MOSCOU, 2 novembre - RIA Novosti. Il y a tout juste 70 ans, des étoiles rubis ornaient pour la première fois le sommet des tours du Kremlin.
La première étoile à cinq branches, destinée à remplacer l'aigle tsariste sur la tour du Saint-Sauveur (Spasskaïa en russe), apparaît en 1935. Deux ans plus tard, le 2 novembre 1937, des étoiles couleur rubis, symbole du régime soviétique, ornent les tours du Kremlin.
La question de la substitution des aigles tsaristes par des étoiles rouges a surgi à plusieurs reprises peu après la révolution. Il faudra cependant attendre août 1935 pour que les quatre premières étoiles ornées de la faucille et du marteau parent les tours du Saint-Sauveur, de Saint-Nicolas (Nikolskaïa), de la Trinité (Troïtskaïa) et Borovitskaïa.
Les premières étoiles étaient en acier inoxydable et en cuivre rouge. La faucille et le marteau étaient en pierres fines de l'Oural incrustées et recouvertes d'une couche d'or fin d'environ 20 microns.
Cependant, les premières étoiles n'ont pas surplombé longtemps le Kremlin. Après quelques années, les pierres fines de l'Oural ont terni suite aux intempéries. En outre, les astres ne s'inscrivant pas parfaitement dans l'ensemble architectural du Kremlin en raison de leur taille importante, il a été décidé en 1937 d'installer de nouvelles étoiles lumineuses couleur rubis. Une tour supplémentaire, la tour de l'Eau, sera également ornée.
Les étoiles de presque deux tonnes reposent sur des roulements à bille spéciaux qui leur permet de tourner comme des girouettes malgré leur poids. Elles ne craignent ni la rouille ni l'ouragan, car leur enchâssure est en acier spécial inoxydable.
En 1980, des treuils électriques ont été installés afin de remplacer les lampes et de réaliser le montage du matériel. Cependant, les principaux mécanismes sont identiques à ceux de 1937.
Les étoiles sont munies d'un double vitrage. Le vitrage intérieur, en verre laiteux, permet une bonne diffusion de la lumière, et le vitrage extérieur, couleur rubis, a une épaisseur de 6 millimètres.
Les étoiles ont été restaurées il y a quelques années, les verres s'étant fendus et devant être remplacés.
Le système d'alimentation électrique autonome ne craint pas les coupures de courant. Les lampes sont elles-aussi uniques en leur genre. Elles comportent deux filaments conducteurs montés parallèlement. Si l'un d'eux grille, la lampe continue de briller et un signal de panne parvient au moniteur de commande.
Le moniteur principal de commande et de contrôle de la ventilation, muni des équipements les plus modernes, est situé dans la tour de la Trinité. Deux fois par jour, le fonctionnement des lampes est contrôlé, et les ventilateurs sont commutés. Les spécialistes ont mis au point un système particulier de ventilation afin d'éviter les surchauffes: il est constitué d'un filtre à air et de deux ventilateurs, dont l'un sert de rechange.
C'est la tour du Saint-Sauveur qui pose le plus de problèmes aux spécialistes. Il convient en effet de hisser les équipements dans une nacelle avec grand soin, car la tour contient un carillon.
Les tours sont nettoyées tous les cinq ans en moyenne. Tous les mois, des travaux d'entretien des équipements lumineux ont lieu. Des opérations plus sérieuses sont menées tous les huit ans.
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