Et maintenant nos éphémérides. Le 19 novembre 1942 est une date qui marqua l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale. Ce jour-là, il y a juste 65 ans, les troupes soviétiques lancèrent une large opération offensive dans la région de la ville de Stalingrad, sur la Volga, assiégée par la 6e armée de l’Allemagne hitlérienne. Et déjà le 23 novembre près de Stalingrad furent encerclées et puis défaites 22 divisions des fascistes allemands. A ce propos notre observateur Valentin Dvinine écrit.
Parmi les divisions hitlériennes, décimées devant Stalingrad, trois avaient occupé en juin 1940 Paris et marché sur les Champs Elysées.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, déclenchée par l’Allemagne nazie, le sort de la France occupée fut partagé par la plupart des pays européens. Lorsque, après s’être emparé des ressources de presque toute l’Europe de l’Ouest, Hitler agressa en juin 1941 l’Union Soviétique, nos armées furent également obligées de se replier au fond du pays. Mais sur la Volga, la machine militaire de l’agresseur fut arrêtée.
Dans la bataille de Stalingrad, qui dura de juin 1942 à février 1943, les hitlériens perdirent en tués, blessés et faits prisonniers près d’un million et demi d’hommes, soit le quart des effectifs opérant sur le front germano-soviétique. Stalingrad marqua un tournant non seulement dans la guerre nationale de notre peuple contre les fascistes allemands, mais aussi dans la Seconde Guerre Mondiale, en infléchissant toute sa marche en faveur de la coalition anti-hitlérienne.
Quand j’étais jeune, poursuit Valentin Dvinine, je travaillais à Paris comme correspondant de Radio-Moscou. Au printemps 1960, j’eus à couvrir la visite en France du leader soviétique Nikita Khrouchtchev. Dijon, jumelée à Volgograd (nouveau nom de Stalingrad) fut parmi les villes françaises qu’il visita. Le chanoine Kir, qui était alors maire de Dijon, remit à Khrouchtchev un message, dans lequel il écrivait à propos de la bataille de Stalingrad, ayant définitivement stoppé l’agresseur : « Si l’armée russe n’avait pas obligé l’adversaire à reculer, nous, les Français, aurions encore été sous la domination étrangère. C’est pourquoi, chaque anniversaire de la Victoire voit le drapeau russe flotter sur notre Mairie à côté du drapeau français ».
Le général de Gaulle attachait une grande importance à la bataille de Stalingrad. En décembre 1944, encore avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il vint à Moscou pour signer au nom du Gouvernement Provisoire français un Traité d’amitié et d’assistance mutuelle avec l’URSS. Après la signature, il jugea nécessaire de se rendre à Stalingrad, où il remit à ses habitants une plaque commémorative portant cette inscription : « A Stalingrad, la France reconnaissante ».
La nouvelle de la débâcle des troupes hitlériennes sur la Volga en février 1943, poursuit notre observateur, dynamisa la Résistance dans les pays européens, occupés par les nazis, y compris en France, qui ne comptait jusque là que des groupes peu nombreux et dispersés de patriotes. A partir de la fin de 1942 et surtout en 1943 la Résistance française connut une étape nouvelle : elle devint beaucoup plus représentative. Malgré la différence des opinions politiques, les forces patriotiques comencèrent à s’unir et à passer à de véritables opérations de combat contre les occupants hitlériens.
Au début de 1943 trois organisations de maquisards français opérant dans le Sud du pays, s’unirent pour former le Mouvement de libération nationale. Et en mai de cette même année le Conseil national de la Résistance rassembla outre les organisations de partisans comme « Libération », « Combat » et « Francs-Tireurs », les partis politiques travaillant en clandestinité – communiste, socialiste, radical et d’autres. Malgré la pénurie d’armements, la coordination des actions permit aux détachements du Mouvement de la Résistance de créer dans certaines régions, notamment, en Dordogne, des zones entières échappant au contrôle des nazis et de leurs complices vichyssois.
Grâce à leurs actions concertées, les Résistants infligeaient aux occupants des pertes toujours plus sensibles. En février 1944, le commandement allemand communiqua à Berlin que de 70 à 90 attentats étaient commis tous les 10 jours contre les forces armées allemandes. Vers la mi-juillet, les opérations des partisans devinrent massives dans 40 départements français. Lorsque les troupes américaines et les unités de la 1re armée française sous le commandement du général Delattre de Tassigny débarquèrent le 15 août 1944 sur le littoral méridional de la France, de nombreuses villes de cette partie du pays étaient déjà libérées par les partisans. Le Mouvement de la Résistance joua aussi un rôle décisif dans la libération de la capitale française.
Il n’existe certainement pas de rapport direct entre ces opérations des patriotes français contre les occupants nazis et la bataille de Stalingrad, écrit pour conclure Valentin Dvinine. Mais il est incontestable que la débâcle des hitlériens devant Stalingrad impulsa grandement le mouvement de la Résistance en France. Ce n’est pas par hasard que des rues Stalingrad firent leur apparition dans des dizaines de villes françaises. A Paris, ce nom portent une place et une station de métro qui s’y trouve.
C’était …
La Voix de la Russie
19.11.2007
Parmi les divisions hitlériennes, décimées devant Stalingrad, trois avaient occupé en juin 1940 Paris et marché sur les Champs Elysées.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, déclenchée par l’Allemagne nazie, le sort de la France occupée fut partagé par la plupart des pays européens. Lorsque, après s’être emparé des ressources de presque toute l’Europe de l’Ouest, Hitler agressa en juin 1941 l’Union Soviétique, nos armées furent également obligées de se replier au fond du pays. Mais sur la Volga, la machine militaire de l’agresseur fut arrêtée.
Dans la bataille de Stalingrad, qui dura de juin 1942 à février 1943, les hitlériens perdirent en tués, blessés et faits prisonniers près d’un million et demi d’hommes, soit le quart des effectifs opérant sur le front germano-soviétique. Stalingrad marqua un tournant non seulement dans la guerre nationale de notre peuple contre les fascistes allemands, mais aussi dans la Seconde Guerre Mondiale, en infléchissant toute sa marche en faveur de la coalition anti-hitlérienne.
Quand j’étais jeune, poursuit Valentin Dvinine, je travaillais à Paris comme correspondant de Radio-Moscou. Au printemps 1960, j’eus à couvrir la visite en France du leader soviétique Nikita Khrouchtchev. Dijon, jumelée à Volgograd (nouveau nom de Stalingrad) fut parmi les villes françaises qu’il visita. Le chanoine Kir, qui était alors maire de Dijon, remit à Khrouchtchev un message, dans lequel il écrivait à propos de la bataille de Stalingrad, ayant définitivement stoppé l’agresseur : « Si l’armée russe n’avait pas obligé l’adversaire à reculer, nous, les Français, aurions encore été sous la domination étrangère. C’est pourquoi, chaque anniversaire de la Victoire voit le drapeau russe flotter sur notre Mairie à côté du drapeau français ».
Le général de Gaulle attachait une grande importance à la bataille de Stalingrad. En décembre 1944, encore avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il vint à Moscou pour signer au nom du Gouvernement Provisoire français un Traité d’amitié et d’assistance mutuelle avec l’URSS. Après la signature, il jugea nécessaire de se rendre à Stalingrad, où il remit à ses habitants une plaque commémorative portant cette inscription : « A Stalingrad, la France reconnaissante ».
La nouvelle de la débâcle des troupes hitlériennes sur la Volga en février 1943, poursuit notre observateur, dynamisa la Résistance dans les pays européens, occupés par les nazis, y compris en France, qui ne comptait jusque là que des groupes peu nombreux et dispersés de patriotes. A partir de la fin de 1942 et surtout en 1943 la Résistance française connut une étape nouvelle : elle devint beaucoup plus représentative. Malgré la différence des opinions politiques, les forces patriotiques comencèrent à s’unir et à passer à de véritables opérations de combat contre les occupants hitlériens.
Au début de 1943 trois organisations de maquisards français opérant dans le Sud du pays, s’unirent pour former le Mouvement de libération nationale. Et en mai de cette même année le Conseil national de la Résistance rassembla outre les organisations de partisans comme « Libération », « Combat » et « Francs-Tireurs », les partis politiques travaillant en clandestinité – communiste, socialiste, radical et d’autres. Malgré la pénurie d’armements, la coordination des actions permit aux détachements du Mouvement de la Résistance de créer dans certaines régions, notamment, en Dordogne, des zones entières échappant au contrôle des nazis et de leurs complices vichyssois.
Grâce à leurs actions concertées, les Résistants infligeaient aux occupants des pertes toujours plus sensibles. En février 1944, le commandement allemand communiqua à Berlin que de 70 à 90 attentats étaient commis tous les 10 jours contre les forces armées allemandes. Vers la mi-juillet, les opérations des partisans devinrent massives dans 40 départements français. Lorsque les troupes américaines et les unités de la 1re armée française sous le commandement du général Delattre de Tassigny débarquèrent le 15 août 1944 sur le littoral méridional de la France, de nombreuses villes de cette partie du pays étaient déjà libérées par les partisans. Le Mouvement de la Résistance joua aussi un rôle décisif dans la libération de la capitale française.
Il n’existe certainement pas de rapport direct entre ces opérations des patriotes français contre les occupants nazis et la bataille de Stalingrad, écrit pour conclure Valentin Dvinine. Mais il est incontestable que la débâcle des hitlériens devant Stalingrad impulsa grandement le mouvement de la Résistance en France. Ce n’est pas par hasard que des rues Stalingrad firent leur apparition dans des dizaines de villes françaises. A Paris, ce nom portent une place et une station de métro qui s’y trouve.
C’était …
La Voix de la Russie
19.11.2007
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