ajouté que l'absence d'une opposition parlementaire forte était un inconvénient du système politique russe, mais a affirmé que le Kremlin n'y était pour rien.
"L'existence d'une opposition bien organisée est importante pour le gouvernement de n'importe quel pays, et je suis sûr qu'elle va se développer", a-t-il assuré.



Le Point

11h39 30/08/2007 - © Reuters

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