mercredi 3 octobre 2007

Le litige gazier russo-ukrainien pas lié à la situation politique dans le pays (Kiev)


KIEV, 3 octobre - RIA Novosti. Le nouveau litige gazier russo-ukrainien n'est en aucun cas lié à la situation politique dans le pays, a déclaré mercredi à Kiev le premier vice-premier ministre et ministre ukrainien des Finances, Nikolaï Azarov.

"Je voudrais souligner encore une fois que cette question n'est en aucun cas liée à la situation politique", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.

Le 2 octobre dernier, le géant gazier russe a fait savoir à ses partenaires européens qu'il pourrait réduire ses livraisons à l'Ukraine si celle-ci n'honorait pas sa dette de plus de 1,3 milliard de dollars. Le ministre ukrainien des Combustibles et de l'Energie, Iouri Boïko, s'est rendu mercredi à Moscou afin de négocier le règlement de celle-ci.

M. Azarov a par ailleurs déclaré que la dette revendiquée par Gazprom (1,3 milliard de dollars) ne pouvait pas correspondre à la réalité.

"Il ne peut être question d'une dette d'une telle importance (évoquée par le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov). Apparemment, il s'est appuyé sur des données peu fiables", a-t-il indiqué.



Gazprom assure que l'UE sera épargnée par l'éventuelle réduction des livraisons de gaz à l'Ukraine


BRUXELLES, 3 octobre - RIA Novosti. Le géant russe Gazprom a prévenu la Commission européenne qu'il réduirait ses livraisons de gaz naturel à l'Ukraine dans le cas où Kiev ne rembourserait pas sa dette pour les livraisons précédentes, a confié mercredi à RIA Novosti le porte-parole de la Commission européenne Ferran Tarradellas i Espuny.

"Gazprom nous a prévenu du problème commercial bilatéral et nous a assuré que cela ne se répercuterait pas sur ses livraisons de combustible vers l'Europe", a-t-il déclaré.

Selon M. Tarradellas i Espuny, la Commission européenne a pris acte de la notification du géant gazier russe et continue de suivre attentivement l'évolution de la situation.

La société russe avait déclaré la veille qu'en prévision de la consommation maximale de gaz en période automne-hiver, elle pourrait entamer une réduction de ses livraisons de gaz naturel à l'Ukraine au cas où cette dernière ne réglerait pas sa dette supérieure à 1,3 milliard de dollars.

Mardi dernier, Gazprom avait envoyé à ses partenaires européens une note les informant des problèmes en matière de livraisons de gaz à l'Ukraine et les assurant que la partie russe respectait entièrement ses engagements contractuels.

La notification soulignait que Gazprom avait maintes fois invité ses partenaires ukrainiens à honorer leur dette gazière, mais que "aucune démarche réelle n'avait été entreprise".

De son côté, le premier vice-ministre ukrainien et ministre des Finances Nikolaï Azarov a indiqué mercredi que l'Ukraine n'avait pas de dettes vis-à-vis de Gazprom.

Le conflit qui a éclaté entre 2005 et 2006 autour des prix du gaz pour l'Ukraine avait conduit à sa coupure de courte durée, coupure qui n'avait pas tardé à perturber les livraisons de gaz vers l'Europe.

Le prix du gaz pour l'Ukraine établi par Gazprom à partir de 2006 était de 230 dollars les 1000 m3. Mais, grâce à un intermédiaire - la société Rosukrenergo qui mélange le gaz russe et celui d'Asie centrale - le prix du combustible bleu à la frontière a constitué 95 dollars les mille m3. A partir du 1er janvier 2007, en raison de l'augmentation du prix du gaz turkmène (jusqu'à 100 dollars les 1000 m3), le prix du gaz pour l'Ukraine s'est élevé à 130 dollars. En 2008, selon les prévisions du gouvernement ukrainien, son prix sera de 143 dollars. D'après des données non officielles, il peut atteindre 180 dollars.


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