samedi 6 octobre 2007

Sarkozy à Moscou: Lavrov compte sur une nouvelle impulsion au partenariat russo-français


DOUCHANBE, 6 octobre - RIA Novosti. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a espéré samedi que la visite en Russie du président français Nicolas Sarkozy, programmée pour les 9 et 10 octobre, relancerait le partenariat russo-français en dépit des divergences de vues qui persistaient entre les deux pays.

"Nous espérons que cette visite donnera un nouvel élan à la coopération russo-française", a-t-il indiqué à la presse.

M. Lavrov a indiqué que l'agenda de l'entretien Poutine-Sarkozy serait vaste, allant des échanges économiques bilatéraux à la coopération sur l'échiquier international, la Russie et la France étant toutes deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les vues de Moscou et de Paris ne sont pas identiques sur toutes les questions, a reconnu le diplomate russe, en soulignant que l'important était de rechercher les points de convergence et d'être prêts au dialogue. "Nous n'avons pas besoin de réfléchir de la même façon, l'important est de poursuivre le dialogue et de rechercher des solutions", a-t-il souligné.

1 commentaire:

Karolus a dit…

Bonjour!

Globalement positif, le voyage?

Je sais bien que je devrais voir les relations franco-russes dans le cadre qui est le leur, c'est-a-dire tantôt Européen, tantôt mondial.

Las! Je suis l'un des 316.000 porteurs Français d'emprunts russes, à qui la Russie doit aujourd'hui plus de US$ 90 milliards, et que le gouvernement français de M. Juppé, pourtant censé accorder sa protection diplomatique aux intérêts de ses ressortissants, à abandonné en rase-campagne en signant avec la Russie en 1997 un accord véritablement honteux par dessus la tête des porteurs, conduisant la France à ne plus soutenir la créance des ressortissants Français vis-à-vis de la Russie. Je suis donc forcé d'analyser nos relations à travers cette lorgnette-là, et pas une autre.

Le candidat SARKOZY nous avait écrit, en mars 2007:

"L'accord (...) n'a pas pour autant éteint les droits des créances des ressortissants français sur le gouvernement russe."
"Ce problème est trop sensible et concerne trop de familles pour être abordé avec légèreté. Si les Français me choisissent pour être le prochain Président de la République, je ferai en sorte qu'il soit étudié avec le sérieux et la méthode qui s'imposent."

Nous avons donc été déçus de voir que ce dossier n'avait pas été abordé lors de son voyage. Nous n'allons bien sur pas nous arrêter là. Nous avons bien noté la formule employée par le Président à Moscou: "pas de tabous, pas de limites, transparence et réciprocité"; ainsi que la rencontre, prévue entre conseillers "de haut niveau" pour "poser franchement toutes les questions économiques qu'il y a entre nous".

Avant son départ pour Moscou nous avions pourtant été nombreux à lui écrire afin de lui rappeler la position officielle du RPR, ancêtre de l'UMP, qui n'avait accepté de ratifier l'accord de 1997 qu'à la condition que la France "aille au delà" en recherchant une indemnisation sur une base "financièrement juste et juridiquement incontestable" dans des conditions "semblables à celles proposées aux créanciers du club de Londres"; pour lui rappeler qu'en imposant le respect des intérêts de 316000 Français littéralement piétinés depuis 90 ans il serait véritablement le Président d'une rupture positive avec le passé; et que le règlement de ce dossier s'accompagnerait nécessairement de retombées économiques extrêmement positives: qui refuserait une injection de US$ 90 milliards dans les circuits Français?

Et que l'on ne me dise pas que la Russie n'est pas solvable. Sans parler de ses mannes pétrolières et gazières, M. Poutine vient de confirmer le 22 septembre à Sotchi un programme d'investissement de 1000 milliards de dollars, auquel les investisseurs étrangers seront évidemment "invités à participer" et dans le cadre duquel les meilleures garanties seront offertes (interdit de rire).

Globalement, les porteurs sont... las. Mais aussi, très pugnaces.
Et, globalement, de plus en plus conscients des voies juridiques qui s'offrent a eux: contre leur débiteur russe bien sur, mais aussi contre la France qui, aux termes de l'article 3 de l'accord de 1997, stipule que "la Partie française assume la responsabilité exclusive du règlement des créances financières qu'elle à renoncé à soutenir conformément aux conditions du présent Accord".

Globalement mort, le dossier des emprunts russes? Surement pas!

Bien à vous,

Karolus