dimanche 21 octobre 2007

Les électeurs russes voient en Zoubkov un gestionnaire à la soviétique

Le nouveau premier ministre russe Viktor Zoubkov s'est attiré les sympathies du peuple dès son premier mois à ce poste, au point que les sociologues se sont empressés de l'inscrire sur la liste des successeurs potentiels de Vladimir Poutine. Mais les experts hésitent toujours à le désigner comme dauphin, la cote de popularité des hommes politiques russes dépendant uniquement des bonnes grâces du chef de l'Etat.

Un mois seulement après sa nomination, la cote de popularité du premier ministre s'est approchée de celles des successeurs "traditionnels" du président. Selon un sondage réalisé par le centre Levada, Viktor Zoubkov est crédité de 50%, et ses adjoints Dmitri Medvedev et Sergueï Ivanov recueillent respectivement 57% et 60%. 13% des sondés se disent prêts à voter Zoubkov à l'élection présidentielle de 2008, contre seulement 4% en septembre dernier. MM. Medvedev et Ivanov sont crédités respectivement de 26% et de 25% des intentions de vote, leurs cotes ayant baissé de 4% et de 9%.

Ces huit dernières années, tous les premiers ministres ont vu leur popularité s'envoler, expliquent les sociologues. Selon Oleg Saveliev, porte-parole du centre Levada, chaque nouveau premier ministre inspire aux gens "un sentiment d'espoir".

La cote de Viktor Zoubkov continuera de monter, pronostique Leonti Byzov, du centre Vtsiom. Les Russes voient en lui un homme peu volubile, un gestionnaire à la soviétique et un bon père de famille, autant de qualités qui leur plaisent. M. Zoubkov est surtout populaire parmi les personnes âgées qui se rendent aux urnes, ajoute M. Byzov. Malgré la récente flambée des prix alimentaires, M. Zoubkov est soutenu, car il démontre un style qui plaît aux gens, estime le politologue Dmitri Badovski.

Le président a partagé sa cote avec son premier ministre, et il n'y a pas d'autres raisons pour expliquer sa popularité, constate l'économiste de Troika-Dialog Evgueni Gavrilenkov.

Le directeur de l'Institut de la stratégie nationale, Stanislav Belkovski, est encore plus catégorique: "Ni Ivanov, ni Medvedev, ni Zoubkov n'ont de cote en tant que personnalités politiques. La seule chose dont dépendent leurs cotes, ce sont les bonnes grâces de Vladimir Poutine. Tant que le peuple considérait Sergueï Ivanov comme le dauphin, il lui témoignait sa confiance et son approbation. Mais, le 12 septembre, il a chuté dans les sondages à défaut d'être promu à la tête du gouvernement. C'est vers Zoubkov que le tsar a ensuite dirigé son auguste index, et c'est lui qu'on considère comme le dauphin poutinien. S'il s'avère que Zoubkov ne l'est pas, sa cote de popularité sera réduite en miettes."

Vedomosti / Moskovski Komsomolets / Kommersant

Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction du blog IEDG.


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