MOSCOU, 30 octobre - RIA Novosti. Plus de la moitié des Russes (59%) ne fréquentent pas les bibliothèques mais 66% le feraient, et même quotidiennement, si celles-ci étaient plus accessibles, selon les chercheurs de la compagnie SuperJob, annonce mardi le journal Novye izvestia.
D'après les experts, le manque de salles de lecture est un non-sens pour un pays qui prétend faire autorité dans le monde littéraire.
Selon un récent sondage, 5% des Russes se rendent à la bibliothèque une fois par semaine, 7% une fois par mois, 10% quelques fois par an et 6% une fois par an. 16% des sondés fréquentent très rarement la bibliothèque.
Les personnes interrogées regrettent que les bibliothèques, tout comme beaucoup d'autres établissements culturels, aient des heures d'ouverture extrêmement incommodes, que les lecteurs ne s'y sentent pas à l'aise et que le personnel soit plutôt désagréable. Mais c'est le mauvais emplacement des salles de lecture qui provoque le plus de reproches.
Si un lecteur a besoin en urgence de tel ou tel livre, il est plus facile d'aller à la librairie, de faire une recherche sur Internet ou de s'adresser à des amis, indiquent les sondés. Même les habitués des bibliothèques notent que les archives électroniques sont plus commodes à consulter pour eux: ils fréquentent presque quotidiennement des librairies en ligne.
Le maire de Moscou, Iouri Loujkov, vient lui aussi de déclarer que la capitale manquait de salles de lecture publiques: "La ville compte quelque 430 bibliothèques, c'est-à-dire une bibliothèque pour 80.000 habitants. Certains arrondissements de Moscou n'en ont même aucune".
"Le label de "littérature russe" est connu dans le monde entier, a indiqué au journal Evgueni Bounimovitch, député à l'assemblée municipale. Pour le monde des livres, la Russie est un pays qui fait autorité, un participant qui est le bienvenu aux importantes foires du livre. Lorsque notre pays est l'invité d'honneur de ces manifestations, le nombre d'entrées augmente de 20% à 30%. Il est étrange de constater que nous ne nous en rendons même pas compte et que nous n'en profitons pas".
Selon des spécialistes du Centre de sociologie de l'éducation, 7% des jeunes Russes citent la lecture parmi leurs hobbys, alors que dans les années 1970, un enfant sur trois lisait passionnément. 13% des adolescents ont fait savoir que leurs familles avaient acheté une dizaine de livres au cours de ces six derniers mois et 38% ont indiqué que leur bibliothèque familiale comptait une centaine de volumes.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti ni avec celle du blog IEDG.
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