MOSCOU, 31 octobre - RIA Novosti. L'augmentation du volume des importations prévue après l'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pourrait avoir des répercussions économiques négatives dans 22 régions russes, a annoncé Maxime Medvedkov, responsable du ministère russe du Développement économique et du Commerce (MERT).
M. Medvedkov, directeur du département des négociations commerciales du MERT, a annoncé au cours d'une table ronde l'achèvement d'une étude réalisée par le Haut Collège d'économie sur les conséquences régionales de l'adhésion de la Russie à l'OMC.
Les scientifiques ont réparti les régions russes en deux groupes, selon la part des importations dans leur marché régional.
"Seules 22 régions russes pourraient subir des effets négatifs lors de la hausse des importations et la modification des règles du commerce consécutives à l'adhésion", a indiqué M. Medvedkov.
Il a en outre fait remarquer que cinq de ces régions constituaient des points de transbordement, ce qui provoquera une augmentation des importations sur leurs marchés commerciaux.
"Pour les 64 autres régions, l'adhésion à l'OMC sera soit neutre soit positive", a-t-il poursuivi.
L'adhésion, qui renforcera la présence russe sur les marchés internationaux, sera selon M. Medvedkov profitable aux régions orientées vers l'exportation et vers des secteurs économiques déterminés, comme la métallurgie.
Selon les estimations du MERT, des programmes d'adaptation de l'économie régionale aux conditions de l'adhésion russe à l'OMC ont été mis en place dans 32 régions. Un travail d'analyse de la législation afin de la mettre en conformité avec les normes OMC est en cours dans 18 régions, et des séminaires de préparation des cadres se déroulent dans 25 régions.
"De notre point de vue, certaines régions surestiment légèrement les informations dont elles disposent concernant les conséquences de l'adhésion à l'OMC", a-t-il cependant fait remarquer, avant d'affirmer que le MERT était préoccupé par l'idée selon laquelle l'adhésion impliquerait un "renforcement du soutien prêté par l'Etat à certaines entreprises".
"Cela constituerait une dépense inutile, car on ne peut échapper à la concurrence", a-t-il affirmé.
M. Medvedkov a averti que si l'agriculture constituait une exception, les autres sphères de l'économie russe pourraient, elles, être privées des subventions de l'Etat.
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