Les discussions, hier à Moscou, entre Condoleezza Rice et le président russe n'ont pas permis la moindre avancée.
AUTOUR DE LA TABLE, dans la résidence de Vladimir Poutine de Novo Ogarevo, à la périphérie de Moscou, les visages étaient fermés. Et pour cause, puisque sur le bouclier antimissile dont Washington veut déployer des éléments en Europe centrale, chacun campe sur ses positions. Le ton est même monté hier entre Américains et Russes. Le président Poutine recevait le secrétaire d'État et le ministre de la Défense américains Condoleezza Rice et Robert Gates, qui ont poursuivi les discussions avec leurs homologues Sergueï Lavrov et Anatoli Serdioukov.
Les « discussions » avec la Pologne et la République tchèque pour l'installation d'intercepteurs et d'un radar vont se poursuivre, a déclaré Condi Rice. L'appel de Vladimir Poutine à geler le projet tant que les pourparlers continuent entre Washington et Moscou a donc été rejeté. Aussi Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov ont-ils menacé une nouvelle fois de prendre des « contre-mesures » pour « neutraliser » le bouclier s'il devait être installé aux portes de la Russie. Le nouveau missile RS-24 avait été vanté par les militaires russes en mai dernier comme pouvant « éliminer des systèmes de défense antimissile ».
Désaccords de fond
Les Américains ont également rejeté la proposition russe, formulée par Vladimir Poutine au sommet du G8, en juin dernier, de mettre à la disposition du Pentagone le radar russe de Gabala, en Azerbaïdjan, soit à deux pas de l'Iran. Hier, Robert Gates a estimé que le radar de Gabala « ne serait pas utile » pour guider dans leur phase finale les missiles antimissiles. En dépit de ces désaccords de fond, « les deux parties sont intéressées de poursuivre le dialogue », a assuré hier soir Dmitri Peskov au cours d'une conférence de presse téléphonique en anglais. Le porte-parole du Kremlin a fait état de nouvelles « contre-propositions intéressantes » des Américains, qui vont être étudiées par les experts russes.
« Notre approche de la menace (iranienne) est différente », résume Peskov. Pour les Américains, elle est réelle. Pour les Russes, « l'Iran n'a pas de missiles capables d'atteindre l'Europe et n'en aura pas dans un futur proche ». Quant à la volonté iranienne de fabriquer des têtes nucléaires, Vladimir Poutine avait déclaré, mercredi, à Nicolas Sarkozy, ne pas en avoir de preuve.
Dès le début de l'année, les militaires russes, dont le chef d'état-major, avaient prévenu que le déploiement du bouclier américain en Europe provoquerait un possible retrait du traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI). Signé en 1987 par Reagan et Gorbatchev, ce traité FNI interdit les missiles d'une portée de 500 à 5 000 km. Hier, Vladimir Poutine a clairement menacé de dénoncer ce traité. Mais, officiellement, ce n'est pas lié au bouclier américain. La Russie souhaiterait que ce traité s'applique à d'autres États comme la Chine, le Pakistan ou l'Iran, qui développent des missiles de cette portée (avec une capacité nucléaire ou pas, selon les pays). Ou, faute de l'étendre à d'autres États, de s'en exonérer pour pouvoir assurer sa sécurité. L'intense activité diplomatique à Moscou précède la première visite de Vladimir Poutine en Iran, mardi.
AUTOUR DE LA TABLE, dans la résidence de Vladimir Poutine de Novo Ogarevo, à la périphérie de Moscou, les visages étaient fermés. Et pour cause, puisque sur le bouclier antimissile dont Washington veut déployer des éléments en Europe centrale, chacun campe sur ses positions. Le ton est même monté hier entre Américains et Russes. Le président Poutine recevait le secrétaire d'État et le ministre de la Défense américains Condoleezza Rice et Robert Gates, qui ont poursuivi les discussions avec leurs homologues Sergueï Lavrov et Anatoli Serdioukov.
Les « discussions » avec la Pologne et la République tchèque pour l'installation d'intercepteurs et d'un radar vont se poursuivre, a déclaré Condi Rice. L'appel de Vladimir Poutine à geler le projet tant que les pourparlers continuent entre Washington et Moscou a donc été rejeté. Aussi Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov ont-ils menacé une nouvelle fois de prendre des « contre-mesures » pour « neutraliser » le bouclier s'il devait être installé aux portes de la Russie. Le nouveau missile RS-24 avait été vanté par les militaires russes en mai dernier comme pouvant « éliminer des systèmes de défense antimissile ».
Désaccords de fond
Les Américains ont également rejeté la proposition russe, formulée par Vladimir Poutine au sommet du G8, en juin dernier, de mettre à la disposition du Pentagone le radar russe de Gabala, en Azerbaïdjan, soit à deux pas de l'Iran. Hier, Robert Gates a estimé que le radar de Gabala « ne serait pas utile » pour guider dans leur phase finale les missiles antimissiles. En dépit de ces désaccords de fond, « les deux parties sont intéressées de poursuivre le dialogue », a assuré hier soir Dmitri Peskov au cours d'une conférence de presse téléphonique en anglais. Le porte-parole du Kremlin a fait état de nouvelles « contre-propositions intéressantes » des Américains, qui vont être étudiées par les experts russes.
« Notre approche de la menace (iranienne) est différente », résume Peskov. Pour les Américains, elle est réelle. Pour les Russes, « l'Iran n'a pas de missiles capables d'atteindre l'Europe et n'en aura pas dans un futur proche ». Quant à la volonté iranienne de fabriquer des têtes nucléaires, Vladimir Poutine avait déclaré, mercredi, à Nicolas Sarkozy, ne pas en avoir de preuve.
Dès le début de l'année, les militaires russes, dont le chef d'état-major, avaient prévenu que le déploiement du bouclier américain en Europe provoquerait un possible retrait du traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI). Signé en 1987 par Reagan et Gorbatchev, ce traité FNI interdit les missiles d'une portée de 500 à 5 000 km. Hier, Vladimir Poutine a clairement menacé de dénoncer ce traité. Mais, officiellement, ce n'est pas lié au bouclier américain. La Russie souhaiterait que ce traité s'applique à d'autres États comme la Chine, le Pakistan ou l'Iran, qui développent des missiles de cette portée (avec une capacité nucléaire ou pas, selon les pays). Ou, faute de l'étendre à d'autres États, de s'en exonérer pour pouvoir assurer sa sécurité. L'intense activité diplomatique à Moscou précède la première visite de Vladimir Poutine en Iran, mardi.
Le Monde
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