samedi 24 novembre 2007

La Russie pourrait devenir le leader économique mondial uniquement grâce à l'air (Vedomosti)

MOSCOU, 22 novembre - RIA Novosti. La Russie pourrait devenir le leader économique sans même accroître l'extraction d'hydrocarbures ni créer de productions de haute technologie, et cela grâce à l'air, lit-on jeudi dans le quotidien Vedomisti.

Vladimir Gratchev, président du Comite écologique de la Douma (chambre basse du parlement russe), a soumis au parlement un projet de loi proposant d'introduire une institution sur la possession privée de l'air atmosphérique, de même pour d'autres "composantes de l'environnement: la terre, le sol, les eaux naturelles, le monde végétal et le monde animal".

S'octroyer la propriété de l'environnement coûtera cher: le député a l'intention d'évaluer un kilomètre carré de territoire non pollué à 1 milliard de roubles (près de 28 millions d'euros). L'auteur de cette initiative propose d'évaluer l'environnement chaque année et d'inclure son coût dans le PIB du pays.

La proposition est très séduisante. D'après les écologistes, 50% du territoire de la Russie, soit 8,5 millions de kilomètres carrés, ne sont pas pollués. Par conséquent, le capital naturel peut être évalué à 8.500 mille milliards de roubles (plus de 235 mille milliards d'euros), soit 300 fois plus que le PIB russe de l'année dernière et 26 fois plus que le PIB des Etats-Unis (13 mille milliards de dollars).

Comment tracer une frontière dans l'atmosphère, établir les taux d'impôt sur la possession de l'air et la responsabilité dans les cataclysmes atmosphériques? Dans ces conditions, il est facile d'imaginer que les tribunaux seront surchargés de contentieux entre les agents économiques pour la propriété de la pluie.

En règle générale, les richesses naturelles sont considérées comme une partie de la richesse nationale du pays, c'est pourquoi les introduire dans le PIB n'est pas correct, pour ne pas dire plus: ce sont des définitions tout à fait différentes. En évaluant les richesses naturelles, on tient compte ordinairement de la rentabilité. Quant à l'évaluation du préjudice causé à l'environnement - le principal but du projet de loi - des méthodes existent déjà pour cela et sont employées.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti ni avec celle du blog IEDG.

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